Cambon Eglise St Pierre de l'Espinouse Mai 2019
Rando en forêt de l'Espinouse
6 Godillots dont 1 seule Godillotte, Mireille, notre toute nouvelle recrue Charentaise ( mais qui n'a rien d'une pantouflarde !! ). Avec Jean-Pierre, voilà du sang neuf et des "vrais marcheurs".
Départ : le parking bien aménagé à l'entrée du village de Cambon, en bordure de rivière.
Nous traversons le village sur le tracé du GR 71 - GRP Tour de la Montagne du Haut-Languedoc.
Une seule personne rencontrée sur les 50 habitants environ de ce village mais un magnifique Bolet en pierre qui nous rappelle que nous sommes dans une région de champignons.
A la sortie, un Hêtre dit Arbre de la Liberté ( planté en 1989 pour le Bicentenaire de la Révolution ) et le Monument aux morts ( avec un chevreuil ou un mouflon à côté ? )
On traverse le pont qui enjambe la rivière Agout ( ou Agoût ), longue d'environ 200 km, affluent du Tarn, lui-même affluent de la Garonne.
Elle prend sa source un peu plus haut que notre circuit, près du sommet de l'Espinouse à 1100 m d'altitude.
Début du parcours : la rue du bout du Pont ( c'est pas le bout du monde, c'est déjà ça !!! ).
Montée douce, parmi les fleurs :
- Muscaris ( Famille des Asparagacées ) et Narcisses ( Famille des Amaryllidacées )
- Pervenches ( Famille des Apocynacées )
- Tulipes du Midi ( Famille des Liliacées )
Franchissement du ruisseau de la Pansière et début de la montée mais il faut faire un peu " d'escalade". Pas de problème, comme dirait Jean.
Montée un peu raide mais régulière parmi les Hêtres ( Fagacées ).
Passage près d'une cabane de forestiers.
Nous progressons sur un tapis de feuilles mortes ( souple et très reposant ) au milieu de rochers recouverts de mousses.
On pourrait deviner sur cette forme bizarre une araignée géante pétrifiée ( la plus grosse araignée du monde ne dépasse pas 30 cm : alors, celle de l'Espinouse, de plus de 2m, bat tous les records et en plus, elle est inoffensive !!! ).
A ce propos : les araignées comme les scorpions et les acariens sont des Arachnides, classe d'Arthropodes sans ailes ni antennes, à 4 paires de pattes et donc différents des Insectes ( 3 paires de pattes ).
Nouveau "saut de moutons" et une borne en pierre : quelle est sa signification ??? Avis aux connaisseurs.
Finie la montée, nous sommes sur une piste.
Alain a repéré des traces : chevreuil ou sanglier ? Plutôt un sanglier selon les photos ci-dessous.
En bordure de ruisseau, vues en plusieurs endroits, des fleurs violettes inhabituelles :
des Lathrées clandestines ( Scrophulariacées ). Ce sont des fleurs parasites sans feuilles ni tiges, qui se nourrissent sur les racines d'arbres, très fréquentes en milieu très humide tels que les bords de cours d'eau.
Km 2,5 : croisement de pistes, on emprunte la piste forestière du Rieutord mais pas pour longtemps.
Epicéas et sapins blancs sont maintenant en majorité par rapport aux hêtres.
Virage à droite pour un sentier très large mais pas balisé : heureusement nos 2 pisteurs sont au top, comme d'habitude.
Ici, c'est une futaie de pins noirs d'Autriche.
Nous sommes maintenant à découvert, on retrouve ( km 4 ) la piste forestière du Rieutord que nous allons quitter pour la piste forestière du Crouzet.
Elle nous amène rapidement à l'église de St Pierre de l'Espinouse, après avoir enjambé l'Agout.
Cette église dont il ne reste qu'une partie est en train d'être restaurée.
Elle est construite dans le style roman. Ce style architectural essentiellement religieux se développa au début du XIe siècle , apporté en France méridionale par des maçons venus de Lombardie. Quelques caractéristiques que l'on aperçoit sur les photos : des murs épais destinés à supporter des voûtes en pierre, des bandes verticales de pierre ( dites bandes lombardes ) pour rendre les murs plus rigides, des arcs en demi-cercle, une construction d'ensemble assez basse et massive, sans décorations extérieures.
