"Le pied de Charlemagne" à Lagrasse: balade commentée mai 2024

Publié le 14 mai 2024 par Les Godillots

6,71 km, dénivelé de 161 mètres, un beau soleil et le beau bois communal de Lagrasse.

Nous avons de la chance: soleil à gogo. Les chapeaux sont bienvenus.

Patrick Valette se présente et nous invite à parcourir avec lui quelques km qu'il connaît par coeur!

La proposition de Patrick Valette, retraité de l'Office National des Forêts, relayée par Michel, nous a emballés puisque nous étions une petite trentaine à sauter sur cette belle occasion d'être un peu plus intelligents :-). Je dirais surtout "plus sensibles" à la forêt .

"Je vous propose le pied de Charlemagne. Nous pourrons évoquer la forêt méditerranéenne (son histoire, sa dynamique), la forêt française en général, la gestion et la sylviculture, la flore des garrigues et la Défense des Forêts Contre l'Incendie. Au cours du cheminement, nous découvrirons de belles capitelles et le fameux pied de Charlemagne avec sa légende. Nous aurons de superbes points de vue sur la Montagne d'Alaric, le village de Lagrasse et le massif des Corbières ainsi que sur les Fesses de Charlemagne... Enfin, avec le Signal d'Alaric, nous aborderons l'invention du mètre au cœur de la Révolution Française pour laquelle le département de l'Aude a été totalement impliqué. Ici, les sujets se déclinent à l'infini. Une randonnée haute en couleurs qui ne pourra que satisfaire un public curieux de nature."

Alors Go pour cette petite boucle dans les 400 ha du bois communal de Lagrasse pour nous parler de la forêt.

Nous évoluons parmi les Pins d'Alep, qui malgré leur nom, ne viennent pas de Syrie mais de Méditerranée, indigènes en Provence jusqu'à 800 mètres d'altittude.

Limodore à feuilles avortées, Limodorum abortivum: d'orchidée terrestre européenne et nord africaine.

Voici une bonne occasion d'évoquer l'efficacité de cette application "PlanNet" que tout le monde peut télécharger sur son portable. Ne fonctionne qu'avec la 4G évidemment.

Ci-dessus: j'ai photographié l'Orchidée dans cette appli et la réponse est vite arrivée. Nous ne pouvons pas dire que ce soit fiable à 100%. ici, en l'occurrence, validité à 84 % et la détermination par Patrick Valette l'a confirmée.

Restauration de capitelles

Patrick Valette nous explique en quoi consiste la gestion de la forêt, en sachant que tous les dix ans, l'ONF évalue l'état d'une "placette d'essences de bois" à abattre..

A ce propos, il nous présente deux accessoires : le relascope et le marteau de marquage.

"Le système relascopique est un moyen simple d'estimation de la surface terrière d'un peuplement forestier (méthode statistique). Une encoche tenue à une distance fixe de l'œil (chaînette tendue) détermine un angle constant. En faisant un tour d'horizon complet, on compte tous les arbres dont le diamètre apparent est plus grand que l'encoche."

https://le-besson.com/Relascope-a-chainette--0002864.html

Illustration du marquage avec un coup de hache pour enlever de l'écorce puis un coup de marteau avec impression pour marquer l'arbre.

Camélée à trois coques, Cneorum tricoccon, appelé aussi Garoupe. Arbrisseau très courant sur garrigue en Méditerranée

C'est dans ce roc que nous allons découvrir le fameux "pied de Charlemagne"...

Petite grimpette!

Un beau point de vue sur Lagrasse, les Corbières, l’Alaric, les Pyrénées depuis le Roc et bon... le fameux pied de Charlemagne...qui, selon la légende, serait l'empreinte du pied de son cheval.

Un beau point de vue sur Lagrasse, les Corbières, l’Alaric, les Pyrénées depuis le Roc et bon... le fameux pied de Charlemagne...qui, selon la légende, serait l'empreinte du pied de son cheval.

Le genévrier commun (Juniperus communis) dont on fait du Genièvre avec les baies. A ne pas confondre avec le Cade ou Genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), très méditerranéen et grand médicinal (pour la peau entre autres). On le distingue du premier par ses DEUX raies blanches.. Parfois, on les trouve ensemble, comme ici.

Coriaria myrtifolia, corroyère à feuilles de myrte ou redoul.

Très courante en méditérranée.

Le nom espagnol est emborrachacabras (« enivre-chèvres »), parce que l'espèce contient une lactone sesquiterpénique, la coriamyrtine, responsable d'intoxications alcooliques chez les moutons qui consomment la plante.

Plante très toxique, voire mortelle!