De Cabrespine aux éoliennes 27 Fév 22
Rendez-vous dans un village reculé de l'Aude, sur les pentes Sud de la Montagne Noire, à Cabrespine pour 16 Godillots, jeunes (12 et 15 ans mais déjà aguerris à la rando) et moins jeunes ( de 50 à ...... ?).
Avec plusieurs guides pour épauler le grand chef Alain l'occitan :
Nathalie l'Istréenne, Elsa l'Ecossaise, Hilde la Flamande et Michel le Lyonnais : tout un programme ! Si avec ça on se perd !!!!!!!!!!!!!!!!!😂
Le village qui compte moins de 200 habitants, est à une altitude moyenne de 300 m, dans une vallée irriguée par une rivière principale : la Clamoux, venant du Pic de Nore et allant rejoindre l'Orbiel au bout de ses 32 km de cours.
Origine du nom Cabrespine : ce lieu est mentionné pour la 1ere fois en 814 sous la forme Caputspina, sans doute un lieu situé à l'extrémité (caput) d'une crête et d'une épine dorsale (spina), pour devenir ensuite Cabraspina au XIIe siècle.
On démarre par la Rue du Bousquet qui surplombe le village pour chercher le début du Sentier Botanique.
Mais nous sommes en hiver et la végétation encore très endormie : pas de fleurs et peu de feuilles ! Tristounet !!!!! 😗
C'est la 1ere "grimpette" du jour, de quoi s'échauffer les mollets.
Notre ami flamand Jef est tout heureux d'avoir déniché une vieille voiture, "comme on en voit encore en circulation en Belgique" !!!!!!!!!.😍
En bas, le village apparaît, enfoncé dans la vallée de La Clamoux entre le massif du Roc de l'Aigle (685 m) et le Mourral Blanc (675 m).
Nous voici arrivés près de l'entrée du Gouffre (km 1).
Un peu d'histoire :
" Le château de Cabrespine fut construit en 1035, à la même époque que Peyrepertuse et Quéribus, sous le règne d'HENRI I, 3e roi des Francs de la dynastie des Capétiens. En 1217, en pleine Croisade contre les Albigeois, Simon de Montfort donnera le château à l'abbaye de Lagrasse mais ce même Montfort périra 1 an plus tard lors du siège de Toulouse qu'il tentât de reprendre à Raymond VII.
Le château redevint domaine royal en 1327, sous Charles IV dit le Bel, 15e roi de la dynastie des Capétiens.
Mais sous le règne de Charles IX (1560-1574), 4e roi de la dynastie des Valois, débutent les guerres de religion entre catholiques et protestants, de 1562 à 1598 : le château sera pris par les protestants puis repris par les catholiques dirigés par le marquis de Mirepoix en 1584. Il sera par la suite abandonné.
Aujourd'hui ne subsistent que quelques vestiges de ce château.
Nous sommes sur une partie presque plane, au lieu-dit les Escoles et on nous souhaite la bienvenue (ce qui n'est pas le cas pour les sangliers).
Et voici la 2e grimpette du parcours jusqu'au km 3.
Les haltes se font plus nombreuses pour récupérer et observer le paysage.
Enfin le col et son décor de petits cairns et le repos pour certains, tandis que d'autres courent vers le sommet du Roc.
Sur les visages, les grimaces ont laissé la place aux sourires.
Elsa en a profité pour nous faire une petite vidéo (cliquez sur le lien vert pour la voir).
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Le groupe au sommet du Roc de l'Aigle par Elsa Cormack.
Quelques photos depuis le sommet :
- le village de Cabrespine en contrebas
- les éoliennes et le Pic de Nore au fond
Retour au sentier balisé.
Tout à coup sous les feuilles, une tache verte allongée : c'est un lézard vert.
