L'épopée du Pech de Bugarach
Tracé du circuit emprunté
Nous n'étions que 6 valeureux godillots à oser s'attaquer à cette dure randonnée, et nous n'avons pas été déçus. La journée s'annonce belle et chaude, avec un petit Cers : des conditions idéales.
Bugarach est un charmant petit village niché au creux d'un vallon, au fin fond des Corbières..
Le début de la balade se fait tout le long d'un ruisseau, à partir d'un petit lac aux eaux vertes : le lac de la Vène.
Le sentier CATHARE GR 36 que nous empruntons descend vers le Sud et serpente le long de la rivière La Blanque sous l'oeil imposant du Pic de Beille qui nous nargue, du haut de ses 600 m.
Nous marchons la plupart du temps sur un terrain plat et à l'ombre des hêtres, noisetiers, chênes verts .
La végétation est assez fournie et témoigne de l'humidité du vallon coincé entre la Serre de Ferran à l'ouest et le Pech à l'est : on y trouve entre autres beaucoup de fougères qui ne sont pas des habituées des sols secs des Corbières.
Un petit chemin abrupte descend vers la rivière où l'on peut admirer la jolie cascade des Mathieux.
Nous traversons la rivière avant de remonter sur l'autre rive pour rejoindre la route et entreprendre la montée.
Nous découvrons une belle prairie verdoyante propice à une petite pause gastronomique, tout près de la bergerie de Malquier.
Et nous voilà enfin au croisement où nous allons abandonner le Sentier cathare pour prendre le diverticule du GR36 qui va nous mener au sommet du Pech : l'inscription n'est pas très encourageante.
La première partie de la montée se fait souvent à l'ombre et de façon assez régulière : on commence à apercevoir les sommets environnants. On a le temps d'observer ici et là quelques jolies couleurs au milieu du vert des prairies.
Et la végétation se découvre : nous voici enfin au pied de la partie rude de la montée : la fenêtre est là haut. Il nous faudra environ 1H et demi pour atteindre le sommet du Pech. On entend déjà Alain " le Grand " parler de casse-croûte ( il est midi ) mais la sagesse l'emporte, mieux vaut attendre l'arrivée au sommet.
Et l'ascension débute, entrecoupée de nombreuses pauses pour reprendre notre souffle..
On découvre çà et là des rochers aux formes biscornues qui laissent Mireille, notre artiste peintre, perplexe.
Plus on monte et plus les passages difficiles se succèdent : on doit souvent s'aider de ses bras et on se retrouve faire du " quatre pattes "..
La fameuse fenêtre apparaît enfin toute proche. Mais il faut encore et toujours monter. Alain " le petit " est déjà là-haut.
Voilà la fenêtre ouverte sur les PYRENEES quelque peu brumeuses.
Mais nous ne sommes pas encore arrivés : la montée continue, moins difficile cependant.
Et c'est enfin l'arrivée au sommet où d'autres marcheurs nous ont précédé.
Vue magnifique à 360° bien que l'horizon soit un peu masqué :
le Madrès ( photo de gauche, au centre ),
le Canigou ( photo du milieu, au fond ) en partie dans les nuages.
le Roc Serret devant, le Roc de Sagnes et Peyrepertuse ensuite et le Tauch au fond ( photo de droite ).
Il est temps de trouver un endroit pour le casse-croûte et le repos, au soleil mais avec un petit vent rafraîchissant. Aujourd'hui, que de l'eau au menu ( Frère Jean n'est pas là ).
Et c'est l'heure de la descente vers Bugarach.
On découvre çà et là d'autres rochers qui semblent avoir été façonnés probablement, il y a très longtemps, par les lutins Bug et Arach, habitants de ce lieu d'après la légende. Mais cela est une autre histoire.
La descente régulière et assez facile, souvent ombragée, se poursuit avec quelques haltes pour se désaltérer.
Enfin l'arrivée au terme de la descente : le col du Linas. La visite de la source salée sera pour une prochaine fois car il faut compter 2H de voiture pour le retour.
On se retrouve sur le parking du village, fatigués mais heureux : aussi, nous posons " pour la postérité ". C'est sûr : dans quelques années, quand nous serons âgés, nous reviendrons.
Photos de Sheila, Alain " le grand " et Alain " le petit " et moi-même.
Rédaction de l'article : Jacques
Merci à tous.