Notre Dame de Nazareth 20 Avril 2017
17 Godillots se sont levés tôt avec un ciel printanier, un petit Cers mais une température fraîche tout de même : + 2°C seulement au lever du soleil, selon les dires de frère Jean.
Et pas le temps de s'échauffer : ça grimpe déjà par le chemin des Aires !
Les dos se courbent sous l'effort car la montée est raide mais cela n'entame pas la bonne humeur de notre gai luron : Giuseppe le Calabrais !
Le chemin coupe la route et marque la première pause pour le groupe.
Vue superbe sur St Chinian et le Caroux.
Situé sur un promontoire au-dessus de la vallée. voici le moulin du Rocher, ancien moulin céréalier, restauré en l'an 2000
N'est-ce pas qu'il n'a rien à envier au moulin St Pierre de Fontvieille cher à Alphonse Daudet ? Comparez-les : le nôtre est aussi beau, si ce n'est plus !!!!!!!!!!!!!
Ouf, la pente est moins rude et le chemin serpente parmi le maquis. Dans les ruisseaux, les premiers têtards apparaissent, âgés à peine d'une semaine environ. Le printemps est arrivé.
Le soleil commence à chauffer, il est temps de s'alléger et d'en profiter pour admirer encore ce magnifique paysage avec le massif de l'Espinouse en toile de fond.
En chemin, quelques belles rencontres :
A gauche, une Laitue vivace ( Astéracées ) Au centre, de l'Ail rose ( Amaryllidacées ) et à droite l'Amélanchier ( Rosacées ).
C'est ici que débute le village des Capitelles ( Km 2 ).
A gauche, la dénommée Seguin ( et revoilà Alphonse Daudet et sa fameuse histoire de la Chèvre de Mr Seguin ).
A droite, celle dite l'Hort de Chiquille ( que l'on reconnaît sous les traits de Frère Jean )
Des indications sur la faune et la flore des environs : très utiles pour le néophyte.
Et d'autres encore un peu plus loin.
Et les Capitelles se succèdent.
Sur l'une d'elles, un belvédère a été aménagé avec un beau point de vue sur la vallée et les monts du Somail. Et de l'ail rose comme bouquet décoratif !
La balade continue sur le plateau.
Rencontre sous un pin. Au loin, la chapelle et sa croix : c'est là que nous allons.
Par ci, par là : une Asphodèle ( Liliacées ) en fin de floraison et un Céphalanthère à feuilles étroites ( Orchidiacées ) d'un blanc éclatant.
Plus loin, une Ophrys abeille ( Orchidiacées ) et une Bourrache officinale ( Boraginacées ).
Nous quittons la garrigue pour rejoindre le charmant hameau de Castelbouze ( Km 4 ). Notre Sheila ne se gêne pas pour s'installer devant un barbecue en attendant peut-être qu'on lui apporte le thé ?
A la sortie du hameau, une croix qui rappelle sans doute la fameuse tragédie du 12 Septembre 1875 ( voir plus loin ).
Nous rejoignons la route quelque temps avant d'entamer la montée vers la chapelle.
C'est de là que part un chemin de croix en pente douce, une petite formalité pour des randonneurs avertis comme les Godillots.
Et nous voici déjà à la chapelle ND de Nazareth.
( C’est en l’an 1102 qu’il est fait mention de ce sanctuaire dans la charte de l’archevêque de Narbonne. En 1120, au retour de la première croisade vers Jérusalem, le nom de Nazareth lui est attribué. Les moines bénédictins, fondateurs de l’abbaye de Saint-Agnan au début du 9e siècle, ne sont certainement pas étrangers à l’édification de la première chapelle ).
A l'arrière de la chapelle, vue superbe sur la vallée et St Chinian.
Après une courte pause à l'ombre, encore une petite montée vers une grande croix de métal qui surplombe la chapelle.
Une autre croix ( beaucoup moins stylisée ) a été placée juste au sommet du rocher et c'est elle qui est visible de loin, sans doute pour rappeler l'emplacement de la chapelle à proximité.
Nous continuons la route à la recherche d'un lieu propice au casse-croûte.
Après une fausse route due à un sentier disparu, nous y voilà et chacun s'installe, les uns en plein soleil, les autres plus prudents à l'ombre.
Nous voilà repartis, revigorés par une copieuse collation et quelques gouttes de "Nectar des Dieux".
Comme nos Godillottes, les genêts d'Espagne ( Famille des Fabacées ) ou Ginesto en langue d'oc, sont en pleine floraison.
Le paysage alterne les parties claires et ombragées.
L'eau est partout présente et les jardins ne manquent pas.
Voici un pont métallique ( Km 8) pour traverser un ruisseau : le Touloubre et c'est l'occasion pour certaines de parader.
St Chinian n'est pas loin, le moulin se rapproche.
Le dernier ruisseau mais le plus important du coin : le Vernazobres qui prend naissance au-dessus de Babeau- Bouldoux, en reçoit plusieurs autres qui le font grossir avant de se jeter dans l'Orb à Cessenon-sur-Orb.
C'est une des causes de l'inondation catastrophique de Septembre 1875 où suite à un épisode pluvieux exceptionnel, la rivière a balayé St Chinian en quelques heures, détruisant des centaines de maisons et faisant près de 100 victimes. Une plaque commémore cet évènement sur le mur de protection édifié à l'endroit le plus sensible de la rivière.
Cela nous rappelle les inondations de l'Aude en 1999, heureusement moins meurtrières. Comme quoi, " il faut toujours se méfier de l'eau qui dort ", telle le Vernazobres d'aujourd'hui, si calme et si paisible.
Ainsi s'achève cette rando facile et tranquille mais digne d'intérêt, sous un chaud soleil digne d'un mois de Juin.
Merci à Frère Daniel pour son concours photos et à Frère Jean pour son aide botanique.
Frère Jacques dit "l'imparfait Cathare"