De l'Hospitalet aux Auzils 5 Déc 2021
Les Godillots ont encore "du coffre"
12 courageux pour une balade dans le froid, le vent et la pluie mais rien ne peut arrêter des Godillots aguerris et têtus. 😂
Départ du parking de l'Hospitalet.
On démarre par la traversée des vignes du domaine G. Bertrand.
En toile de fond, le Plan de Roques et la base aérienne de l'armée de l'Air.
Les Godillots se mettent en colonne, pliant et s'éparpillant sous le vent.
"- J'aime le vent, l'air et l'espace ;
Et je m'en vais sans savoir où,
Avec mon coeur fervent et fou,
Dans l'air qui luit et dans le vent qui passe."
Émile VERHAEREN
1855 - 1916 A la gloire du vent
Nous approchons du fameux "coffre de Pech Redon" où certains pensent trouver un trésor. Tout le monde s'accorde pour y aller voir.
La montée est moins rude que prévue même si le terrain est assez rocailleux. JP s'impatiente pendant que Christine garde son sourire crispé.
Au sommet, de belles vues sur les environs :
an Nord, le plan de Roques
à l'Ouest, les Hauts de Narbonne
au Sud, la Méditerranée
Mais Michel et JP sont dépités : rien qu'un tas de cailloux en guise de trésor et pas l'ombre d'un coffre !
Il faut leur dire que si l'on a baptisé ce promontoire calcaire "coffre", c'est en raison de sa forme qui rappelle celle d'un coffre ! 😊
Bon, Jean-Jacques donne le signal de la descente car "ça gèle dur" !
Il va falloir faire attention car les rochers sont glissants mais la troupe s'en sort, indemne.
Et nous entamons la longue descente vers la mer.
Au km 5, virage à droite en fond de plaine. Au loin, la vigie veille sur nous.
On longe le domaine de St Obre, bâti sur les ruines d'une ancienne villa romaine, protégé par les falaises de la Clape et entouré de vignobles.
Nous approchons de la Chapelle : à ses pieds, un monument en forme de voiles latines, à la mémoire des 32 marins de Gruissan péris en mer le 10 ventôse de l'an V ( 28 Février 1797 ), lors d'une terrible tempête.
A côté, une modeste stèle aux migrants disparus en mer qui rappelle d'autres tragédies récentes en Méditerranée.
Petit rappel sur le calendrier révolutionnaire dit Républicain :
" Calendrier créé pendant la Révolution, commençant le 1er Vendémiaire an I (le 22 septembre 1792) et utilisé jusqu'à son abolition en 1806 par Napoléon, marquant la volonté révolutionnaire d'adopter un système plus universel que le calendrier grégorien et qui ne soit plus lié à la Monarchie et au Christianisme, avec 1 année de 12 mois de 30 jours et 5 jours appelés les sans-culottides.
Les mois de ce calendrier sont dus à Fabre d'Eglantine (François Fabre, né à Limoux, donc descendant de cathare 😊):
l’année commence à l'automne avec le mois de vendémiaire (des vendanges du 22/09 au 21/10 ) puis brumaire (des brumes) et frimaire (des frimas ou froids); l'hiver avec nivôse (des neiges), pluviôse (des pluies) et ventôse (des vents) ; le printemps avec germinal (de la germination), floréal (des fleurs) et prairial (des prairies) et l'été avec messidor (des moissons), thermidor (des chaleurs) et fructidor (des fruits).
😂 Ce jour de rando, nous étions à la fois "en ventôse et frimaire" tellement on s'est "caillé les miches" ! 😂
Illustration du calendrier d'après le portrait d'une de nos Godillottes dont je tairai le nom.😏
Bon, finies les galéjades, il est temps d'aborder la montée vers la Chapelle, notre "chemin de croix".
Passage près de la stèle aux 3 sous-marins disparus en Méditerranée.
