ALBAS "Autour du Roc des Quiés" Fév 2019
Une journée qui s'annonce bien mais 7 Godillots seulement : dommage pour les absents.
Départ : Place du 19 Mars 1962, face à la mairie d'Albas. Nous ne sommes pas seuls : des chasseurs de sangliers y ont aussi rendez-vous pour une battue. Après discussion avec eux, nous décidons d'un commun accord de modifier une partie de notre parcours.
Traversée du village par la D 40 puis à gauche sur le chemin goudronné. Au loin, des "bourricots" se signalent à notre présence par quelques braiments, peut-être pour nous encourager.
Information préliminaire :
Les plantes à fleurs appartiennent à 2 groupes principaux :
- les GYMNOSPERMES dits à ovules non protégées, plantes sans fruits
2 Familles principales : les Pinacées ( Pins, sapins, cèdres, épicéas, mélèzes.... ) et
les Cupressacées ( Genévriers, Cyprès, Thuyas ... )
- les ANGIOSPERMES dits à ovules protégées par l’ovaire, plantes avec fruits
Ce sont tous les feuillus : arbres, arbustes, plantes herbacées...
Et parmi les Angiospermes, des amandiers déjà fleuris : le printemps approche.
L'amandier ( Famille des Rosacées ) aux fleurs blanc-rosé ( pièces florales par 5 ) qui apparaissent avant les feuilles, est le premier fruitier à fleurir en fin d'hiver.
Déjà plus d'1 km et passage près de la Croix de fer : c'est une piste de terre maintenant.
Paysage typique de notre garrigue, on y trouve :
- romarin aux fleurs bleutées,
- ajonc à petites fleurs jaunes
- genévrier cade avec ses fruits encore verts
- buis avec ses feuilles vert-orangé et ses petites fleurs en boutons
- pins d'Alep
Nous franchissons le ruisseau de l'Esteille avant d'entamer la montée.
Nous sommes en terrain découvert : les Godillots "sortent de la tranchée et se lancent à l'assaut"
( extrait des Mémoires d'un ancien Poilu du Paléolithique )
Au loin, vers l'arrière, le village d'Albas et vers l'avant, dans les fourrés, une silhouette orangée qui nous rappelle la battue.
C'est là que nous décidons d'aller tout droit au lieu de virer à gauche, les aboiements des chiens nous y aidant.
Juste avant l'accès à la route, à gauche, un sentier : vite un cairn pour le signaler.
Le tracé est assez visible mais il faut sortir les sécateurs.
On arrive sur une piste qui va nous mener au Col. Sur la gauche, le Roc des Quiés ( à propos duquel nous éviterons de faire des boulettes !!!)
Voici le Col de St Picaut où nous rejoignons l'itinéraire d'origine ( environ 4,5 km).
Au loin, le Canigou.
A partir de là, l'itinéraire est en descente, au milieu des Coronilles et autres cistes de Montpellier.
Les Lichens forment des guirlandes sur les Arbousiers ( lichens dits fruticuleux de couleur blanche ).
D'autres ornent les rochers ( lichens foliacés jaunes ) ou s'acoquinent avec les Nombrils de Vénus ( plantes succulentes de la Famille des Crassulacées )
Il est midi : le temps de la pause, interrompue par le passage de quelques chiens un peu perdus ( km 6).
Pas de vent, température douce, beau soleil : Marie-Agnès n'aurait pas manqué une petite sieste.
La descente continue vers le Moulin de l'Ile.
En chemin, au milieu des Chênes verts, quelques Chênes pubescents aux feuilles marcescentes ( qui restent accrochées sur l'arbre ) et parmi les hautes herbes, une des premières Asperges sauvages de la saison.
Nous sommes dans la Coume de Manicle : en bord de chemin, des Pistachiers Lentisques ( Famille des Anacardiacées ) avec leurs drupes rosées ( fruits charnus à noyau ) et plus rares, quelques Mousses sur les rochers.
Dans un virage, on aperçoit le village ( km 11,5 ) d'Albas.
Un ruisseau à franchir : celui de la Mayré avant d'arriver sur la route goudronnée ( D 106 ).
Sur la gauche, un petit étang et un panneau d'information sur la Rando du Géologue.
Sur la droite de la route, une crête dite de Castillou - Roumanissa : c'est la partie visible d'un synclinal ( terrain en forme de V très ouvert ) qui part d'Albas, plonge sous Fontjoncouse et Coustouge et remonte vers Thézan.
La grande barre rocheuse est en calcaire, de 5 à 6 m de haut, longue de plusieurs km et bordée de couches sédimentaires alternées de marnes et argiles.
Nous allons emprunter une partie de ce circuit du Géologue jusqu'au village.
Et tout à coup, des silhouettes étranges : des Dinosaures de métal.
Ces vertébrés dénommés "gros lézards" qui appartenaient à un groupe très diversifié, sont apparus à l'Ere secondaire, vers - 240 millions d'années, présents sur tous les continents et disparus vers - 65 millions d'années.
Ils étaient en grande majorité terrestres, bipèdes ou quadrupèdes, carnivores ou herbivores, certains avec des cornes, des crêtes, des plaques ou des plumes, mais tous avec des membres dressés sous le corps ( différence avec les crocodiles et les lézards ) aux muscles très puissants.
Ils possédaient des tailles extrêmement différentes, allant de celle d'une poule à celle d'animaux gigantesques de plusieurs tonnes mais étaient tous ovipares.
Leur disparition fut assez brutale et serait due soit à l'impact d'une énorme météorite, soit à un volcanisme intense qui les aurait privés de nourriture.
Les oiseaux actuels sont les descendants d'une de leurs lignées ayant échappé à l'extinction.
C'est ainsi que l'on a retrouvé dans les sédiments certains de leurs oeufs ensevelis il y a des millions d'années et heureusement conservés.
Fin d'une randonnée facile, accessible à de nombreux marcheurs, sans difficulté majeure ( en dehors peut-être de la portion aux alentours du km 4 ) .
Il faudra revenir à Albas, ne serait-ce que pour cette randonnée du Géologue.
Merci à Jean ( cathare en devenir ) pour son aide.
Jacques ou le "plus qu'imparfait Cathare".