LE BOUYS Vélieux Mars2018
"La rando des tortues"
Dimanche maussade et humide, propice à la sortie de "Godillots testudines".
Départ du hameau dit Le Bouys pour une sortie de 14 km et 400 m de dénivelé : un jeu d'enfant ! Mais nous débutons sous une pluie fine et froide, digne d'un climat "normand" et les visages sont loin d'être radieux.
Certains, sans doute plus frileux ( ou plus précautionneux ), se sont affublés de drôles de tenues, genre camouflage.
Et déjà le premier obstacle, histoire de se dérouiller les articulations.
C'est l'occasion de remarquer la présence de 2 spécimens de Godillots "tortues" :
- des aquatiques ( en bleu), vivant près des cours d'eau et
- des terrestres ( en vert ) plutôt adaptés à la montagne et aux paysages secs des Causses.
Sur cette photo ci-dessous, on aperçoit, à droite, une "jeune tortue" dont la carapace n'est pas encore bien visible mais qui le deviendra sans doute avec l'âge.
Le chemin est passablement boueux et nous oblige à des slaloms continuels entre les flaques.
Nous franchissons facilement le petit ruisseau de Malabayssière (km 2).
La végétation se compose principalement de buis et chênes verts.
On y rencontre aussi quelques châtaigners décharnés et des cèdres.
Par contre, la forte humidité de la région est propice au développement des mousses et lichens.
En bordure de chemin, quelques plantes fleuries : des bruyères arborescentes ( Ericacées ) avec leurs petites clochettes blanches légèrement rosées.
Comme on peut le remarquer ci-dessous, les "Godillots tortues" restent groupées et au contact des autres espèces vivantes, recherchant sans doute leur protection : l'instinct de conservation !
Nous débouchons sur une route goudronnée : la D 147 qui amène au Bouys ainsi qu'au hameau de Vieulac.
A gauche, des Equidés (chevaux et âne) indifférents au passage des quelques "Zèbres" que nous sommes.
A droite, un troupeau de Caprins qui, au contraire, vont manifester une certaine curiosité, croyant sans doute que nous leur apportons à manger.
Il se trouve que ces chèvres sont des Alpines chamoisées, parmi les meilleures laitières. Originaires des Alpes Suisses, elles représentent aujourd'hui la 1ere race au point de vue effectifs en France. Leur robe est de couleur fauve avec les extrémités et le dos noirs.
Mais nous ne faisons que passer et les abandonnons à regret : les "tortues" continuent leur route ( km 5,5).
Nous entamons une portion de chemin pentue qui va nous amener sur des sommets très ventés, avec des averses en prime.
Au loin, le hameau de Bois Haut.
Un petit arc-en-ciel vient nous faire un clin d'oeil, presque dissimulé dans le vallon.
Il est temps de descendre se mettre à l'abri : nos pisteurs Alain et Jean sont à l'oeuvre.
Tiens : peut-être un abri pour casser la croûte ?
Ce ne sont que des hangars et nous y rencontrons quelques "cousins éloignés".
Il semblerait que ce soient des porcs de race gasconne.
D'origine ibérique, le porc noir gascon est une race porcine rustique et vigoureuse que l'on trouve dans le sud-ouest de la France. Il est entièrement noir (peau et soies), son corps est cylindrique, sa tête longue et mince, ses oreilles étroites et portées horizontalement. Il est élevé pour la charcuterie et autres salaisons.
Voilà de quoi donner des idées de "jambonneau" et autres victuailles à Gilbert, notre cuisinier attitré.
Nous arrivons au hameau de Bois Bas.
Un poteau de signalisation assez particulier : on y parle de luttes autant que de fêtes, c'est la communauté du Maquis.
Sur le site de l'association, on peut lire :
"Le Maquis, c’est avant tout une ferme où se mêlent agriculture paysanne, engagement social et action culturelle... un lieu où nous expérimentons un mode de vie et de travail basés sur l’autogestion, la mise en commun des revenus,des outils de production et des biens, la solidarité entre les membres, la transmission des savoirs et des compétences...
L’activité agricole est la base de notre économie : Élevage et transformation du lait en tout premier lieu. Mais il y a aussi le bois, la viande et le pain... les poules, le potager pour l’été..." Et il y a même des gîtes de séjour.
Voir : www.cravirola.com
Carla n'ayant pas pu avoir son fromage de chèvre, nous repartons.
A la sortie, un panneau attire notre attention : n'y a-t-il que les chiens qui travaillent ici ?
Mais pas de chiens à l'horizon. Tant mieux car Gilbert commençait à être inquiet !!!!!
L'accès au point de vue sur les gorges de la Cesse étant impraticable et dangereux, nous rebroussons chemin ( km 10).
Il est temps de se trouver un coin abrité pour "becqueter" et se refaire une santé avec le "jus de la treille" servi comme d'habitude par Frère Jean.
Les panses bien remplies, nous repartons guillerets, n'est-ce pas Tony ? en direction du hameau de Vieulac ( km 12).
Pas âme qui vive mais tout de même un animal insolite : une chèvre "tripède", espèce inconnue à ce jour. Elle est la gardienne des lieues, sans doute isolée des autres vu son handicap !
Une petite pause avant d'attaquer la dernière montée. Nous apercevons d'autres chèvres mais "quadrupèdes" celles-là !
Derniers pas avant l'arrivée et quelques gouttes se font sentir : il était temps.
Une randonnée sans difficulté mais plus propice à un temps sec. Dommage que l'accès au point de vue du Devez sur les gorges de la Cesse soit désormais impossible.
Jacques dit l'imparfait Cathare.
PS : n'hésitez pas à faire des remarques suite à d'éventuelles erreurs ( personne n'est parfait !)