Voyage en Quecy-J3-Mercredi 15 septembre
Ce matin, nous quittons l’hôtel arnachés de Kways , pèlerines , parapluies... paratonnerres : il pleut comme prévu .
Dans le car Jean Jacques nous annonce que le plan B est activé. Nous irons donc visiter des grottes mais lesquelles?
Allo!Allo! Padirac?
Padirac ne répond pas. Et pour cause, le gouffre de Padirac est inondé ce qui implique que la petite cité d’Autoire a probablement les pieds dans l’eau et par conséquent la balade prévue risque de se transformer en un vaste pataugeage dans la boue.
Donc Autoire annulé !
En souvenir , j’importe d’internet une photo du joli village d’Autoire sous le soleil .
« Havre de verdure, ce village de caractère niché au pied des falaises dégage une atmosphère bien particulière de part son castrum historique et ses petites ruelles cachées. Ici, le charme règne. Le point de vue qui surplombe le village depuis le haut des falaises offre quant à lui un panorama à couper le souffle sur la vallée de la Dordogne ! »
Ouf ! Les grottes de Lacave acceptent de nous recevoir. Et c’est parti !
Découverte en 1905 par le spéléologue Armand Viré, la grotte se visite depuis 1906. Dès 1961, l'accès se fait en petit train électrique. Ce dernier gravit quatre cents mètres sous terre pour nous amener au cœur de la colline.
Nous patientons pour avoir une rame rien que pour nous et, afin de compléter les sièges , quelques couples avec de très jeunes enfants , ce qui va faire craquer les mamies. Une fois assis face à face, il faut s’intercaler les genoux tellement l’espace est mince : les géants n’ont plus qu’à rester debout ! D’ailleurs la visite de la grotte nécessite de ne pas dépasser 1,70 m sous peine de traumatisme crânien !
Le réseau aménagé que nous allons visiter s’étend sur plus de 1,5 km mais le cheminement continue sur plus de 4 km. Comme nous l’a fait remarquer notre amusante guide (de taille calibrée aux dimensions de la grotte), nous sommes "montés" dans une grotte, ce qui n'est pas ordinaire. Cette grotte n’a pas d’accès naturel comme la plupart des grottes donc on n’y trouve pas de vie animale, telles les chauve souris. L’étude du sol de Lacave a prouvé que les cavités naturelles du sol se sont formées à la période du Jurassique. Ce n’est qu’à la fin de cette période que ces cavités se sont comblées d’argile.
Une douzaine de salles se succèdent : du chaos, de la vierge, de la tarasque, du palmier , des trois Parques, du grand Dôme , des mirages et des gours, sans oublier la colonne aux pattes d’araignées ! Pour finir la salle des merveilles quasi obscure qui par un effet luminescent et un éclairage ultra-violet nous dévoile les concrétions en formation.
Après la visite, à proximité des grottes, une aire de pique nique nous accueille et nous permet de faire connaissance avec des Bretons ( pas Grands) sympathiques prêts à nous inviter à Guérande dans les marais salants.
Et puis c’est l’après midi libre à Rocamadour.
« Visiter Rocamadour sans déambuler dans ce haut-lieu du pèlerinage est impossible. Cependant, pour y accéder il faut le mériter ! En effet, il faut gravir les 216 marches du Grand Escalier avant de pouvoir admirer les vestiges du passé. »
Ayant pitié de nos genoux, hanches et autres articulations, le chauffeur nous dépose au sommet du rocher et finalement c’est en descente que nous allons affronter ces 216 marches.
Pour commencer, nous allons suivre le chemin de croix…mais à l’envers. En effet , normalement, celui-ci mène de la cité, située tout en bas, au château et à la Croix de Jérusalem qui dominent le canyon de l’Alzou.
Après avoir contourné la croix et admiré le canyon, nous nous engageons sur le chemin de Croix pour faire halte devant une grotte au fond de laquelle est représentée la scène de la descente de la Croix .
Sur notre droite, nous admirons au passage, perché au sommet de la falaise : le Château de Rocamadour. « Véritable chef-d’œuvre de l’époque médiévale, ses remparts auraient été construits vers la fin du 13e siècle. La construction était faite pour parer aux éventuelles attaques pouvant provenir du haut de la falaise. »
Après nos 14 stations, nous arrivons enfin à une grande porte : l’entrée du sanctuaire.
