Séjour à ARGELES-GAZOST : Jour 2 à ARGELES et GAN (près de PAU )
Compte tenu des conditions météo, le programme est modifié et la matinée de ce 2e jour sera consacrée à la visite de la ville d'ARGELES-GAZOST et de son parc thermal.
Visite qui débute sous une pluie fine et par un temps très brumeux.
Montée au coeur de ville par des escaliers pittoresques.
L'artère principale qui mène à l'hôtel de ville, à l'église et aux emplacements des marchés du Mardi.
Vue panoramique sur la ville et ses environs depuis la terrasse Jacques Chancel de l'Office de tourisme.
Quelques images du centre-ville en ce jour de marché : les "Godillots-Tortues" sont de retour, ce qui annonce la pluie.
Nous flânons devant les étals bien garnis de toutes sortes de victuailles : charcuteries, plats cuisinés typiques du Sud, confiseries, fromages.
Petit supplément d'information sur les "Coucougnettes", à l'usage de certains Godillots à l'esprit mal placé !!!!!!!!!!!!.
Les Coucougnettes sont des confiseries artisanales fabriquées à Pau. Constituées d'une amande grillée enrobée de chocolat noir 70% de cacao roulée dans une pâte d'amande aromatisée à la framboise, gingembre et Armagnac, ces confiseries ont reçues le Prix du Meilleur Bonbon de France en 2000 *.
" Elles ont été créées en l'honneur du bon roi Henri IV, à qui les historiens attribuent 54 maîtresses et 27 enfants. Inutile de dire qu'il aimait "coucougner", ce qui veut dire câliner, cajoler, chouchouter... en deux mots, offrir un moment d'amour."
Dans les ruelles, voici la Caverne, non pas d'Ali-Baba mais de l'Ours.
Profitons-en pour parler de l'OURS des Pyrénées.
" L'ours brun s'est installé en Europe plus de 200 000 ans avant notre ère. L'occupation humaine l'a forcé à migrer vers des zones moins accessibles : la montagne. Au 19e siècle, on ne le rencontre plus que dans les Alpes et les Pyrénées. Au 20e siècle, l'espèce connaît un déclin rapide qui ramène la population ursine à seulement 6 individus dans les vallées d'Ossau et d'Aspe.
C'est alors que s'est constituée en 1991 l'association ADET pour promouvoir le développement économique et touristique de cette région en y associant l'ours. Devenue ensuite "Pays de l'ours-ADET", elle a oeuvré pour procéder aux 1ers lâchers d'ours depuis 1996 jusqu'à aujourd'hui. La population actuelle est d'une quarantaine d'animaux.
Voir plus d'informations sur le site : www.paysdelours.com
Quelques informations supplémentaires sur l'ours :
L'ours est un omnivore. Son régime est essentiellement végétarien: faines, glands, tubercules, myrtilles, framboises, sorbes et herbes tendres. Il est aussi friand d'insectes, de charognes, de petits rongeurs. Les ongulés sauvages ou domestiques comme les moutons ne représentent que 8 % de son alimentation.
Les mâles adultes pèsent de 120 à 200 kg et les femelles de 80 à 120 kg. Le pelage à épaisse fourrure de l'ours des Pyrénées varie du beige au brun.
L'ours brun est une espèce pacifique et craintive de l'homme. Depuis 150 ans, jamais un ours n'a attaqué un homme dans les Pyrénées.
Il reste toujours possible de rencontrer un ours en montagne, même si les chances sont infimes. Dans la quasi-totalité des cas, l'ours fuira avant même qu'on ait pu le repérer, sauf s'il est surpris à courte distance. Dans ce cas, : se manifester calmement et quitter la zone en laissant une possibilité de fuite à l'animal.
N'ayant pas croisé d'ours dans les rues d'Argelès ( si ce n'est ce spécimen d'ours calabrais tout à fait inoffensif ), nous continuons notre balade jusqu'au Jardin des abeilles.
C'est un espace naturel fleuri en coeur de ville dédié à la vie des abeilles. A la belle saison, des ruches y sont même implantées et exploitées. Nos godillots sont particulièrement attentifs aux informations portées sur les panneaux.
Voici quelques documents explicatifs.
Des fleurs de toutes les couleurs viennent égayer cette matinée maussade et permettent aux abeilles de faire leur récolte. Le miel produit possède une appellation reconnue : "Miel d'Argelès-Gazost".
Nous quittons ce lieu de calme pour nous diriger vers un autre: le parc thermal. