LE CAROUX Juin 2018 La "SUPER RANDO"
10 valeureux et intrépides Godillots ont décidé de se lancer à l'assaut du CAROUX ( 820 m de dénivelé ), au départ de l'église de Colombières s/ Orb. Il est déjà presque 10 H du matin, il y a du soleil et un bon vent du Nord.
Nous espérons apercevoir quelques mouflons une fois au sommet : sait-on jamais ?
Voici ci-dessous une photo prise lors d'une rando en Juillet 2012, avec un beau mâle aperçu sur les crêtes : sera-t-il toujours là pour la pose photo 6 ans après ?
Petite mise en jambes sur du plat mais qui sera de courte durée.
Un virage sec et c'est la montée : nous empruntons le sentier du Garel. ( balisage jaune ) pour un 1/2 km environ.
La pente est encore douce et le parcours ombragé.
Mais le dénivelé commence à s'accentuer et les rochers se font plus gros. On aperçoit les cascades du ruisseau d'Albine qui prend naissance dans la tourbière de la Lande, là-haut sur le plateau.
Les haltes pour récupérer se font plus nombreuses et les visages, encore souriants, commencent à se crisper. En bas, la tour carrée de Colombières.
A un croisement, nous abandonnons le sentier du Garel et prenons à droite le sentier de l'Esquino d'Azé ( en français du Nord : le dos de l'âne ) balisé en rouge, qui passe près d'une cabane en pierre.
Nous avons passé la Trappe mais sans encombre et le groupe est toujours intact avec ses 10 membres ( Dictionnaire Larousse : dans le langage familier, passer à la trappe signifie être escamoté, disparaître sans laisser de traces, comme au théâtre.)
La montée est ardue mais régulière, entrecoupée de passages plus "hards" qui nécessitent une entraide : l'Occitanie, la Normandie et l'Ecosse au secours du Grand Est, bel exemple de solidarité.
Les cairns succèdent aux cairns, la sentier est bien balisé.
Juste le temps d'apercevoir quelques rares fleurs : des Callunes ou fausses bruyères.
La montée se poursuit: une cabane de pierres au milieu d'un amas de rochers. Belle vue vers le Sud. Et Viviane qui garde le sourire : quelle pêche !!!!!!!!.
Encore et toujours des rochers. Christine serre les dents, il faut parfois "se mettre à quatre pattes".
Nous sommes sur la portion la plus raide du parcours, bien au-dessus de la vallée.
Enfin un petit replat, on peut faire une courte pause restauration, au pied d'une falaise que nous allons contourner ( et non pas escalader ).
Quelques renseignements sur les roches du massif du CAROUX : les gneiss.
Les gneiss sont des roches métamorphiques provenant de la transformation :
soit de roches sédimentaires ( dépôts de matières ),
soit de roches magmatiques ( lave des volcans ).
Sous l'effet de la pression et de la température lors de la formation des montagnes, ces roches subissent des modifications à sec qui aboutissent à la formation de couches ou lits. Les 2 types de roches se rencontrent dans ce massif.
Et c'est reparti avec plus d'entrain, la pente est cependant moins rude avant d'atteindre le Col de la Baume de Roucayrol. De là, un sentier descend vers l'est dans le ravin du Cadiol mais ce n'est pas notre route.
Pause photo pour un Ciste de Montpellier ( famille des Cistacées ).
Nous n'avons parcouru que 2 kms, nous marchons depuis 3H et encore des rochers,toujours des rochers.
Beau panorama vers l'est : sans doute la silhouette au loin du Pic St Loup, au centre.
La carrière de graviers près du Château de Mourcaïrol et du Pic de la Coquillade, à droite.
Et la montée se poursuit, inlassablement.
Finalement, nos "chefs" Jean-Jacques et Alain décident de faire la pause casse-croûte. Il était temps ( 13H30) de se refaire une santé. Avec en apéro un petit coup de grenache du Révérend Pierre mais sans abus ( y'a encore du boulot !! ).