« En tant qu’ancien lieu de pèlerinage, Rocamadour regorge d’édifices religieux tous regroupés au même endroit sur le Parvis des Eglises. On dirait même que ces sanctuaires se toisent afin de montrer toute leur grandeur. »
Nous découvrons :
"La chapelle Notre dame de Rocamadour : détruite lors des guerres de Religion puis pendant la Révolution, les pèlerins s’y pressent pour pouvoir y admirer sa cloche datant du IXème siècle mais surtout sa célèbre Vierge noire : c’est ici que s’exaucent le plus les miracles!
La basilique Saint Sauveur : de style romano-ogival, ce lieu est atypique car son intérieur se compose d’une mezzanine en bois. De plus, en son sein, vous pourrez admirer un magnifique Christ en bois polychrome datant du XVIème siècle.
L’église Saint Amadour : c’est une crypte construite pour agrandir la terrasse et soutenir l'église supérieure (la basilique Saint-Sauveur ). En 1166, en voulant inhumer un habitant, il fut découvert le corps intact « d'Amadour" qui était, selon les légendes, un proche de Jésus ou un serviteur de la Vierge Marie. Rocamadour avait trouvé son Saint ! Mais beaucoup d’historiens ne partagent pas cette théorie !
La Chapelle Saint Michel : chapelle semi-troglodyte, il s’agit sans doute de l’édifice le plus majestueux de la Cité. Elle arbore de magnifiques fresques du XII ème retraçant des scènes comme l’Annonciation et la Visitation, mais aussi un splendide Christ en majesté entouré des évangélistes."
source : https://generationvoyage.fr/visiter-rocamadour-faire-voir/
Vu la complexité des lieux, je n’ai pas su exactement qui était qui…ni quoi était où? De plus certains monuments indiquant "Lieux de prières", nous n'avons pas voulu déranger !
Voici donc deux plans des lieux ainsi que quelques photos qu’il vous suffira de remettre à leur emplacement… bon courage!
Pour vous aider un site de très belles photos sur Rocamadour :
http://cmafrance.canalblog.com/archives/2015/06/24/32267008.html
Une chapelle creusée dans la roche nous a intrigués : la chapelle Saint Louis consacrée en 2011 au monde du rugby par l’évêque de Cahors sous le vocable de Notre-Dame de l’Ovalie. Imaginez notre surprise en découvrant une panoplie de maillots de rugby dans une chapelle !
Le temps pressant, un peu égarés dans tout ce périple d’édifices religieux, certains n’ont pas vu la fameuse Vierge Noire . Aussi je vous transmets un lien pour écouter, si ça vous chante, les Litanies à la Vierge Noire de Francis Poulenc enregistré sur place.
Pas vu non plus l’orgue de la basilique Saint-Sauveur, un orgue unique au monde. « Sa forme en proue de bateau rappelle le lien qui relie la ville de Rocamadour à la Vierge noire, protectrice des marins. »
Ni l’épée du chevalier Roland qui vint se ficher dans la muraille de Rocamadour, après qu’il se soit fait prendre en embuscade par les Sarazzins à Roncevaux . Comme il n’arrivait pas à briser son épée sur un rocher, il effectua ce jet incroyable avec l’aide de l’archange Saint Michel. Vérification faite sur Via Michelin : Roncevaux-Rocamadour : 388km au plus court par la route !
C’est par le grand escalier que nous arrivons à la ville basse . Boutiques, bars, restaurants , produits régionaux ( dont le fameux fromage le rocamadour ou cabécou) se côtoient comme dans tous les grands lieux touristiques. Après quelques rafraichissements bien mérités , il nous faut songer à remonter au sommet de la falaise !
Je ne sais pas si beaucoup d’entre nous ont eu le courage de faire cette ascension-retour à pied mais nous étions très nombreux pour prendre les deux ascenseurs . David même a tellement aimé qu’il les a pris 3 fois….!!!
Finalement la météo nous a permis de visiter ce haut lieu touristique au sec. L’office de tourisme se trouvant dans la vieille ville, nous avons un peu erré à l’aventure, du moins en ce qui me concerne, ignorant le sens de la visite…
Retour à l’hôtel puis court métrage de Daniel sur le voyage en Pyrénées
Apero - Souper - Dodo
Dormez bien !
A demain
Annie Renaud , blogueuse