Pic St Loup 28 Mai 2022
" Les Godillots à l'assaut du PIC ST LOUP "
Nous n'étions que 7 ( dont 2 Godillottes Martine et Léonor ) à venir défier cette petite montagne de la région montpelliéraine. Et pourtant il faisait beau, plus chaud vers la fin avec un petit vent du Nord qui nous a aidé à respirer.
Départ du bord de la D 122, au col de Fambétou déjà bien encombré par des voitures d'amateurs d'escalade et autres coureurs à pied.
😎 Nous, on va se contenter de marcher à notre rythme car la montagne est impressionnante vue d'en bas. 😎
Petit problème pour trouver le chemin du départ versant Nord du mont mais nos pisteurs chevronnés Jean-Jacques, Alain et Jean ont vite trouvé le bon ! Et c'est parti dans la "caillasse" !
1er arrêt ( km 2 ) pour s'alléger car il commence à faire chaud dans ce maquis bien abrité.
Au loin, la Montagne de l'Hortus et les ruines du château de Viviourès ( encore appelé Château de la Roquette, datant du 12e siècle mais abandonné au 16e ).
On en profite pour observer une petite fleur jaune : le Lin campanulé ( Linacées), plante de petite taille en touffes, dont les fleurs à 5 pétales ressemblent à celles du Lin de Narbonne mais jaunes et non bleues. Avouez que celui de Narbonne est plus joli ! 😊
Nous montons doucement sur un sentier bien marqué mais au milieu d'une végétation touffue de Pins d'Alep, genévriers, chênes verts et kermès et autres pistachiers. Le sommet se rapproche lentement.
Petite halte à l'ombre.
Une plante bien connue, la Vipérine commune ( Boraginacées comme la Bourrache), plante hermaphrodite à tiges et feuilles poilues terminées par une inflorescence en grappe de fleurs en cloches bleu-violacé.
Plante toxique donc à se méfier comme des vipères, d'où son nom.
A partir du km 2,5, au lieu-dit Pas de la Pousterle, la pente s'accentue : la vraie rando commence !
Nous sommes maintenant sur le versant Sud du mont et on peut apercevoir la mer par moments.
Au km 3,5, carrefour de la Croisette : à partir de là, la pente devient encore plus raide.
Il nous reste 500 m jusqu'au sommet mais les plus durs et la faim se fait sentir !
Enfin le sommet : une chapelle ( dédiée à St Joseph ) occupe les lieux parmi les rochers.
C'est la délivrance ! Il est déjà 13 H et l'endroit est occupé par de nombreux promeneurs, la plupart en famille.
Nous arrivons difficilement à trouver un petit nid : un peu étroit mais tranquille !
On débute par le rosé du Normand suivi d'un bon rouge façon Jean ! Que demander de plus si ce n'est le bon café "français" du cathare pour accompagner les biscuits de Léonor.
La majorité des autres promeneurs étant partie, nous sommes libres d'admirer le paysage.
Nos 2 Godillottes prennent une pose bien méritée ( pas fatiguées du tout ! 😍 ) .
Seul bruit inhabituel en dehors du vent : celui d'un petit avion qui tire un planeur.
Et pendant quelques minutes, nous suivons les allers et venues de ces "oiseaux mécaniques" à la recherche de courants ascendants. Il y a effectivement un petit aérodrome dans la vallée, à St Martin de Londres.
A ce propos, l'appellation Londres n'a rien à voir avec l'Angleterre ( I'm sorry Sheila !) mais provient d'un terme de vieux français : dundras signifiant marécageux (marshy) qui a subi des modifications successives pour devenir londres à partir du Moyen-Age.
Un joli poème sur le planeur (extraits) :
" Dans l’air bleu qui froufroute un immense oiseau blanc
Descend de nue en nue lentement, en glissant
Du haut en bas du ciel. Un planeur, un vaisseau
Aux ailes fuselées qui plonge vers Allauch.
Il est calme et paisible : un vaste oiseau d’argent
Qui plane dans l’éther et qui chuinte en fendant
L’azur clair et serein de ce jour de juillet :
Immense goéland au coeur bleu de l’été, .. "
par Yvette de Fonclare. Le planeur.
Revenons sur terre avec la photo de famille des " 7 mercenaires " avant le départ.
Le sentier de descente étant impossible à trouver, nous changeons de circuit et redescendons par le sentier de l'aller jusqu'au carrefour de la Croisette. De là, nous empruntons le GR 60 vers Cazevieille.
A partir du km 6, on aperçoit une tour de guet en partie détruite, sur le flanc du Pic, vestige d'un ancien château du XIIe siècle. Accès difficile donc on passe sans s'arrêter !
Après un passage bref près de Cazevieille, c'est la plongée en sous-bois ombragé avant de surgir côté Nord du Pic, au km 7,5.
Le sentier va longer la montagne pendant 3 km : on aperçoit par endroits la croix du sommet.
La montagne l'Hortus refait son apparition, signe que la fin du parcours approche.
Dernier km à vive allure : les gosiers sont secs et les jambes lourdes après 7H de marche dans "la caillasse". Vivement la "petite mousse".
Au final, une bien belle rando, courte : 11,5 km mais avec un bon dénivelé de 560 m.
Un parcours souvent ombragé, avec une alternance de parties assez difficiles et de parties plus abordables, des paysages magnifiques surtout au sommet. Mais à ne pas envisager en période humide.
Jacques le cathare
😋 Et pour finir en beauté cette rando, on " s'envoie en l'air en planeur ". 😋
Vidéo de Marie Havard