Les éoliennes de La Palme
Petite randonnée du jeudi après midi au dessus du charmant village de La Palme. Nous sommes jeudi 11 avril 2013. Godillots présents à l'appel : 18 soit 9 paires !
L'objectif est intitulé : Les éoliennes de La Palme. En fait les éoliennes ici n'étonnent plus personne vu leur nombre dans le paysage audois et nos randonneurs vont plutôt s'émerveiller des fleurs qui sont sorties par centaines sur cette terre aride grâce à la pluie abondante de ces dernières semaines. De quoi oublier ce mauvais temps qui nous a bien fait ronchonner !
Au départ de la rando, un godillot a déjà égaré sa chaussure ( c'est le chef mais...faut pas le répéter!).
Nos deux GPS sont mis au diapason : maintenant plus question de faire un seul faux pas dans l'itinéraire nous sommes contrôlés deux fois !
Un petit clin d'oeil quand même aux éoliennes qui se dressent à l'horizon et c'est parti pour 11 km dans la garrigue.
Nous faisons une rencontre insolite avec un troupeau de jeunes chevreaux qui s'ébattent sous l'oeil vigilant de leur papa en plein congé parental. Sa barbe et ses cornes ( et le reste aussi sans doute vu sa nombreuse progéniture) sont impressionnantes .
Remarquez leurs robes aux teintes en camaieu blanc-beige-brun : ravissant non?
Nous n'avons pu répondre à la question : mais où sont les mères ?
Puis c'est l'éblouissement : entre les cailloux surgissent de partout des tulipes sauvages et iris nains
Moins nombreuses mais facilement reconnaissables l'euphorbe characias et l'euphorbe réveil matin vert fluo , deux de nos 3 euphorbes les plus communes : mais attention plantes toxiques !
Ça et là le ciste cotonneux défroisse ses premiers pétales.
Nous reconnaissons , car déja rencontrées l'érodium fétide et la fumeterre
La première est une plante rare car elle pousse dans le monde que du Languedoc à la Catalogne. Il est inutile de chercher à la déterrer pour la transplanter dans son jardin car ses racines sont démesurément longues. La seconde surnommée "l'herbe à la veuve" dégage une odeur si âcre qu'à son contact, même les yeux les plus secs se mettent à pleurer !
Voici une autre plante qui intrigue certains godillots . Le nom me revient tout à coup : c'est la cynoglosse.
Vous aurez deviné que son nom vient directement du grec : "kuon" le chien et "glotta" la langue... ce qui caractérise les feuilles de cette petite plante aux feuilles douces et molles.
Entre temps quelques godillots attentifs seulement ont remarqué une des plus belles orchidées de notre région surnommée la bécasse : ophrys scolopax
Nous arrivons sans encombre au pied des éoliennes mais personne ne s'attarde devant le panneau pédagogique du lieu.
C'est là que nous rencontrons une multitude de ces fleurs au nom si poétique : l'asphodèle. Elles dominent majestueusement toutes les autres . Le nom exact est "asphodèle porte cerises" car ses fruits ressemblent effectivement à de petites cerises. Elle adore , parait-il, les garrigues dévastées par des incendies. A noter qu'autrefois ses tubercules farineux ont été utilisé pour faire du pain.
J'ai gardé pour la fin 3 petites plantes arbustives que nous rencontrons souvent sans trop les remarquer :
-A gauche l'olivier sauvage identifié par Jean : il est plus petit que l'olivier classique mais ses fruits sont parait-il plus gouteux.
- A droite la daphnée Saint Bois ou daphnée gnidium déjà indentifiée sur le blog. C'est un petit arbuste sur lequel cohabitent de mai à septembre fleurs et fruits. Je pourrais vous parler longuement de cette plante qui bien que toxique a des vertus thérapeutiques certaines controversées par la médecine officielle. J'ai retrouvé un article en ligne datant de 1999 qui vous racontera un peu l'histoire de la découverte de son principe actif. link
-Ci dessous le pistachier lentisque dont la floraison est surprenante. Les fleurs femelles verdâtres et les fleurs mâles rouge foncé groupés en épis serrés sont portées par la même plante. Le lentisque donne une résine que l'on mâche comme du chewing-gum. Cette résine entre dans la composition de certains vernis et de ciments dentaires.
Enfin un petit jeu pour terminer deux plantes insolites : la première tellement discrète, souvent piétinée au milieu des cailloux, qui servait autrefois à soigner les panaris et la seconde à la floraison bizarre et pourtant très commune en ce moment .... Solutions au prochain compte rendu !!
Dans ce cadre idyllique, l'étang du Barcares en fond de toile, nous posons devant la photographe de service.
Un mauvais point pour Jo qui a juste choisi ce moment pour arranger sa casquette et pour Alain qui n'a pas encore remarqué que Marie est très grande !! La prochaine fois, un gage à ceux qui ne regardent pas l'objectif !
Beau point de vue avant de regagner la Palme.
Textes et photos d'Annie
Les commentaires sur les plantes sont extraits du livre de Botanique " Narbonne , fleurs d'ici : Mer étang et garrigues du Pays narbonnais"