Montseret Donos
Une affluence record pour cette rando facile : 25 godillots et godillottes au rendez-vous et le temps est de la partie : petit vent, température un peu fraîche mais soleil magnifique. Seul manque notre président retenu par des obligations familiales "canines" ( un problème d' "écharpé" ?).
Un début de balade très facile au milieu d'une garrigue automnale : un bel érable de Montpellier au creux du vallon qui laisse notre ami Claude admiratif ( il n'a jamais vu d'aussi belles couleurs, même dans son Alsace natale ).
Nous arrivons dans une partie de notre chemin plus aléatoire car cette portion est très peu utilisée mais grâce au flair de notre spécialiste des cairns, nous retrouvons notre route forestière sans encombre.
Admirez sur la photo ci-dessous un cairn typique, remarquablement formé, constitué d'un amoncellement uniquement de pierres ( judicieusement disposées ) et qui est destiné à baliser un sentier peu marqué ou de marquer un point remarquable du relief ( sommet, col ).
L'origine du cairn remonte au Néolithique, période de la Préhistoire comprise en Europe entre 5000 et 2000 ans avant JC environ. Le cairn surmontait alors les dolmens pour marquer ces sites funéraires, entre autres.
En Écosse, il est de coutume de transporter une pierre jusqu'en haut de la colline pour la déposer sur un cairn qui devient ainsi de plus en plus grand. Un ancien dicton écossais dit « Cuiridh mi clach air do chàrn » ( traduction de nos amis Syd et Elsa ), c'est-à-dire « Je déposerai une pierre sur ton cairn ».
Perpétuons ces pratiques ancestrales en respectant et en consolidant les cairns rencontrés au cours de nos périples : ils forment un lien entre les hommes par delà les temps et les cultures.
La joyeuse bande des " petits marcheurs du Dimanche " repart avec entrain maintenant que la route est plus large et s'arrête maintes fois pour écouter les blagues ( souvent osées ) de notre frère Giuseppe le Calabrais.
Mais quand la pente se fait plus rude,
le souffle devient plus court,
les paroles se font plus rares
les dos se courbent plus encore.
( Tiré de l'oeuvre d'un poète occitan oublié ).
Enfin le sommet de Roque est atteint et la descente peut s'amorcer.
Avant l'arrivée sur la route, nous traversons le domaine viticole des Aiguilloux qui fait partie du vignoble des Grands Crus Corbières Boutenac. Créé en 1982 par Mr et Mme Lemarié sur la commune de Thézan-des-Corbières, ce domaine produit des vins de garde typiques, puissants et charpentés, reconnus en Languedoc. D’une superficie de 37 ha, environné de bois et garrigues, bordé de collines calcaires, le vignoble des Aiguilloux entoure la Maison centenaire, la cave et le chai, formant comme un cirque naturel.
Après sa traversée, nous voici sur une portion routière qui nous mène à l'entrée du chemin allant à l'étang de Donos. Quelques centaines de mètres sur un sentier balisé auparavant de cairns par les soins des frères Jean et Jacques et nous voici au bord de l'eau.
C'est là que nous décidons de "ripailler " avec dégustation de vins rosés et rouges en abondance, servis comme d'habitude par notre ami sommelier Jean.
La chaleur aidant, pendant que certains ( emmenés par le petit Causse ) décident de se prélasser pour une longue sieste, le gros de la troupe part pour une reconnaissance des abords de l'étang, au milieu des arbousiers.
Nous atteignons un petit embarcadère et certaines godillottes n'auraient pas hésité à une promenade sur l'eau ou une baignade si la température avait été plus clémente mais nous sommes en Novembre et Marie-Agnès, retrouvant la fougue de ses "20" ans, y renonce finalement. Sage décision !
Les restes d'une cabane sur les bords d'une petite plage : il n'en faut pas plus à notre ami Giuseppe ( dit Joseph ) pour tirer des plans d'une future guinguette au bord de l'eau. Il se voit déjà proposer des pizzas confectionnés par ses soins et servis avec du rosé bien frais.
La promenade continue au milieu d'une végétation épaisse de maquis pour enfin rejoindre le groupe " des fatigués de naissance " qui nous attendaient tranquillement.
Et la balade nous conduit à nouveau sur la route vers les Clauzes.
Et juste avant l'arrivée, nous apercevons au-dessus des arbres une sculpture en ferraille : koikesse ?
Il s'agit des jardins de Spiktri, espace de création artistique de Florent Hamel dit Spiktri, peintre et sculpteur, qui présente certaines de ses créations dans ses jardins. Cet artiste autodidacte utilise tous les matériaux possibles : métal, plastiques, résines, ciment etc ... pour confectionner des oeuvres de tous types allant de personnages à des peintures ou des sculptures d'objets très divers. Tout ceci dans un espace de 4 villas en location où tout est dédié à l'art et au farniente.
Plus de renseignements sur : www.spiktri.com
Et sur cette note artistique que s'achève notre rando. A bientôt sur les sentiers sculpturels.
Rédaction de l'article et photos : Jacques .
Documentation tirée de l'encyclopédie Wikipédia.