Nous sommes dans une période historique qui voit la mise en place d'une réforme en profondeur de l'Eglise et sous l'impulsion des ordres monastiques, l'Europe se lance dans une frénésie de constructions d'édifices religieux, liée à un besoin de spiritualité plus authentique. C'est le début des grands pèlerinages ( St Jacques de Compostelle , ...) et des Croisades vers la Terre Sainte.
La France est sous les règnes de Philippe Auguste ( 1180-1223), Louis VIII le Lion ( 1223-1226 ) puis de Louis IX dit St Louis ( 1226-1270).
Lequel Philippe Auguste, bien que défavorable au début, laissera se dérouler la Croisade contre les Albigeois, poursuivie par ses 2 successeurs jusqu'à l'annexion du Languedoc au domaine royal mais ceci est une autre histoire ( parole de cathare !! ).
Autour de l'église, un parc a été aménagé en bordure de rivière, avec différents arbres et arbustes.
Parmi eux, des Sapins pectinés sur la photo 2 ,
un Cyprès de Lawson au centre, des Chênes sessiles à gauche et des Epicéas à droite sur la photo 3 et
des Erables sycomores sur la photo 4.
Il est temps de repartir car nous n'en sommes qu'au km 5. Un panneau indique la direction d'une chapelle : St Martin du Froid que nous irons visiter dans une prochaine rando ( quand il fera plus chaud !!! ).
Nous sommes sur la piste forestière du Crouzet que nous quittons rapidement.
A partir de là, le sentier n'est plus balisé et va se révéler assez aléatoire : heureusement que nous avons nos pisteurs.
Au passage, de beaux champignons qui ont échappé au regard d'Alain et Jean : sans doute des Russules, mais de printemps ou charbonnière ? Avis aux spécialistes.
Nous retrouvons la piste du GR 7- GRP de ce matin ( km 6 ).
Arrivée au croisement de 4 routes ( km 7 ) : en face vers les Bourdils.
Juste au-dessus de nous, un rapace qui tournoie lentement, peut-être un aigle royal dont quelques couples nichent dans la région mais difficile à deviner sur la photo. A comparer avec la photo de droite.
Arrivée au refuge de Bourdils, gardé en période estivale.
C'est là que nous décidons de nous restaurer, le soleil faisant une courte apparition, avec quelques verres de rouge et du café français, comme il se doit.
Départ : direction Est vers la piste des crêtes ou le GR7-GRP.
Belle vue sur la vallée de la Tourre et le village de Mauroul.
Arrivée sur la piste des Crêtes que nous allons suivre plus ou moins jusqu'au col de la Bastide ( km 9 ).
Vue au Sud et à l'Est sur les monts environnants.
A peine visible, un drapeau occitan flotte en pleine montagne : refuge d'un cathare oublié ?
Nous progressons en forêt vers le Col de Fontfroide : sur la droite, dans un champ clôturé, au km 10, un menhir bien apparent. Impossible d'aller voir de plus près et de plus, non répertorié à ma connaissance.
Croisement : on quitte la piste à droite pour descendre vers le Nord.
Nouvel embranchement : à droite encore au milieu d'une sapinière.
Sur les bords de la piste, quelques jolies fleurs blanches et violettes : des Pensées sauvages ou tricolores ( Famille des Violetacées ) et au milieu du chemin, des Scarabées ( Famille des Bousiers ) qui s'affairent.
Près d'un ruisseau, un plante aux belles feuilles vertes mais sans fleurs visibles : sans doute des Pétasites ( Famille des Astéracées ). A voir.
Nous arrivons sur la D 53, au km 12 : l'Agout est là, tout proche. On le franchit un peu plus loin.
Nous devons contourner une ferme : la Pansière avant de rejoindre le GR 71 de ce matin et le village de Cambon.
Le panneau d'information sur le massif, près de l'église.
Dernière halte dans le village : le four communal et retour aux voitures, à 14H.
Et le Godillot du coin qui nous souhaite "bonne route".
Belle randonnée en forêt de 13,7 km, d'une durée de 5H et sans forcer, à faire plutôt par temps de chaleur pour profiter de la fraîcheur des bois, sans difficulté particulière, accessible à la plupart des randonneurs, à rallonger un peu jusqu'à 15 km sans problème.
Jacques ou le cathare impénitent.
Merci à Annie l'Auvergnate pour son aide botanique.
NB : n'hésitez pas à faire des remarques, à relever des erreurs ou à compléter les informations données.