Le Roc FOURCAT Nov 2017
Nous n'étions que 11 courageux Godillots pour cette rando en Hautes Corbières mais réalisée dans des conditions idéales : peu de vent, un très beau soleil et une température presque printanière ( en milieu de journée seulement ).
Un parcours innovant à Montgaillard avec la montée au Roc Fourcat.
Nous quittons le village par une portion de route goudronnée, histoire d'échauffer nos "petits muscles rabougris".
1 km après environ, nous empruntons un chemin de terre : la vraie rando commence !
Et voilà que nous tombons sur d'autres "randonneurs" un peu spéciaux : des ânes ( Equus asinus de la famille des Equidés ) appelés ases en occitan, burros en espagnol et donkeys en anglais.
Après quelques échanges de civilités, nous reprenons notre chemin.
Une pointe de couleur dans la monotonie des verts : l'arbousier ( Arbutus unedo de la famille des Ericacées ) avec ses beaux fruits rouges d'où son autre nom d'arbre aux fraises, dénommé madroño en espagnol, arboç en occitan et arbutus berry en anglais.
Après dégustation, les fruits s'avèrent peu juteux et sans goût: la sécheresse est passée par là !
Une petite pause : l'occasion d'observer le tournoiement de rapaces juste au-dessus de nous, des vautours fauve ( Gyps fulvus de la famille des Accipitridées ) ou voltres en occitan, buitres en espagnol ou vultures en anglais.
Ces oiseaux assez lourds ( de 5 à 10 Kg ) utilisent les courants ascendants thermiques pour planer et repérer les cadavres d'animaux dont ils sont friands. Ils vivent en colonies et nous en avons aperçus effectivement environ une dizaine. Ces oiseaux autrefois absents de la région se font de plus en plus présents.
Après nous avoir observé et ne présentant aucun intérêt gustatif pour eux, ils ont disparu et nous avons repris la marche.
D'autres arbustes que nous allons rencontrer plus souvent que les arbousiers : les houx, parés de leurs boules rouge vif et aux feuilles brillantes vert foncé.
Houx ( Ilex aquifolium de la famille des Aquifoliacées ) appelé grefuèlh en occitan. acebo en espagnol et holly en anglais.
Nous abordons la partie un peu raide du parcours ( du km 4 au km 5) et on commence à apercevoir les montagnes environnantes.
" C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite, disait Gandhi ": c'est ce que semblent penser nos vaillants Godillots !!!!
Le sommet approche, la pente s'adoucit.
Nous atteignons un plateau avec un magnifique panorama : au centre, la crête de Peyrepertuse et à droite, la silhouette massive du Bugarach (direction Ouest).
Observons de plus près ces montagnes ariégeoises :
Photo de gauche : à côté du Bugarach, on aperçoit les pentes enneigées du St Barthélémy et du Soularac ( 2348m et 2358m ), les plus hauts sommets de la Montagne de Tabe, entre Ax -les-Thermes et Lavelanet.
Photo de droite : de l'autre côté du Bugarach, le sommet du Tarbézou ( 2360 m) au centre et le Picaucel ( 2025m) à sa droite, 2 sommets proches de la station de ski d'Ascou-Pailhères.
A quelques km face à nous, les ruines du Château de Peyrepertuse ( 800 m ), construit au Xe siècle et faisant partie des forteresses "cathares". Il joua ce rôle de gardien jusqu'au Traité des Pyrénées en 1659 entre les couronnes de France et d'Espagne où il perdit toute importance stratégique.
La photo de droite montre le plan de ce château.
En déplaçant le regard vers le Sud, on aperçoit d'autres sommets enneigés :
tout à fait à gauche, au loin, le Carlit ( 2920m)
les 2 pics reliés par une crête : les Petit et Grand Péric ( 2690m et 2810m )
et complètement à droite, le Roc Blanc ( 2540m )
Plein Sud, on reconnaît la forme imposante du Canigou ( 2784m ).
Et enfin, entre les arbres, la silhouette du château de Quéribus (730 m), autre forteresse cathare du Xe siècle.
Nous rebroussons chemin pour redescendre du Fourcat et chercher un endroit pour se restaurer.
En chemin, on en profite pour cueillir quelques rameaux de houx. Que préférez-vous : de dos ou de profil ? Certains diront tout bas ni l'un ni l'autre. En tout cas, de beaux arbres.
Nous sommes maintenant dans la végétation, face à la montagne du Tauch, à l'Est. Cette extrémité s'appelle le Pech de Fraysse ( 920m ), bien visible du sentier, l'autre étant le Roc de la Cabanette ( 890 m).
Nous passons proches de plusieurs anciennes mines mais sans les visiter ( déjà fait lors d'une précédente randonnée) .
Nous rejoignons le village au terme du randonnée magnifique, plus facile que prévue : à refaire absolument !!!!
Narrateur : Jacques ou l'imparfait Cathare.
Photos d'Annie et Jacques.