De Cubserviès à Lacoste 19 Juin 21
" Les Godillots se mettent au vert "
13 Godillots vont chercher un peu de fraîcheur en Montagne noire.
Départ du hameau de Cubserviès, perché dans ses montagnes verdoyantes. Et nous démarrons "sous haute bienveillance" .
Nous voici tout de suite plongés dans la verdure, avec quelques taches colorées de rose : ce sont des Centaurées scabieuses ( Famille des Astéracées comme la marguerite ou le tournesol ) appelées aussi Chardon des prés ou Herbes d'amour. 😍
Ce sont des plantes médicinales ( propriétés anti-inflammatoires du tube digestif et diurétiques ) qui fleurissent en été.
Les inflorescences ( groupes de fleurs ) en bout de tiges sont de couleur allant du rose au violet et sont protégées par des bractées (sortes de feuilles ) en plusieurs rangées comme chez l'artichaut.
Sur cette fleur, l'insecte qui butine est un coléoptère ( = dont les ailes sont dans un fourreau ) de la Famille des Méloïdés appelé Mylabre inconstant qui se rencontre dans tout le Bassin méditérranéen.
Les adultes se nourrissent du pollen des fleurs. Les femelles pondent en terre et les larves parasitent les oeufs de criquets. Pour se défendre, le mylabre sécrète une substance très toxique ( même pour l'homme ) : il faut éviter de le toucher. 😣
Les élytres ( 2 parties cornées qui protègent les ailes en-dessous ) sont jaune doré recouvertes de bandes noires.
Après une courte montée, le chemin devient légèrement vallonné, semblable à une lande où les Genêts à balais prédominent.
Par ci, par là, quelques Molènes bouillon blanc ( Famille des Scrophulariacées comme la Digitale ou le Buddléia ) pas encore fleuries (été, automne).
Cette plante comporte à la base de grandes feuilles épaisses couvertes de poils blancs et une tige en forme de cierge atteignant environ 1 m, avec un épi de fleurs jaunes au sommet.
Feuilles et fleurs sont utilisées depuis l'Antiquité pour traiter les maladies pulmonaires et des problèmes cutanés.
Au lieu-dit Plo St Martin, virage à droite près de la petite Vierge noire.
Nous sommes sur une large piste forestière bordée de résineux :
grâce à leurs cônes tombés au sol, on voit que ce sont des Douglas ( Famille des Pinacées ) ou pin d'Orégon, arbres originaires d'Amérique du Nord et dont le nom correspond à celui d'un botaniste écossais David Douglas.
Ses aiguilles souples, disposées tout autour du rameau, dégagent une odeur de citronelle si on les frotte. Ses cônes allongés, qui apparaissent au printemps, sont caractéristiques : de petites feuilles à 3 branches ( bractées ) sortent des écailles, comme des tridents.
De croissance rapide, atteignant des tailles spectaculaires ( 40 à 50 m souvent ), donnant un bois d'excellente qualité : un arbre utilisé en France pour le reboisement depuis plus d'un siècle, résistant au froid mais n'aimant pas la sécheresse ni la chaleur.
La piste est bordée de Sureaux noirs et des Marguerites communes ( Famille des Astéracées ). La marguerite n'est pas une fleur simple ( coeur jaune entouré de pétales blancs ) mais composée d'un ensemble de fleurs jaunes serrées les unes contre les autres (les fleurons) dont certains se prolongent par une languette ressemblant à un pétale (le ligule).
Plus loin,
des Vipérines communes ( Famille des Boraginacées ), pleines de nectar dont sont friands abeilles, bourdons et papillons et
des fleurs jaunes : des Crépis à feuille de pissenlit ( Famille des Astéracées ) ??
Peu après le km 2, nous quittons la piste pour un sentier en pleine végétation.
Petite halte pour un "problème de lacets", devinez chez qui ?
Les châtaigniers se mêlent aux pins noirs.