On en profite pour admirer le paysage magnifique, assis et à l'ombre.
Et on repart le ventre bien rempli mais en pente douce vers un sommet : le Roc Mato-Capel. Mais il faut rectifier le tir, ce n'est pas la bonne route, il faut rejoindre Bel-Plo.
Nous sommes sur le plateau, la végétation a changé : beaucoup de fougères, des genêts et des pins à la place des cailloux. La marche devient plus facile.
Claude, l'Arverne du groupe ( descendant de ce peuple gaulois ayant engendré Vercingétorix ), a déniché des pins à crochets. (Famille des Pinacées). On aperçoit, sur la photo du cône ouvert, les écailles avec une partie retournée, en forme de crochet.
Nous sommes à Bel-Plo, le chemin monte légèrement et nous atteignons les 1000 m d'altitude.
C'est maintenant un paysage de landes, battu par le Cers, avec quelques bosquets d'arbres et une végétation d'arbustes bas.
Nous atteignons enfin le point le plus haut de notre randonnée ( 1055 m ), le croisement avec le GR7 que nous allons emprunter. Christine a retrouvé le sourire ( et nous aussi ! ).
A gauche, la tour de guet de la montagne de Rosis ( direction Nord) et à droite, au fond, le Pic St Loup ( direction Est) . Nous n'en sommes qu'au km 4 mais il n'y aura que de la descente dorénavant.
Descente douce en direction de l'auberge des Avels ( commune de Rosis ), tout en bas.
Mais avant d'y arriver, nous allons quitter le GR 7 et virer à droite vers le hameau de La Fage ( km 5,5 ). Nous passons à proximité de l'ancien moulin restauré, à gauche sur les photos.
Et nous y sommes accueillis par l'avant-garde formée de Claude, Jean, Alain et Jean-Jacques, arrivés depuis un bon quart-d'heure et en pleine action autour d'une "petite mousse" dont ils avaient déjà senti l'odeur là-haut sur le Caroux ( et de plus en galante compagnie mais cela ne nous regarde pas ! ).
Après une halte conséquente, il faut bien reprendre la route, le coeur léger et les jambes revigorées. Nous allons suivre le cours du ruisseau d'Arles pendant un bon moment.
Sur la rive gauche, l'arête de La Fage mais toujours pas de mouflon. Nous sommes dans les gorges de Colombières.
La végétation alterne hêtres et châtaigniers qui ont poussé parmi les rochers.
Cascades et trous d'eau, lieux propices à la baignade, se succèdent dans le ruisseau.
On y pratique aussi la pêche à la truite :
il se dit qu'on y rencontre des spécimens dont la taille dépasse le mètre, et effectivement, comme on peut le voir sur la dernière photo, on distingue une forme sombre allongée ( certains parlent du "monstre d'Arles" ) que seul un photographe avisé a pu dénicher ( faute de mouflons, on mange des truites !!! )
Cette découverte incontestable étant soulignée, la descente continue parmi les rochers.
Quelques petites pauses, histoire de chercher les éventuels mouflons : toujours rien.
Nous passons dans une zone d'énormes blocs parmi lesquels quelques touches de couleurs : des Digitales pourpres ( Famille des Scrofulariacées ).
Encore une portion un peu pentue dans la rocaille.
Nous passons près d'un gros tronc décharné, qui est toujours là et qui me rappelle la rando de 2013 dans les gorges ( n'est-ce pas Claude ?).
Passage et pause au pied de la cascade du ruisseau de Roucayrol.
Nous finissons en pente douce en se rapprochant de Colombières, il est 18H.
Fourbus mais heureux : Jean-Jacques et Christine main dans la main.
Au final, une magnifique randonnée d'une dizaine de kms, assez éprouvante par son dénivelé mais riche en sensations, recommandée pour des personnes habituées à une marche d'un bon niveau, à faire par temps sec comme aujourd'hui car les roches auraient pu être glissantes.
Une excellente fin de saison.
Jacques dit le "presque parfait cathare".