Donnadieu Coulouma Juin 2017
La rando de " Petit Jean ".
En cette matinée chaude de Juin, 11 Godillots fidèles au poste, parmi lesquels notre Petit Poucet : " Petit Jean dit l'Intrépide" auquel Alain alias l'Ibère va confier une mission des plus importantes : guider le groupe avec son GPS.
Et dès le départ, ce monument nous annonce être sous la protection de Dieu : nous n'en demandions pas tant ! Mais sait-on jamais, si on venait à en avoir besoin !!!
Nous attaquons le parcours par une montée, au milieu des arbousiers. Mais leurs fruits ne sont pas encore mûrs, à cette époque-ci: pas question d'y goûter !!!!!
Il est temps pour Petit Jean de prendre la direction des opérations. Le chemin n'est pas balisé et pas toujours visible : quelques hésitations et c'est reparti ( Jean-Jacques, Alain et Jean veillent au grain tout de même ).
Nous retrouvons une piste plus large au sommet ( km 2 ) : l'occasion de respirer un peu car il commence à faire très chaud. Tout près, quelques coupoles d'observation astronomique amateur, encore en activité ???
Notre pisteur reprend la tête, au milieu des chênes verts.
En bas, les ruines d'un moulin, perdu dans le maquis, et en-haut, sans doute le hameau de Cauduro.
Une halte pour se restaurer, à l'ombre des arbousiers. Tout près, un petit arbrisseau coloré de rose qui ressemble à une Callune ou Fausse bruyère ( genre Calluna, famille des Ericacées ).
Nous reprenons notre chemin mais au soleil maintenant ( km 4 ). Un prunier sauvage attire l'attention de notre Alsacien Claude qui s'y connaît en mirabelles.
( Différentes variétés existent: mirabelle de Metz, celle de Nancy, celle de Flotow, la double de Herrenhausen, la Bellamira, la Miragrande et surtout la Carla du Portugal, variété très récente et très prisée en Occitanie )
Le chemin est pratiquement plat mais peu ombragé.
Dans une prairie, un élevage de chèvres, semblables par leurs grandes cornes à celles dites chèvres du Rove ( Origine Provence ), visibles sur la photo de droite par comparaison ( Caractéristiques : le corps est musclé et les poils sont cours. La tête triangulaire, aux oreilles longues et inclinées vers l’avant, porte haut des cornes de section comprimée qui montent en spirale dans l’axe du chanfrein ).
Nous traversons le hameau de la Louvière ( km 6,5 ) avec son centre hippique et nous y trouvons l'endroit idéal pour le casse-croûte, au pied d'un Cerisier de Ste Lucie ( Prunus mahaleb de la famille des Rosacées ) tout de suite identifié par l'œil très affûté de Frère Jean.
C'est reparti pour le hameau de Coulouma où nous changeons de direction : cap vers l'Est.
Petit Jean se met à ramasser des cailloux : va-t-il faire comme le Petit Poucet ? A t-il l'intention de repasser par là ou pressent-il quelque chose ?
Piste très caillouteuse mais vue dégagée sur les environs d'Assignan et St Chinian. Une borne en pierre qui nous interpelle : que marque-t-elle ? Avis aux connaisseurs.
Nous pénétrons dans une zone mi-ombragée mais le sentier devient de plus en plus imperceptible car peu fréquenté ( km 11 ). Petit Jean abandonne la direction des opérations à nos 3 pisteurs-débroussailleurs Alain, Jean-Jacques et Jean.
On tâtonne, on serpente, on élague à tours de bras : serait-on perdu ? La sueur perle au front, la respiration s'accélère, certaines se lancent dans des prières, d'autres s'invectivent, prêts à en venir aux mains : la tension monte de plus en plus.
Seul, Jean-Jacques garde la tête froide, confiant dans son GPS et effectivement, au bout d'une vingtaine de minutes éprouvantes, on retrouve enfin un sentier plus visible . Nous sommes sauvés !!!!!!!!!!!
Du coup, Petit Jean, tout ragaillardi, reprend la tête.
Nous longeons quelques vignes avant d'atteindre Donnadieu : les Godillottes sont fatiguées mais rassurées ( et Petit Jean aussi ), les voitures ne sont plus loin.
Balade facile, pas de difficultés sauf dans la portion autour des 11 km, un peu aléatoire.
Un grand bravo à Petit Jean qui s'est bien débrouillé avec son GPS et a fait preuve d'une grande maturité pour son âge.
Un futur éclaireur s'il continue à écouter les conseils d'Alain.
Photos et texte de Jacques le Cathare.