MONTLAUR - novembre 2017

Ce circuit à priori assez facile aurait pu s'intituler : "Le sentier les boules "... vous comprendrez pourquoi.

Ce dimanche là, voilà onze courageux godillots prêts à affronter les premiers frimas de l’hiver. Aussi , prendre des photos avec les bâtons et les moufles ça va poser quelques problèmes d’organisation au photographe…

Le départ se fait à proximité de Montlaur depuis un parking sur la D114.

Nous sommes accueillis à Villefranque par le gardien des lieux . Fort heureusement nous bifurquons à gauche et évitons ce Cerbère pas trop sympathique .

Premier arrêt. Francine a pris ses précautions pour un petit arrêt…technique. Pas de risque de prendre un malencontreux coup de fusil !

Vous rêvez d'un week-end amoureux dans une cabane dans les arbres ? Hum... celle-là semble un peu aérée ...n'aurait elle pas du plomb dans l’aile?

Second arrêt : pause bonbons

Nous arrivons au domaine de Cadoual : Il s’agit d’un grand domaine viticole jouxté d’une sorte de village … village de vacances? Une recherche sur les gites et chambres d’hôtes du coin n’a rien donné…
On peut lire sur Wikipédia : Cadoual est un domaine situé sur la commune de Pradelles-en-Val . Autour de Cadoual se trouvent différentes vallées : La Valfrège, on l'appelle la vallée froide et Cadoual, la vallée chaude.

A coté de la cave,  une meute nous offre un concert de jappements .

 Et c’est reparti ...

Des prunelles ( prunus spinosa) que quelques "godillotes " ont l’audace , je dirai plutôt le courage de grignoter . Noter bien : les boules de cet arbuste sont bleues . Ce sont les  premières boules de notre itinéraire.

Et à ce moment là , surgit le grand mystère de notre randonnée qui va alimenter les conversations pendant un ou deux km : « LES PETITES BOULES ROSES »

Premier indice : on les trouve au pied d’un genévrier cade
Second indice  : on en trouve sur un genévrier cade. Même que Jean en a cueilli une....

Comment les fruits d’un genévrier cade peuvent-il changer de couleur ? Les hypothèses vont bon train … mais le mystère demeure. Et tout au long du chemin nous trouvons par ci par là ces petites baies roses…

Faisons un point scientifique : Les baies bleutées qu’on met dans la choucroute sont celles du genévrier commun . Mais...enfin...le cade, il les a marron… les boules!!

Certains d'entre nous ayant ramassé quelques boules mystérieuses se rendent vite compte que leurs doigts deviennent roses et que la petite graine est...blanche et qu'il doit s'agir d'un pois ou peut-être même d'une graine de soja...( transgénique?)

La preuve nous est donnée quelques kilomètres plus loin dans un champ fraichement labouré et semé…C'est vraisemblablement le céréalier qui a échappé une partie de ses boules en route...

Mais alors à quoi sert ce petit enrobage... je vous laisse imaginer... pour faire plus gai à l'occasion des fêtes??? Ou bien un petit "plus" signé Monsanto....

Et notre belle balade continue , les paysages succèdent aux paysages

Enfin nous arrivons en vue de Pradelles en Val.

Sur la photo de droite on aperçoit au loin le restaurant italien Bourdasso dont le personnel élève aux alentours des vaches bufflonnes laitières pour fabriquer, comme vous le savez, la mozzarella.

Ici pas de mystère pour les boules noires , qui ressemblent à des olives : c’est la filaire  à feuille étroites ( Phillyrea angustifolia)
On a récemment démontré chez cette espèce un nouveau système de reproduction,  à lire sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Phillyrea_angustifolia

Avez vous réussi à comprendre ? Déjà..la première phrase est énigmatique  :

"Cette espèce comprend un taux élevé de mâles en mélange avec des hermaphrodites (dont les fleurs, fertiles, portent des organes mâles et femelles) "  

Quand à la suite...un vrai casse-tête....

"Or il existe deux groupes, morphologiquement a priori tout à fait identiques et les individus de chaque groupe sont stériles entre eux, tout en étant fertiles avec les individus de l'autre groupe"

Espérons que nos botanistes émérites pourront nous éclairer lorsque nous rencontrerons cet arbuste original mais assez commun dans la garrigue.

Un petit coin tranquille , à l’abri du vent et hop... c’est le casse croute bien accompagné ( 3 bouteilles de vin pour onze ! ) mais attention  il faisait froid  ! Et toujours sous l’oeil vigilant de Jean : on a intérêt à être sage !

A peine sommes nous repartis que Francine découvre cette carcasse de sanglier  :  une bête noire que les chasseurs n’ont pas du retrouver et qui a du agoniser au fond de ce trou. Il faut dire que déjà le matin Francine a été la seule à apercevoir un sanglier vivant cette  fois ! Ne faudrait-il pas songer à la surnommer « oeil de lynx »  ?

Notre randonnée reprend avec des paysages d’automne toujours aussi magnifiques

Une autre suggestion de week-end insolite très à la mode aussi : la roulotte gitane dans un cadre idyllique !

Notre sentier nous conduit à un passage plus accidenté où les motos de trial,  VVT et autres  engins doivent s’en donner à coeur joie. Nous on a seulement essayé de faire quelques glissades...involontaires !

Et cette belle sortie va se terminer encore avec des boules ...à identifier !!!! Je compte sur votre perspicacité !!

Photos et rédaction Annie