Peu après Fontparlière, la piste s'élargit et les Godillots ont vite repéré en bordure de chemin la couleur rouge des fraises sauvages.
Le fraisier des bois ou fraisier commun ( Famille des Rosacées ) pousse spontanément en bordure de chemin mais au ras du sol ( attention les reins !). Les feuilles ont 3 folioles bien visibles et sont dentées. 😋
Mais attention à ne pas les confondre avec des fraises des Indes ( toxiques mais pas mortelles ) et beaucoup moins bonnes à manger. 👿
Les feuilles sont de formes différentes, les fraises des bois retombent sur leurs tiges alors que les autres restent droites et les fruits sont différents.
Comparaison fraise des bois - fraise des Indes
Images tirées de Wikipédia
Nous sortons des bois pour un terrain découvert ( km 4 ).
Mais la végétation de Fougères devient de plus en plus touffue et haute : nous avons même failli perdre nos "petites Martines, Dominique et Sheila", 😍 Mais non, petites mais très dégourdies !!!!!
Enfin le hameau de Lacoste, célèbre pour son élevage de "crocodiles" 🤣
Dans un jardin, un arbuste aux fleurs blanches magnifiques attire notre attention : je pense à un Deutzia ( Famille des Hydrangeacées comme l'hortensia )
Evidemment, on ne perd pas l'occasion de s'amuser. 😍
Mais là, un problème surgit : le chemin non balisé doit traverser un champ de hautes herbes que l'on nous a conseillé de contourner par sa lisière ( Camp del Claoux ). Ces herbes forment le foin ( mélange de graminées et de légumineuses ) qui sera récolté pour l'alimentation fraîche des animaux, en plus de la paille.
Nous coupons pour éviter de trop rallonger le parcours prévu : pas facile de marcher dans ces hautes herbes et assez fatigant pour les "petites jambes de nos godillottes".
On arrive à voir, parmi les graminées, de petites fleurs bleutées : des Pensées sauvages ou tricolores ( Famille des Violacées ).
Elle sont soit d'1 seule couleur : violette, pourpre, jaune, bleue ou blanche mais aussi bicolores (jaune-violet) et même tricolores (jaune-blanc-violet), les plus recherchées qui ont donné le nom à l'espèce.
Ouf ! nous sortons du champ pour la piste ( km 6,5 ) pour atteindre la route D 1009 que nous allons suivre.
Cette route calme traverse des bois d'épicéas et les éoliennes font leur apparition.
Sur le bord, des fleurs bleu-violacé : des Prunelles ou Brunelles à grandes fleurs ( Famille des Labiées comme lavande et romarin ).
Un coin idéal pour le casse-croûte et nous voilà installés. Le soleil est enfin revenu.
Jean et Philippe s'occupent de tout ; cartagène, vin rouge et café : la totale.
Les estomacs bien remplis, c'est parti pour une montée vers les éoliennes, avec de petites haltes tout de même.
Au bout d'1 km, le point culminant au km 10 : dorénavant, que de la descente.
Parcours agréable en forêt d'épicéas ( Famille des Pinacées ) .
Les cônes de l'épicéa sont caractéristiques car très allongés et les aiguilles entourent complètement le rameau, comme un écouvillon ( ressemblance avec le Douglas mais différence avec le sapin où elles sont aplaties ).
Traversée du hameau du Teil : pas âme qui vive, un cheval bien seul.
Arrivée sur Fontpeyrisse et la route. Pont sur le ruisseau du Rieutort.
Retour au parking et halte détente pour aller voir la fameuse cascade du Rieutort de 35 m de haut.
Petite vidéo perso rien que pour le bruissement reposant de l'eau.
Une belle petite rando de 13,5 km, pas difficile, à la fraîcheur de la Montagne noire.
Jacques le cathare "pas tout à fait zen"
PS : n'hésitez à corriger les erreurs éventuelles (très improbables !!!! ).
Pensée d'après rando :