L'Alaric par Montlaur 16 avril 2013

 

 

 

                   Départ de Montlaur pour un peu plus de 13 km. dénivelé : 592m.

 

 

Va pour le "Sentier Alaric"! Il fait beau et on se réjouit de rencontrer Alaric , surtout au printemps.

Voir notre précédente visite : LE BALCON DES CORBIERES - 21 avril  C'était en 2011.

 

Par chance inouïe : IL N'Y A PAS DE VENT-C'EST EXCEPTIONNEL-EPATANT-IL-FAUT-LE-DIRE-L'ALARIC-SANS-VENT : C'EST-COMME-LE-DESERT-SANS-SABLE-C'EST-PAS-L'ALARIC-MAIS-ON-PREND-QUAND-MEME. Ouf!

 

  

 

D'emblée : l'appel amoureux des amphibiens dans ce petit étang, tapissé de petites fleurs blanches très gracieuses. L'espace étant clos, on ne sait de quelle espèce il s'agit. Devant nous, le sentier  va monter très vite, laissant derrière nous le village de Montlaur.

 

 

 

Petite pause pour ôter les pulls et boire un coup!  Le nez au sol, on admire des toiles d'araignée en entonnoir, assez particulières.

 

Petits insectes sauteurs : méfiez-vous, c'est un piège!  L'enfer sur terre.

 

 

Et plus on monte, plus la beauté se révèle. Après l'enfer,  le paradis sur terre...  Des petits narcisses et des iris nains en pagaille joyeuse. C'est comme une jubilation  des yeux, du coeur et de l'esprit.

 

 

 

    

 

Et  cette belle leçon de vie : pousser envers et contre tout, fleurir, faire du beau même là où c'est difficile, dans la rocaille...

 

 

Bien entendu, même si nous nous sommes déjà baladés dans ce genre de milieu, nous faisons toujours des découvertes.

 

 

Ainsi la valériane tubéreuse (Valeriana Tuberosa) : une belle méditerranéenne, habituée des garrigues, jusqu'à 1800 mètres!

 

Et j'ai cherché longtemps  pourtant...Finalement, j'ai déniché un site magnifique dédié à la flore pyrénéenne : http://www.lafloredespyrenees.fr/  On y trouve des diapos superbes. j'y ai trouvé la belle tubéreuse!

 

Voici d'autres spécimens : cherchez l'intrus!

 

 

C'est aussi sur ce site de la flore des Pyrénées que j'ai pu préciser l'ibéris photographié. Ce ne serait pas la Corbeille d'argent (Iberis Sempervirens), mais... L'Ibéris de Bernard (Iberis Bernardiana) qui est plutôt rose. Ou alors, nous sommes en présence des deux espèces?

 

 

 

 

 

 

Sur le même site, cette belle qui n'est pas un oeillet, non, non... mais une renoncule à feuilles de graminée (Ranunculus gramineus). Elle croît aussi en montagne, sur pelouse sèches et calcaires.

Mauvais élèves que nous sommes: nous l'avions déjà déterminée...

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux-ci, fastoches, vous devriez les reconnaître: elles croisent nos chemins printaniers très souvent : la tulipe sauvage à gauche; l'orchis bouffon à droite.

 

 

 

 

Et encore celle-ci? Vouiiiiiiiiiii, vous frétillez (mnémotechnie ohohohoh!) les zzzamis: bien vu, c'est la fritillaire des Pyrénées, quelque peu Sainte Nitouche dont il faut toujours soulever le menton pour admirer sa gorge de nacre!

 

 

 

 

 

Et puisque tout le monde pose...,

 

 

 

voici un champ de Godillot(e)s , mes préférés!

 

 

Bon, on est encore souriant, voire même un peu théâtral, n'est-ce pas Claudius, la double épée au fourreau?  (ah, oui, il y a de ces innovations parfois)

 

D'ailleurs, le choix est cornélien pour pique-niquer :

 

 

On aime les GR, mais quand même ... Lagrasse, Carcassonne, non mais.

 

On tournicote autour du Signal d'Alaric à 600 m d'altitude, sorte de poste de vigilance contre les incendies.

 

C'est un des" points géodésiques" utilisés par l'astronome Pierre Méchain en 1792-1799 pour mesurer l'arc du méridien terrestre, compris entre Dunkerque et Barcelone.(http://souvenir.randonnee.free.fr/2007%20-%20D%20-%20montagne%20d'Alaric.htm )

 

"Le Point Géodésique est un point situé dans chaque ville de France à partir duquel sont calculées toutes les distances avec les autres villes.",nous dit la science.