" Aussi appelé lézard vert occidental ou lézard à deux raies, le lézard vert (Lacerta bilineata) appartient à la famille des Lacertidés. Il fait partie des sauriens, un sous-ordre de reptiles regroupant également les iguanes, les geckos, les crocodiles et les caméléons. Sa tête large et légèrement aplatie se termine par un museau court. Il possède 4 petites pattes arquées, chacune pourvue de 5 doigts griffus.
La saison des amours s'étend d'avril à mi-juin, dès la fin de l’hivernage. Le mâle affiche alors une gorge bleue turquoise très caractéristique. Omnivore, le lézard vert mange divers invertébrés (et leurs larves) : araignées, sauterelles, papillons, lombrics, coléoptères, chenilles glabres et autres insectes. Rapaces, chats, belettes, couleuvre et vipère aspic comptent parmi ses principaux prédateurs.
Cliquez sur le triangle pour démarrer la vidéo.
Nous sommes en terrain presque plat ( km 4,5 à 6), sur le GR 36, les éoliennes en toile de fond.
Traversée du passage entre les rochers : le Pas de Montsarrat (altitude 786 m) avec des traces de chariots creusées dans la roche : il s'agirait d'une ancienne voie romaine.
Et nous attaquons, sur 500 m environ, la dernière, courte mais raide, montée vers les éoliennes . Dur Dur !!!!!!! 😪
Au sommet, un gros cairn et enfin un peu de repos.
Nous traversons un bois de pins noirs au pied des éoliennes du Parc du Haut-Cabardès.
Un coin un peu abrité du vent marin (altitude 850 m) pour casser la croûte et récupérer : vin rouge, véritable café français 😋et petits gâteaux.
Bien restaurés, il ne nous reste plus qu'à descendre par la piste.
Au loin, la longue crête du Roc de l'Aigle (685m) et à gauche, un sommet pointu, le Roc d'Agnel (585m). L'horizon est toujours embrumé.
Au bout d'environ 4 kms, on atteint la route D 112 que l'on suit un moment mais heureusement, elle est peu fréquentée.
Dans un virage, nous plongeons dans le sous-bois d'épicéas par une pente assez raide : on met "le frein à main".
Au km 14, après environ 1 km de descente, on rencontre à nouveau la D 112 : à partir de là, on va suivre les panneaux de bois indiquant la direction du village.
Jef a fait une trouvaille qui le réjouit (" le belge se satisfait de peu de chose " 😎 ) : un bout de tronc tout juste bon à allumer un feu et qu'il ramène comme un trophée.
Descente par une sente étroite bordée de :
- Fragons ou petit houx ( Famille des Liliacées) dont seuls les pieds femelles portent des boules rouges au milieu de non pas de feuilles mais de tiges aplaties et pointues appelées cladodes (différence avec le vrai Houx qui a de vraies feuilles ) et
- d'Euphorbes characias ou Euphorbes des garrigues ( Famille des Euphorbiacées ) sous forme de buissons, aux feuilles vert foncé, dont les inflorescences apparaissent en fin d'hiver et s'ouvriront au printemps et en été.
Aux alentours du km 15, on rejoint une route goudronnée : le chemin de Laval, du nom du hameau situé plus haut : l'occasion de se reposer et pour Jef de faire une nouvelle découverte : un tronc de châtaignier mais pas facile à emporter celui-là ! 😀
La route suit le cours de la Clamoux qui coule en abondance, bordée de magnifiques Mimosas en fleurs.
Traversée du village : son église St Pierre et son lavoir.
Retour au parking au terme d'une randonnée assez sportive de 600 m de dénivelé et 16 km de long : pas à la portée de tous !
Dommage que le temps, maussade et brumeux, ne permit pas d'apercevoir les "plus belles montagnes du monde : les Pyrénées", ce sera pour une autre fois sans aucun doute.
Félicitations à nos 2 jeunes Godillots Jean et Séraphin qui n'ont montré aucune faiblesse et gardé toujours leur bonne humeur.
Jacques le cathare serein.
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