Lagrasse Terres rouges 11Fev 23
" Balade sur les Terres rouges "
Une quinzaine de Godillots vont prendre l'air (plutôt froid) en ce Dimanche de Février, histoire de se dégourdir les jambes et malgré un match de rugby important à la télé. Y'a pas que des fainéants chez nous !!! 😅
Départ d'un parking payant ( 🤔) dans le village, par une température voisine des 0°C.
D'emblée, ça grimpe et sur un bon rythme, emmenés par notre Flamand Jeff ( pas rose du tout mais plutôt bleu ).
On essaie de se réchauffer par une allure soutenue et on s'éloigne rapidement du village et de son abbaye.
Un peu d'histoire :
" 779 : Fondée avant le règne de Charlemagne, l’Abbaye est favorisée par cet Empereur et confirmée par les Papes.
11e siècle : L'abbaye Bénédictine est une des plus importantes du Sud de la France et son rayonnement s'étend jusqu'en Espagne.
12e - 13e siècles : lors de la Croisade contre les Albigeois, les Abbés ont un rôle d'apaisement dans le conflit.
17e - 18e siècles : les moines achèvent l'essentiel des bâtiments classiques.
1792 : malgré le soutien de la population, les religieux sont chassés de l'abbaye qui est pillée et saccagée puis divisée en 2 parties. Elle sera laissée ensuite à l'abandon.
20e siècle : restaurée à partir de 1924, des communautés de religieuses se réinstallent dans l'abbaye. "
Abritées en bord de chemin, les feuilles d'Alaterne sont couvertes de givre : preuve qu'il ne fait pas chaud dans la vallée !
Et la grimpette continue jusqu'au Km 2. : la troupe commence à s'effilocher !
Et revoilà notre bon Charlemagne de tout à l'heure qui a soi-disant laissé la marque de son pied ( ou plutôt celui de son cheval ) sur ce rocher.
Mais nos " experts " Jeff, Jean et Michel ont l'air plutôt déçus, un trou rond comme trace d'un pied ?
C'est pas le pied !!! 🤔
Cela fait partie des "légendes" nées après son passage, bien réel lui, aux environs de Lagrasse.
Petit rappel historique :
" Nous sommes en 778.
Les musulmans sont installés en Espagne depuis 711 mais des dissensions se font entre l'Emir de Cordoue et d'autres gouverneurs locaux. Charlemagne (qui n'est pas encore Empereur mais Roi des Francs) serait intervenu à l'appel de l'un d'eux : le gouverneur de Barcelone Suleyman pour lui prêter main forte.
Mais le siège de Saragosse ne fût pas un succès et Charlemagne s'en revînt en Aquitaine, après avoir conquis Pampelune au passage. Dans sa retraite, il perdît son arrière-garde dont le fameux Roland à Roncevaux, face à une coalition des Basques et de certains musulmans, ses anciens alliés. Il ne retourna plus en Espagne ensuite mais veillera à créer une zone de séparation appelée la Marche d'Espagne pour sécuriser le Sud de son royaume."
Tiré de Wikipédia.
Et c'est reparti, en terrain plat maintenant.
Et oui, c'est bien de la glace, Pierrette.
Quelques rencontres en chemin : des Capitelles et même une carcasse de voiture qui semble intéresser nos "brocanteurs chevronnés Jean et Jean-Jacques". 😄
Et nous entrons dans le domaine des Terres rouges (km 3), couleur due à des Oxydes de Fer.
La 2e grimpette est devant nous, dans un paysage qui rappelle, en moins coloré, le "Colorado provençal" dans le Lubéron (Vaucluse) ou le Colorado des USA et ses paysages de westerns.
Et notre lyonnais Michel qui se prend pour le chef Sioux "Oeil de Gone" ! 😎
Un dernier "coup de rein" et c'est le sommet.
On repart en terrain plat mais plutôt buissonnant.
Nous empruntons une partie du sentier F. Lasténouse partant de Tournissan : des reproductions sur bois des animaux de la garrigue vont se succéder.