Et la Géodésie d'expliquer :

"L’existence de différents types de points géodésiques est essentiellement liée aux deux procédés de triangulation intéressant blabla qui permettaient, avant l’avènement des techniques modernes de positionnement par satellite, de déterminer les coordonnées d’un point : l’intersection et le relèvement bien sûr.Dans le cas de l’intersection, on stationne des points connus et, blablablablabla après s’être orienté sur d’autres points, on vise les points à déterminer.Dans le cas du relèvement, on stationne le point à déterminer et on vise blablablablabla des points connus ah bon? blablabla. On voit bien que, dans les deux cas, ah oui blablabla il est nécessaire d’avoir des points qui peuvent être stationnés évidemment, et le plus pratique dans ce cas là est qu’ils soient implantés au sol, et de points que l’on peut viser, où d’où l’on peut effectuer des visées, et donc blablablablablabla cqfd qui sont suffisamment haut au-dessus des obstacles potentiels (relief, végétation, etc.)."

 

Vous avez tout compris? Si pas, on se téléphone 

 

 

L'ermite qui sort de son cairn va p'têt nous expliquer.

 

 

En tout cas, lui (un jeune lézard vert sans doute), n'a pas trop de mouron à s'faire: pas de bagnoles, pas d'train, pas d'avion à prendre; ses distances, ce sont celles entre sa langue et ses proies, basta!

 

Et ça va être le cas pour nous aussi:  cuando se come aqui? allez, au casse-croûte, sur cette éminence...

 

 

  

 

Ce fut un festin: la bonne bouffe, le bon vin et la déconnade... Annie a eu l'excellente  l'idée de nous faire goûter une recette à base de tofu (déliciousssss) et ce fut l'amorce à quelques bonnes réparties...

 

Pour une fois que le vent ne soufflait pas sur l'Alaric, on l'évoqua beaucoup, Claude ayant lâché le premier "Le tofu, ça fait ..."

 

Le repas s'est terminé par un petit dessert indien  bien apprécié. Voici la recette du Halwa Sujee (douceur à la semoule) :

 -1tasse de semoule de blé - 1/2 tasse de ghee (ou beurre clarifié, voir vidéo ci-dessous) -3/4 tasse de sucre - 2 tasses de lait - 5 grains de cardamome verte - un peu de cannelle (facultatif) 100gr de raisions secs - 100gr de noix de cajou écrasées - noix de coco pour garnir (facultatif).

 

• Ouvrir les graines de cardamome, récupérer les petits grains et les piler.
• Dans une casserole, faire chauffer 3/4 du ghee, y déposer la semoule et remuer pour obtenir une couleur brun clair.
• Ajouter le lait, cuire à feu vif. Ajouter le sucre et bien mélanger.
• Ajouter le reste du beurre, la cardamome, les raisins et noix de cajou. Bien mélanger.
• Verser dans un plat à petit bord: bien aplatir le tout et laisser refroidir.
• Couper la pâte bien prise, en carrés et saupoudrer de noix de coco.   

 

Recette du ghee le beurre indien par pankajune

 

Perso, je prends du beurre bio et je le passe, une fois fait, dans un filtre à thé. Attention : on arrête la cuisson quand le liquide ne "bulle" plus (ce qui veut dire qu'il n'y a plus d'eau qui est une raison de moisissure du ghee). Si l'on tarde, le tout commence à brûler et c'est rapé! La couleur doit être celle du miel et l'odeur de noisette.

Et on ne le met pas au frigo!

 

En Inde, ce beurre est médicinal, très utilisé en médecine ayurvédique; plus il est vieux, plus grandes sont ses qualités (ça, c'est comme nous).

 

Il est digestif, régénérant, nettoyant, laxatif doux, tonique cérébral (pour notre mémoire devenue passoire); en externe, il apaise les coups de soleil, hydrate la peau, repose, soigne les yeux, renforce la vue faible (Vit. A et E). En conclusion : il bouste le système immunitaire, bref : la panacée sans rire!

 

Pour plus d'infos :

http://www.ayurveda-france.org/praticiens/spip.php?article271 

 

Revenons à notre rando, après ces détours...

 

 

Nous reprenons la route, avec vue splendide : ici, Bugarach en ombre chinoise et derrière lui, le massif pyrénéen des Madrès.  Macroscopique...

 

 

 

 

Microscopique  :  

 

 

 

est-ce une petite "pantigue"?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                   

 

Hélianthème des Apennins (Hélianthemum Apenninum) à gauche. La feuille ressemble à un ciste avec ses pétales fripés. Normal : c'est la famille des cistacées. A droite,  le bien répandu Ophrys araignée (Ophrys aranifera)

 

 

Couleurs magnifiques pour ce Grémil ligneux (Lithodera fructicosa). Ca vous lave les yeux d'un seul coup!

 

Puis nous redescendons, croisons quelques ruines...

 

 

  Et quelques pénitent(e)s 

 

 

C'est pas bien Jo, de rire de ses comparses. Parce que continuer sur les genoux, même avec béquilles, c'est pas jojo 

 

Je suppose que Martine, depuis, s'est équipée de nouveaux gadgets de pélerinage. (un petit clic sur la photo pour l'agrandir vous montrera le désastre!)

 

 

Retour dans la plaine.

On ne dira jamais assez la bonté d'une telle journée... Parce que depuis, c'est le déluge!

Faudra bien not' repas annuel de dimanche prochain pour remplacer toute cette eau par de divins breuvages.

 

Merci à Annie pour 1 ou 2 photos.

 

Dominique