13 mars : TERMES "Nitable Roc"
Petit clic sur chaque photo pour l'agrandir!
500 mètres de dénivelé , 8 petits km, disons 9 pour la visite du château de Termes!
Nous sommes 16 Godillots ravis (enfon, 32 parce que nous ne sommes pas unijambistes): il fait extraordinairement beau et, encore plus exceptionnel : l'absence de ce vent du Nord qui depuis des jours nous glace et déssèche tout.
Il nous faudrait juste un peu de pluie pour voir reverdir vraiment le printemps, comme il se doit.
Ca se voit... une des 15 (oui oui) rivières qui traversent le territoire de Termes : un pipi de chat...
Mais qui va nous permettre de l'enjamber sans dégât, certains à gué, d'autres pieds nus, juste pour le plaisir de barboter dans l'eau claire.
Puis, c'est la grimpette dans le maquis, la forêt domaniale de Termes avec ses chênes verts, buis et cades.
et... ses Apollons du belvédère.
Vue grandiose sur le "nitable roc". Mais pourquoi ce nom-là? Ni table ni chaise, ça, c'est sûr. Juste debout et humble face cette sauvage géologie.
La floraison printanière est timide, on ne verra que les plus visibles : celle du buis, Buxus sempervirens, et de l'hellébore, Helleborus foetidus. Fétide et, en plus, très toxique!
Malgré la fraîcheur forestière, la chaleur nous fait enlever quelques couches...
Et Alain fait ça avec un art consommé. Cliquez sur la photo pour l'apprécier à sa juste valeur, waouhhhhhhhhhh , c'est chaud :-)
On monte encore et là, c'est l'euphorie, l'oxygène commence à manquer. Les trois premiers sont atteints, c'est évident!
Au loin, les Pyrénées et le Canigou, toujours encapuchonné de blanc.
Voilà qui ouvre les appétits et ma foi, ce petit plateau tout doux et confortable sera une salle à manger bien agréable.
Chacun s'est trouvé "sa" place, comme un tableau vivant des peintres hollandais du XVIIème siècle!
Nous reprendrons le chemin à l'aise, sans être très sûrs de vouloir repartir... Il fait trop doux que pour rompre cette belle harmonie.
Nous prendrons le temps de nous appitoyer sur quelques moutons affamés...
On ne peut pas dire que la prairie soit grasse... et l'entretien des bêtes laisse à désirer. C'est quoi c'te bête sans pattes?
Arrivés au pied du château, il y a un petit flou. Montera, montera pas? Certains n'hésitent pas...
C'est qui ça, qui roupillonne? Et en cliquant sur la photo?
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Voilà, à 500 mètres d'altitude, sur un piton rocheux, un lieu chargé d'histoire et d'âmes, depuis l'âge du fer...
Un lieu tragique aussi puisque le catharisme retient le château de Termes comme un des sièges les plus difficiles en 1210.
Son seigneur Raymond de Termes a en effet décidé de s'opposer à Simon de Montfort qui dirige la croisade contre les Albigeois.
Raymond mourra dans les geôles de la Cité de Carcassonne et son château deviendra forteresse royale.
Après les guerres des religions, il sera démoli et ses ruines seront oubliées jusque dans les années 70 du XXième siècle où l'on procéda aux premiers débroussaillements.
Site classe depuis 1942, acquis par la Commune depuis 1988, le château est en restauration depuis 1991 et ce, grâce à une association de bénévoles qui en est le maître d'ouvrage.
Pour celles et ceux qui ont crapahuté jusque là, ce sera sans doute cette belle fenêtre cruciforme qu'ils retiendront et qui devait distraire ceux qui priaient ou méditaient dans la petite chapelle.
Nous redescendons, avec vue sur le village de Termes. Claude croise le fer avec lui-même...
Alors que le reste de la troupe, là-bas, au pied du château, profite de cette splendide fin d'après-midi.
Nous nous retrouvons pour rejoindre le village qui compte une cinquantaine d'habitants!
Son nom: Termes, désigne une famille seigneuriale qui a donné le toponyme Termenès, délimitant un territoire intéressant des Hautes Corbières : le Termenès. On le retrouve dans Félines-Termenès, Villerouge-Termenès...
Deux petits détails qui rendent belle la vie...
Quelques fougères dans le schiste, quelques poissons dans un fond d'eau. La vie est volontaire!
Dominique
Pour randonner à Termes : http://www.chateau-termes.com/randonner_autour_du_chateau_de_termes.html : on y mentionne deux boucles, celle qu'on a faite et "La petite vadrouille" autour des gorges du Termenet.