Le sentier du Fayet à La Salvetat-sur-Agout 11 Sep 2022
" A la recherche de la fraîcheur montagnarde "
18 Godillots sont venus avec l'espoir de marcher " à la fraîche " dans la forêt du Somail à La Salvetat-sur-Agout.
Le matin, un temps frisquet nous attend sur le parking en limite de ville.
Départ en montée par la rue du Paillé de Bastide.
On retrouve la route goudronnée à un virage : devinez qui a trouvé de quoi se reposer ?
Mike et son chapeau de paille, assis sur une vieille machine agricole : une planteuse à patates d'après notre Normand Jean-Jacques.
Direction : la Biquery (curieux nom, en rapport avec les chèvres ?).
Encore 2 machines agricoles :
la 1ere est une faucheuse ( voir panneau ) : faucher consiste à couper les tiges, de blé par exemple, opération qui se faisait au début avec une faux avant de se mécaniser.
La 2e est une faneuse ( Le fanage consiste à retourner et aérer l'herbe fraîchement fauchée de façon à en faire du foin, en le faisant sécher avant de le presser pour le stocker ).
😋 PS : nos Godillots ne sont ni fauchés, ni fanés ( quoi que ???? ) 😋
Nous avons rejoint le GRP Hautes Terres d'Oc qui est aussi sur le parcours d'un chemin vers St Jacques de Compostelle GR 653 dit Voie d'Arles.
😄 Mais nous, nous prenons le pèlerinage à l'envers, comme cela se fait souvent chez les Godillots ! 😄
Paysage très verdoyant de prairies et collines, entrecoupé de bosquets d'épicéas et de hêtres en majorité ( Fayet serait en occitan un bois de hêtres ). De quoi faire une halte à l'ombre.
Traversée d'un hameau dit La Moutouse avec un charmant petit lac à proximité. Ce lac artificiel est alimenté par un petit ruisseau et entouré d'une tourbière.
Quelques vaches et veaux se prélassent ( c'est Dimanche ) sous l'oeil vigilant de Mr Taureau qui n'a pas réagi à mon étoffe rouge. Surprenant, mais le limousin n'a rien d'espagnol !!!!
Nous passons notre chemin et reprenons notre pèlerinage, sur "les traces de l'enfant sauvage".
( L’histoire commence il y a plus de 200 ans dans les forêts mystérieuses des Monts de Lacaune Des paysans auraient aperçu un enfant sauvage se déplaçant nu à quatre pattes, des chasseurs auraient vu des traces de mains au sol, des bucherons auraient découvert des tanières faites de feuilles et de mousse...d’étranges histoires se racontent. François Truffaut en a même tiré un film du même titre. )
En tout cas, nous n'avons rien vu, ni rien trouvé sur cet enfant ! Faut dire qu'on n'a pas trop cherché !
Le sentier plus étroit serpente au milieu des fougères et des sorbiers.
Nous plongeons à nouveau dans les bois, ce qui est plus agréable.
Au km 6, croisement de chemins et petite halte près de la croix de fer marquant le chemin de St Jacques.
Nous allons faire un aller-retour au Rec del bosc pour voir ces "gravures rupestres" inconnues.
Pas très convaincant : ces gravures à ciel ouvert, censées dater de plusieurs milliers d'années, avaient peu de chance de rester intactes, n'étant pas protégées des vent, froid, gel ou neige comme l'étaient les gravures sur les parois des grottes (art dit pariétal). Nos ancêtres n'ont pas pensé à tout !!😉
Plutôt déçus, nous repartons vers la forêt car les estomacs commencent à gazouiller !
Un magnifique sorbier des oiseleurs (Rosacées) d'au moins 10 m de haut en bordure du chemin, avec ses grappes de fruits rouges, trop haut pour que les Godillots affamés le remarquent. 😍
Nous avons trouvé enfin le coin idéal : à l'ombre et dans l'herbe tendre (km 7).
Frère Jean s'empresse de faire sa tournée : vins rosé et rouge et café français pour terminer. Que demander de plus ! 🤗
C'est reparti mais sur un sentier étroit et en pleine nature.
Retour sur la route goudronnée au km 8 jusqu'au hameau de Bonnabou.
Un petit pont sur la Vèbre à Murassou avant d'emprunter la route D 150 sur une centaine de mètres.
Alternance de sous-bois et de hameaux, de quoi se mettre à l'ombre.
Et retour sur la route D 150 qui longe la rivière avant de la traverser .
Ce pont datant du 12e siècle au lieu-dit St Etienne de Cavall, avec ses 3 arches et ses refuges dits à bec, entièrement en pierres, enjambe la Vèbre qui va se jeter peu après dans l'Agout.
Ce pont fut détruit et reconstruit au 16e siècle. Au 20e siècle, il fut délaissé pour un 2e pont plus moderne.
Nous retrouvons la forêt et l'ombre sur 1 km.
Là encore, des machines agricoles :
une moissonneuse-lieuse qui coupe les céréales et les conditionne en gerbes
et une batteuse servant à séparer le grain de la paille.
Arrivée en douceur à La Salvetat et son église St Albin jusqu'au parking.
Belle promenade que cette boucle dans les bois de la Forêt du Somail d'environ 16 km, un parcours peu vallonné (pour les "petits marcheurs") et souvent ombragé mais avec des portions sur route assez nombreuses.
Jacques le cathare
Citation du jour
( pour Mike spécialement )