Pic du Pied du Poul Nov 2018
La rando du Pic inconnu !
Nous n'étions que 6 Godillots en ce matin de Novembre qui s'annonce pourtant très agréable. Et parmi nous, une seule Godillotte : Viviane, qui ne craint aucune difficulté et est capable de grimper partout.
Nous démarrons d'une aire de stationnement à la sortie du village, rue de la Triolle.
Cap vers le Sud-Ouest par une route goudronnée : le chemin de la Basse. C'est là-haut que nous allons !
D'entrée, le rythme est soutenu : normal, nous avons là " la crème du club, je dirais même l'élite " ( tout en restant extrêmement modeste ), emmenée par Claude, notre plus jeune pisteur venu des lointaines et brumeuses plaines d'Alsace. Avec lui, on ne rigole pas !!!!!.
Déjà une 1ere bifurcation : nous partons à droite sur le GR Sentier cathare, vers la Combe de Bouc. Les vignes ont pris leurs couleurs d'automne.
Le sentier large est bordé de pins, oliviers et genévriers entremêlés. Au loin, l'étang de Bages.
Km 2 : 2eme bifurcation : il faut partir à gauche vers le Plat de la Lause et quitter le sentier cathare.
En bas, dans la Combe de la Clotte, les bornes milliaires.
A partir de là, la montée va se faire régulière mais avec des faux-plats pour se reposer. Les pluies ont laissé quelques "piscines à cochons" .
Au fur et à mesure de l'altitude, la vue se découvre de plus en plus loin : la mer et les étangs de Bages et La Palme.
Le rocher de Roquebesse au-dessous de nous ( km 3,5 ).
Le buis, les chênes verts et kermès se font plus nombreux avec le romarin.
3eme bifurcation un peu avant le km 5 ( cairn ) : la montée va se faire plus rude mais Viviane garde encore le sourire.
Merveille parmi les merveilles : notre CANIGOU apparaît, majestueux et déjà enneigé du haut de ses 2784 m.
Km 6 : nichée dans un creux verdoyant, une cabane, inconnue de nous tous : le refuge de la Serre. Il a été rénové et est entretenu par le Club de Spéléo de Roquefort.
Sur le mur extérieur, un panneau avec cailloux et bouts de bois tarabiscotés représentant des "créatures chimériques".
Et tout près, un jeune Erable de Montpellier ( Famille des Sapindacées ) reconnaissable à ses feuilles à 3 lobes arrondis.
Au bout de ce chemin, une clairière au km 7 : à partir de là, nous entrons dans la "caillasse".
Plus de sentier visible mais des cairns très nombreux sont là pour nous guider.
La pente est douce mais les cailloux sont rudes !!! Et il ne faut pas perdre de vue les cairns.
Quelques passages plus faciles au milieu du maquis.
Et à nouveau la roche. Non, ce n'est pas encore le sommet mais il n'est pas loin.
De temps en temps, des avens, trous creusés par l'érosion dans la calcaire mais la plupart sont marqués et protégés. Mieux vaut ne pas s'éloigner du chemin tracé, il peut y avoir des surprises.
Et voici enfin le sommet ( km 8 ), marqué par un tas de cailloux. Le Pic du Pied du Poul et sa borne à 596 m.
Pourquoi ce nom de Poul : d'après certains, un pied de coq, pour d'autres de dindon, ou peut-être a-t-il un rapport avec une plante courante par ici, la Dorycnie hirsute ( ou Badasse ou Pied de coq, Famille des Fabacées ). Allez savoir !!!!!
L'équipe pose pour la "postérité" . Nous sommes fiers, autant que si nous avions gravi le Mont Blanc !!!!
Vue à 360° :
- à gauche, la silhouette de Bugarach et le Madres
- au centre, l'étang de Leucate
- à droite, l'étang de Bages-Sigean.
Il est temps maintenant de retrouver des forces, avec le grenache de Viviane, un peu de rouge et le café français.
Et toujours sous la protection de notre Canigou.
Et c'est reparti ( comme en 14, diront certains en cette veille de 11 Novembre ), dans la "caillasse" évidemment.
Tiens, Jean a repéré un arbuste différent des autres : il s'agit d'un Genévrier de Phénicie ( Famille des Cupressacées ), reconnaissable à ses feuilles en écailles non piquantes.
Le sentier est maintenant entièrement descendant : facile.
Petite halte au croisement avant le km 13 ( pas facile de trouver le début du sentier à gauche de la piste ) : l'occasion d'apercevoir Bages et son étang.
Nous sommes maintenant dans la plaine : au bord du chemin, ce sont des Genévriers cade, ( Famille des Cupressacées ) reconnaissables à leurs feuilles en aiguilles aux 2 bandes blanches.
La route est maintenant goudronnée jusqu'à l'arrivée.
En bordure, des Tamaris ( Famille des Tamaricacées ) plutôt familiers en bord de mer.
Finalement une très belle rando, avec montée et descente progressives, sans grande difficulté hormis la zone autour du sommet, très caillouteuse ( chaussures montantes recommandées ), points de vue magnifiques et temps idéal.
Un régal. Dommage pour les absents mais on la refera, c'est promis.
Jacques ou le "presque parfait" cathare.