Autour de la forêt de Nore 30 Janv 22
"Les godillots vont "prendre le frais" au Pic de Nore"
Par un temps très "hivernal" et même glacial ( -5°C et -10°C de ressenti), 17 godillots se retrouvent au Pic de Nore ( 1210m ),3eplus haut sommet de l'Aude après le Madres ( 2470m) et le Pic de Bugarach ( 1230m).
Et que des courageux, des intrépides et sans doute un peu "fadas" comme dirait notre Marseillais Jean.
😏 Départ du sommet, temps ensoleillé mais vent violent ( au moins 120 km/heure en rafales ). 😏
Bien emmitouflés, nous voilà partis à l'aventure, en descente pour se mettre à l'abri, côté Sud du mont, parmi les plaques de neige verglacée.
" Une mer de nuages recouvre les vallées
et ses vagues immenses viennent lécher nos pieds,
nos yeux transis de froid sont pourtant fascinés
devant une si grande et sublime beauté. "
😍 Quelques vers d'un poète occitan méconnu. 😍
Et au-dessus, quelle vue magnifique sur nos Pyrénées enneigées, décidemment "les plus belles montagnes du monde", en toute impartialité ! 😂
Nous rejoignons la D 87 pour la quitter aussitôt à gauche par la route forestière de Peyremaux.
Et là, les ennuis vont commencer : la route large est enneigée par endroits et même verglacée. Attention les dérapages !!! 🤔
Elle est bordée de résineux : pins noirs et épicéas.
Mais les Godillots font plus attention à leurs pieds qu'à lever leur tête car plusieurs ont dérapé et chuté, sans trop de bobos heureusement, n'est-ce pas Jean ?).
Nous arrivons (km 5 ) à un petit bassin alimenté par un ruisseau : la Clamoux, qui prend naissance au pied du Pic de Nore et va se jeter dans l'Orbiel, pour un cours de 30 km environ. Mais pas question d'y faire trempette !
Le Hêtre ( Famille des Fagacées comme le chêne et le châtaignier ) est maintenant plus important que les résineux et va le rester.
A l'écorce grise et lisse, ses feuilles sont ovales et alternes, restent accrochées sur l'arbre plus ou moins longtemps et tapissent le sol des forêts. C'est un arbre monoïque ( fleurs mâles et femelles sur le même arbre mais à des endroits différents ).
On trouve par endroits des Houx ( Famille des Aquifoliacées ) à la taille assez imposante mais sans leurs boules.
" Le jeune houx a une écorce jaune-verdâtre qui noircit en vieillissant (comme les Godillots ! ). Ses feuilles vert foncé sont luisantes sur le dessus. Elles ont souvent le bord denté et épineux mais les vieux arbres montrent des feuilles à bord entier (comme sur la photo du bas ). Elles restent sur l'arbre plusieurs années. Le houx commun est dioïque ( pieds mâles et femelles séparés ) mais exceptionnellement sur le même. Les fruits, apparus sur les pieds femelles, sont des baies rouges apparaissant à l'automne et persistant tout l'hiver."
Tiré d'un article de la SPO Ile de France.
Nous voici arrivés au croisement avec le GR et route forestière (km 7,5) des Fours à verre : un bon coin à l'abri du vent idéal pour le casse-croûte.
Et agréable surprise : nos amis belges Hilda et Jeff 😍avec nous aujourd'hui nous ont préparé des gaufres au chocolat : un délice. Et 1 pour chacun !!!! Espérons qu'ils reviendront marcher avec nous plus souvent.
Il est temps de repartir car nous ne sommes qu'à mi-chemin et avec de la montée jusqu'au bout mais les estomacs sont bien calés.
En bordure de chemin, des objets blanchâtres bizarres vus de loin mais qui de près révèlent leur nature :
😍des petites "stalagtites de glace" semblables à du verre, crées par le ruissellement de l'eau du talus. 🤩
Et curieuse coïncidence, nous passons à proximité d'anciens "fours à verre", ce qui n'a rien à voir avec le phénomène précédent.
Petit rappel sur la fabrication du verre :
" La première mention écrite et formelle d’une activité verrière en Montagne Noire date de 1320. La verrerie s'est ensuite développée aux XVe et XVIe siècles.
La forêt qui recouvre le massif appartient, d’une part aux seigneuries et communautés villageoises, d’autre part à de puissants ordres religieux. La production de verre y trouve tout ce qui lui est nécessaire :
- du combustible de broussailles et de bois de chêne et de hêtre abondant, - un sous-sol riche en sables quartzeux (la silice est le constituant principal à 70% ), - des calcaires fossilifères, - des fougères et plantes marines pour les cendres potassiques (oxyde de potassium et oxyde de sodium qui rendent plus facile la fusion de la silice) et
- de la terre réfractaire à proximité de Saint Ferréol, des ruisseaux fournissant l’eau indispensable pour le travail de l’argile, le lavage des matières premières et le refroidissement des outils. La construction des fours, faits de pierre et de terre réfractaire, exige la compétence d'un potier chargé de la fabrication des creusets en argile (voir les restes de construction sur les photos ci-dessous).
Des fouilles récentes (1981) ont permis de découvrir divers ustensiles en verre : perles, flacons, bouteilles et gobelets datant de plusieurs siècles.
Après cet intermède, reprise de la montée en forêt où l'on retrouve de plus en plus de neige.
Et notre lutin JP ne manque pas l'occasion de se faire remarquer ! 😂
Une halte au carrefour de la Bouzole (km 14) : point de rencontre de pistes de ski de fond.
Passage au col del Tap (1150 m) et arrivée au lieu-dit Portail de Nore, dernière halte avant l'arrivée.
Pendant que le gros de la troupe se repose, nous allons voir de plus près le refuge : en piteux état. Une stèle est à proximité près de laquelle frère JP vient se recueillir.
Et nous entamons la dernière "ligne droite", en terrain boueux.
Montée assez pentue mais régulière de 500 m environ dans un paysage de "toundra sibérienne".
Arrivée enfin au Pic où le vent souffle mais moins fort que ce matin. Les brumes se sont un peu estompées mais persistent dans les vallées.
😎 Superbe balade de plus de 16 km, de difficulté moyenne mais avec des "imprévus" : des chutes malencontreuses mais sans trop de gravité ( hormis frère Jean un peu fêlé du bras mais pas de la tête 😍 ), des paysages magnifiques et un froid assez supportable. La routine pour les Godillots les plus aguerris !
Jacques le cathare presque parfait
Image du jour :