Les carrières de marbre rose de Caunes

Et oui,le printemps est au rendez vous en ce mardi 19 mars 2013 . La preuve ? Un joli parterre d'anémones nous accueille à la sortie de Caunes Minervois , point de départ de notre randonnée du jour.

A l'horizon scintille la chaine pyrénéenne : difficile de reconnaitre les différents massifs ! Et même avec le zoom !! Godillots : va falloir réviser votre géographie !!

Pas le moindre souffle d'air , aussi chacun s'en veut un peu d'avoir empilé autant de "couches" sur son dos. Syd d'ailleurs en bon gars du nord en est déjà au T-shirt !!

Nous passons à proximité d'une carrière de marbre en exploitation qui n'est pas ouverte au public.

Du temps des Romains des carrières de marbre rouge existaient déjà dans la Narbonnaise mais c'est vers 1607 qu'une carrière, propriété des moines, s'ouvre à Caunes.

Voici le point de vue sur les gorges de l'Argent Double : gare au vertige ! 

Nous sommes invités ensuite à nous rendre à la carrière du Roy.

De nombreux vestiges , roches taillées et engins destinés à l'extraction, attestent de l'activité de cette carrière de laquelle 14 colonnes destinées au péristyle du Grand Trianon ont été extraites. En 1698 la "Carrière Incarnat" est réservée au Roi Louis XIV d'où son nom de carrière du Roy.

Le marbre , roche calcaire recristallisée , s'est formé il y a environ 400 millions d'années et c'est la présence de fer, de carbone ou de serpentine qui lui donne ses différentes couleurs. Il y a plusieurs variétés de marbre dans le gisement de Caunes: 

-le rouge de France Languedoc : c'est le plus abondant

-la griotte ou oeil de perdrix ( présence de petites coquilles fossilisées  de forme ovale):le plus rare et le plus beau

-le gris et le vert moulin veinés de serpentine

Pour les techniques d'extraction voici le mode d'emploi :

Un vieux treuil et d'autres engins rouillés inspirent quelques chenapans de godillots dont on devine aisément l'identité !

A nos pieds la vallée du Cros :  les falaises  qui la surplombent  mesurent plus de deux cents mètres. On comprend que c'est un lieu très prisé pour l'escalade. Et dire que nous n'avons pas pensé à tester l'écho..écho...écho.... qui y est, parait-il, remarquable!

Cette gorge est occupée depuis plusieurs millénaires. En effet un lieu d'habitat datant du VIIème-VIème siècle avant JC, protégé par un mur d'enceinte a été découvert. Cette  muraille de près de 250m de long munie de 8 bastions est répertoriée comme un ouvrage défensif remarquable.

La descente au fond du canyon se fait sans encombre si ce n'est la perte momentanée de Roger . Le ruisseau du Cros manque d’eau malgré les pluies récentes : ouf  ! Nous passerons donc à pieds secs. Et c'est reparti pour la grimpette avec moins d'enthousiasme : n'est ce pas Colette?

Tout au long le sentier , un joli bouquet de Globulaires Alypon (Globularia alypum signifiant "qui calme la douleur ") immortalisé par Jacques , quelques passages difficiles pour les "arthrosés" du dos, et puis nous voilà arrivés  sur un petit promontoire avec sièges à disposition  : belle invitation au casse croute !

Après la collation, le retour nous amène à la destination de la randonnée: le moulin de Blot.

En route, nous découvrons une immense propriété dont la restauration nous laisse admiratifs : La Matte.

Jacques tente un peu d’acupuncture mais préfère finalement renoncer.

Dé-caunes pas Jacques ça pique ces trucs!

De nombreux lézards des murailles  (Podarcis muralis)se sont cachés à notre arrivée dans les anfractuosités de la façade. Ils attendent notre départ pour reprendre leur séance de bronzage !

Et voici le moulin de Blot !

Là les travaux sont un peu moins avancés...Mireille semble même songeuse devant la tâche qui attend les propriétaires...

A proximité, d’énormes blocs de pierres attestent de la présence d’une ancienne carrière: ça devient presque banal ces carrières!

La descente reprend sur un sentier caillouteux et c’est là que soudain Elsa trébuche et tombe sur la tête. Comme elle ne se  relève pas de suite , nous sommes tous très inquiets. Alain se tient prêt à appeler les secours.

Heureusement plus de peur que de mal...mais si vous croisez Elsa, Syd n’est pour rien dans la nouvelle teinte de son visage : c'est juré! Aux dernières nouvelles, Elsa n'est pas défigurée mais elle a très mal aux côtes.

Puis notre sentier s’élargit considérablement et la montée... c’est fini...enfin presque !

Nous passons à proximité d’une autre carrière en pleine activité : les plaques de marbre côtoient les arbres en fleurs... ça sent vraiment le printemps !

Enfin nous arrivons en vue de l’ermitage de Notre Dame du Cros : lieu de nombreux pèlerinages.

Une source miraculeuse y jaillit. Elle a la propriété de guérir les fièvres mais pas les ecchymoses sinon Elsa aurait pu plonger la tête ! 

A l’intérieur un magnifique bénitier en...en... devinez ??? Quoi vous n'avez pas trouvé? 

Enfin, nous voilà de retour à Caunes . A l’entrée du village le jardin d’une maison nous éblouit. Je suis sure que l’an prochain les anémones vont fleurir dans les pelouses de certain(e)s godillot(e)s.

Quelques photos souvenirs de monuments et statues qui décorent ce magnifique village... tous en .. en... en... je suis sure que cette fois vous avez deviné !! 

Un dernier regard vers  l’Argent Double  qui lui , s’il manque un peu d’argent en cette période de crise, ne manque au moins pas d’eau  !!!

Commentaires d'Annie

Photos de Jacques et Annie