St Victor depuis Fontjoncouse 22 Janv 22
Les Godillots "en pèlerinage à St Victor"
17 courageux Godillots (tes) pour aller affronter le vent et le froid du côté de Fontjoncouse.
Départ d'un parking à l'entrée du village.
On vire à gauche avant de pénétrer dans le village pour emprunter une sente qui mène au lavoir : en haut, la silhouette de l'église.
On se retrouve rapidement sur les hauteurs du village.
La lune qui va se coucher s'arrête un instant pour se reposer sur un pylône. 😊
Les Godillots font de même : on commence à apercevoir nos Pyrénées enneigées avec le massif du Madres.
Les 1eres fleurs commencent à montrer le bout de leur nez : celles des Ajoncs à petites fleurs ou Argelas (Famille des Fabacées).
Cet ajonc est un arbrisseau de petite taille, à tiges striées, dont les feuilles sont remplacées par des épines et dont les fleurs jaunes sont hermaphrodites (organes mâles : les étamines et femelles : le pistil dans la même fleur).
Petite halte sur le plateau avec le Canigou en toile de fond.
En bordure de chemin, de petites taches rouges à peine visibles : les "fruits" de l'Eglantier ( Famille des Rosacées ) appelés Cynorhodons ou plus vulgairement Gratte-culs.
Cette boule rouge en forme d'urne est en fait un faux-fruit ( comme la figue, la fraise, l'ananas ... ) car les vrais fruits ou akènes sont à l'intérieur : ce sont eux qui contiennent les graines et qui ont des poils irritants (comme "certains godillots" 😂 ).
Nous entamons la descente vers la route ( kms 5 à 6 ).
A partir de là va débuter la longue montée de 2 kms, en 2 parties séparées par un palier pour récupérer, sur cette barre calcaire dite La Cadorque.
De belles vues sur les montagnes :
- au sud les Pyrénées avec le Madres et
- la Montagne noire au N-O avec le Pic de Nore légèrement enneigé.
La 2e partie de la montée est plus corsée, plus touffue et se termine "dans la caillasse", en plein vent.
Un magnifique panorama sur la mer et les montagnes.
La dernière difficulté avant le sommet.
Ouf ! Tout le monde est là et on va souffler un peu malgré le vent.
Un coup d'oeil curieux pour voir à l'intérieur : pas d'ermite ni mobilier mais une bouteille oubliée dans un coin : l'ermite aimait-il le "breuvage sacré" ?
😍 Hallucination due au froid et au vent qui rend fou : ne serait-ce pas lui, l'ermite que l'on voit au-dehors ? 😍
Petit rappel historique :
L’Hermitage de ST VICTOR Petit village, Grande Histoire
Nouvelle religion chrétienne, le Catharisme à la morale simple, peu exigeante pour le simple croyant, mais rigoureuse pour ses Évêques, ses Diacres, ses Parfaits, accepte tous ses adeptes ayant choisis de recevoir le « Consolament ». Elle ne dispose d’aucun lieu de culte symbolique, pas d’Église, pas de cathédrale. La moindre cabane, la moindre clairière, le moindre marché, la maison de tout le monde devenait un lieu de recueillement et de communion avec ce Dieu !
C’est à cette époque vers la fin du XII° siècle que le monastère de Saint Victor fut créé par Pierre Lerce, un simple religieux de Fontfroide qui quitta son abbaye sans le consentement de son abbé. Pierre Lerce avait dû être influencé par cette atmosphère générale de prospérité et par cette sympathie pour cette nouvelle religion Cathare. Et en 1197, Gaucerand de Fontjoncouse et son épouse, donnent à Pierre Lerce un terrain sous condition qu’il y fasse construire un monastère. C’est sur ce terrain, situé sur le Pic dit de Saint Victor, que fut construit le monastère, grâce aux aides diverses reçues par Pierre Lerce. La sympathie en sa faveur était si grande qu’en 1206 Pierre Lerce demanda et obtint le pardon de l’abbé de Fontfroide, et put réintégrer son abbaye d’origine avec tous ses religieux.
La preuve en est qu’en terre Occitane, on résistait au pouvoir central de Rome. Mais la suite nous amènera sur un autre terrain, celui de la seule croisade menée à l’appel d’un pape, par le Roi de France et ses barons contre une terre chrétienne riche, croyante et indépendante et convoitée par la couronne de France : le Languedoc.
Article tiré du Petit Journal, hebdomadaire d'actualités locales.
Quand à St Victor, plusieurs saints catholiques et orthodoxes portent ce nom : lequel est le bon ?
La "vision" ayant disparue, les Godillots se groupent à l'abri.
On ne s'attarde pas trop, il fait froid et on a faim : cherchons un coin abrité ! C'est fait, au soleil et frère Jean entame sa tournée.
Pour finir, les biscuits Financiers, "amoureusement préparés" par Mireille, notre nouvelle trésorière, pour accompagner le bon café "français" ! Un régal ! 🤩
A partir de là, du plat et de la descente jusqu'à l'arrivée : on en profite pour papoter.
Aux alentours du km 11, le sentier devient plus "incertain" mais le Godillot adore le terrain accidenté et épineux, cela rompt la monotonie de la marche.
Dernier petit obstacle : franchir le "torrent tumultueux" du Cassié mais la solidarité joue comme d'habitude et personne n'est tombé dans l'eau.
On retrouve la route, la petite montée du Portel et l'arrivée sur Fontjoncouse.
Juste à l'entrée, aux pieds d'un frêne et d'un platane, une fontaine avec une plaque commémorative.
On y apprend que le village de Fontjoncouse aurait été créé en l'an 793 par des colons espagnols dont un certain Jean (encore lui ?) venus déchiffrer cette terre et donc en prendre possession, en ce lieu où se trouvait une source dite "aux joncs" d'où le nom de Font Joncouso. Ils y auraient construit une église baptisée Ste Léocadie (une sainte espagnole ) et fortifiée par la suite au XIIe siècle.
Retour au parking au terme d'une rando d'environ 13 km, avec une petite difficulté à mi-parcours avec la montée au mont St Victor, très agréable malgré les conditions météo et bien négociée par tous nos Godillots, même les tous nouveaux "Marseillais" Nathalie et Jean. Oh bonne mère !!!!!!
😊 Jacques le cathare 😊
La pensée du jour :