Nous y trouvons lièvre, lapin, perdrix, écureuil, sanglier, genette, renard, chevreuil etc...
( hare, rabbit, partridge, squirrel, boar, genet, fox, deer ...) for Sheila and Elsa. 😊
Petit aller-retour pour admirer le paysage à la table d'orientation ( pas terrible, les Pyrénées sont dans la brume).
Tout proche, une ancienne bergerie
et son vieux berger (typique avec sa casquette, ses lunettes noires et son GPS) revenu sur les lieux de son enfance ! 😍
Au-dessus de nous, un rapace est en chasse (comme les Godillots), à la recherche de son repas.
Alain opte pour un Aigle de Bonelli, une espèce rare et même en voie de disparition. j'opterai pour ma part pour un Aigle royal.
Alors ? Pas facile à deviner sur ces photos pas très nettes, je l'avoue.
L'Aigle de Bonelli est un rapace de taille moyenne, avec un corps et une queue blanchâtres pour des ailes plutôt sombres, une queue longue avec une barre noire au bout (chez l'adulte).
L'Aigle royal est de grande taille, avec des ailes longues et larges, d'un plumage brun sombre, 2 zones pâles visibles en-dessous, une queue longue.
Avis aux connaisseurs pour nous départager !.
Voilà les rapaces que l'on voit dans les Corbières, panneau rencontré sur le parcours Lasténouse.
Et en-dessous, des photos trouvées sur le Net.
Fermons la parenthèse Rapaces et poursuivons notre chemin, avec une descente un peu raide mais ça passe.
Arrivée au croisement de parcours : nous quittons Lasténouse et prenons la direction de la Roche trouée.
Il est temps de se trouver un coin à l'abri du "Marinas" pour le casse-croûte (km 6,5).
Un rocher de forme bizarre, taillé par l'érosion dans ce paysage rougeâtre (comme les joues des Godillots avec le froid 😅 ).
Et frère Jean joue pleinement son rôle de "meilleur sommelier des Godillots" et ce n'est pas un boulot de tout repos !
Nous reprenons notre marche dans les Terres rouges : passage près de la Roche trouée.
Encore une roche avec sa grotte mais celle-ci est occupée : sans doute un ancêtre "Godillot du quaternaire" .
Ah ! nous allons faire un peu de sport ! La corde est la bienvenue pour grimper ces quelques marches mais aucun problème pour nous qui avons déjà fait les "Mille marches", n'est-ce pas Pierrette ?
Les Caunes Hautes : une petite halte auprès de cette grande Girouette.
Aujourd'hui, c'est un vent Sud-Est, le bon vieux "Marinas". Belle idée et très utile pour le promeneur !
On plonge à nouveau dans le sous-bois ( km 10) avec parfois des surprises : comme ce pin couché en plein milieu mais facile pour nos Godillots qui sont encore souples !😋
On franchit sans encombres le Ruisseau de Romanissa (km 11) avant une petite halte.
On aperçoit quelques Genévriers rouges dits de Phénicie, bien moins abondants que les Genévriers Cade. Ils ont des écailles et non des aiguilles comme le Cade et leurs baies sont toxiques, contrairement à celles du Cade.
Nous traversons une grande prairie dont l'herbe a été fraîchement coupée : une aire de pique-nique, une prairie à bétail ?? Et bien non, un terrain pour faire du Trial ! Jean-Jacques en a l'air tout dépité !
Une grande piste plate maintenant, entourée de pins d'Alep, jusqu'au Km 13.
Retour au sentier avec le fameux "pied de Charlemagne" de ce matin et la descente vers le village.
Nous retrouvons Lagrasse et son abbaye.
Au loin, un moulin à vent rénové qui surplombe Lagrasse : celui de La Grave.
Retour au parking au terme d'une belle randonnée de 15-16 km environ, par un temps magnifiquement ensoleillé, avec beaucoup de points d'intérêt et sans aucune difficulté.
Jacques le cathare
PS : n'hésitez pas à compléter le compte-rendu, au sujet des rapaces par exemple.
La pensée du jour :
😋 Nous, on a choisi de se lever !! 😋