Fontjoncouse, mars 2014
11km500 et 330 mètres de dénivelé.
Non, nous n'irons pas à l'Auberge du Vieux Puits... Nous irons en hauteur, vérifier s'il est toujours là, l'ermite au sommet du Mont Saint-Victor.
Arrivée à Fontjoncouse, sous un voile bien nuageux. Qu'à cela ne tienne, la marche nous réchauffera.
Le village, de 150 âmes, appartient aux basses Corbières méditerranéennes. Selon Wikipedia : "Le point culminant de la commune (421 m) se situe au sud de la crête rocheuse de La Cadorqua, au lieu-dit la Vigie, non loin des ruines de l'ermitage Saint-Victor." C'est là que nous allons, mais avant, petit arrêt dans le vieux village avec son église et le presbytère orné d'une grande horloge.
Toujours dans Wikipedia, à propos du toponyme : "L'interprétation du premier élément du toponyme semble directement se rattacher au fons, fontis latin (fontaine, source), et est corroborée par la présence d'une source qui existe encore à l'heure actuelle au pied du noyau villageois.
Le second élément, jonc- ou junc- doit-il être rattaché au juncus latin (jonc) ? Cette interprétation littéraliste, souvent dangereuse en toponymie, risquerait de masquer une toute autre origine, indiscernable pour l'instant."
"Fontaine aux joncs", joli, non?
Nous longeons le beau lavoir, qui est peut-être alimentée par cette source, à l'origine du nom du village, et admirons les giroflées déjà en fleurs.
Et pénétrons dans le vieux Fontjoncouse, fortifié, placé sur une éminence.
Il y avait en effet un "castrum" dès le 12ème siècle. L'église Sainte-Léocadie est elle aussi, d'époque romane, avec son beau clocher-mur. Elle est, avec les remparts existants, inscrite au titre des monuments historiques. D'abors chapelle castrale, elle devint paroissiale au 13ème siècle.
Et voici la vingtaine de fidèles du jour! Il nous manque le soleil pour toucher le ciel...
Nous quittons le village pour amorcer notre boucle de rando.
Montées, descentes bien agréables, au milieu des romarins, des buis et des cistes.
Une image pour certains : la longue marche des chenilles processionnaires!
Arrivée au sommet du Mont Saint-Victor. A l'heure d'aujourd'hui, ce sont des antennes qui nous accueillent désormais...
Le moderne et l'ancien... Une personne, au village, nous a certifié qu'un ermite a vécu il y a quelques années, dans ce qui reste d'une ancienne chapelle pré-romane, dédiée à Saint Victor. Belle intox!
"On dit que la minuscule chapelle à moitié en ruines, qui sert aujourd’hui à abriter du matériel électrique, était autrefois occupée par des moines dissidents de Fontfroide (en dépit de ce qu’affirme la table d’orientation, c’est le Château de St-Martin de Toques, situé sur une crête au-dessus de l’abbaye de Frontfroide que l’on voit d’ici, et non l’abbaye elle-même). Il est difficile d’imaginer que quiconque ait pu survivre tout au long de l’année sur ce sommet battu par les vents." link
Il y a bien une table d'orientation, mais pour quoi faire aujourd'hui?
En redescendant un peu et à l'abri du vent, nous trinquons à l'anniversaire d'André et reprenons quelques autres calories...
Sur le chemin de l'après-midi, les premières primevères séduisent Alain. Voici pour vous...
Bouhouhouhhhhhhhhh, parfois de drôles de bêtes au détour du chemin blanc...
Près du village, une "simple" :
Alliaire officinale (Allaria petiolata) est une belle et bonne crucifère printanière qui s'invite dans vos salades.
Son petit goût d'ail frais relève les plats et elle se prête bien au pistou.
Grande médicinale, abusez-en au printemps : diurétique, expectorante, antiseptique, vulnéraire...
C'est pas un chef pour rien, hein...
Dominique
Merci à Jacques pour quelques photos.