- la Sybille
Le 24 septembre 1951, au large de Toulon et du Cap Camarat, la "Sybille" participe, avec le bâtiment de surface "Touareg", à un exercice d'attaque par un sous-marin. Après une 2e "attaque", le contact est perdu à 8h 02 par le dispositif de détection acoustique active des sous-marins de l'escorteur Touareg, avant qu'il n'arrive à la verticale du sous-marin et ne peut plus être rétabli. La bouée de sécurité du sous-marin est repérée en surface à 8h 15. Aucune manifestation extérieure n'a été perçue : ni explosion, ni chasse aux ballasts. Aucun résultat de recherches et la Sybille est déclarée perdue accidentellement. Les causes supposées du naufrage : une défaillance de matériel pouvant expliquer une fausse manoeuvre ou un incident au moment où le "Touareg" se trouvait dans les environs du sous-marin qui aurait empêché l'exécution d'un retour d'urgence à la surface.
Documents tirés de l'Association "Aux marins", Mémorial National des marins d'Etat, de commerce et de pêche "Morts pour la France".
https://memorial-national-des-marins.fr/recherche-des-batiments/9644-sibylle-1952
- le Minerve
La Minerve est un sous-marin d'attaque à propulsion diesel-électrique français de la classe Daphné (800 tonnes). Mis à flot le 19 juin 1962, il disparait corps et bien avec ses 52 membres d'équipage au large de Toulon le . Après des recherches infructueuses menées de 1968 à 1970, l'épave est finalement retrouvée en 2019 lors de nouvelles recherches engagées par le ministère des Armées. Le bâtiment repose par 2 370 m de fond, à 45 km au large de Toulon. Sur les 11 sous-marins de cette classe construits en France pour la Marine nationale, 2 disparurent en mer, la Minerve en 1968 et l'Eurydice en 1970 au large de Saint-Tropez.
La principale cause retenue pour le naufrage serait une soudaine entrée d'eau due à une avarie du schnorchel ( tube permettant au sous-marin en plongée d'alimenter les moteurs diesel en air sans avoir à faire surface), soit par mauvais fonctionnement de celui-ci ou suite à un choc.
Le 22 juillet 2019, l'épave du sous-marin a été retrouvée par 2335 m de fond et photographiée, à 45 km au large de Toulon.
Tiré de Wikipédia
- l'Eurydice
L’Eurydice fait partie de la classe de sous-marins français Daphné lui-aussi. Entré en service actif le , il est affecté à la 1ère escadrille des sous-marins. Le 8 février 1968, le général De Gaulle embarque à bord de l'Eurydice pour une plongée en mer en hommage aux sous-mariniers disparus avec la Minerve, sous-marin de la même classe, quelques jours plus tôt.
Le , l’Eurydice sombre corps et biens au large du cap Camarat (au sud de la presqu'île de St Tropez) en faisant 57 disparus. Le naufrage est dû à l'implosion du bâtiment vers 600 ms de profondeur. Comme pour la Minerve en 1968, le sismographe de Nice a enregistré l'implosion qui a été ressentie jusqu'à Toulon à environ 60 km de distance. L'épave de l’Eurydice est repérée et photographiée le par 750 m de fond.
La cause exacte du naufrage n'est pas clairement établie. 2 hypothèses ont été émises : la plus probable est une collision à très faible profondeur avec un cargo tunisien, le Tabarka, sur la coque duquel des traces de rayures récentes furent repérées ; ou bien le naufrage pourrait être dû à une défaillance du gouvernail de plongée.
Tiré de Wikipédia
La montée se fait sur un rythme rapide parmi les pins qui nous abritent un peu du vent.
Belles vues sur notre "Méditerranée" balayée par un Cers violent.
C'est à l'abri de la Chapelle que nous "faisons notre nid" et "cassons la croûte" rapidement. Heureusement qu'il y avait le rouge et le café pour nous réchauffer. 😋
Et c'est parti pour retrouver le vent sur le plateau.
Au loin, les collines d'Agde (à droite) et de Sète ( à gauche).
La pluie par moments se mêle au vent : pas question d'aller faire un tour à la Vigie.
Il est temps de rentrer au bercail.
Belle balade d'environ 14 km mais dans des conditions assez éprouvantes, même pour les Godillots.
Jacques le cathare "dans le vent" 😄
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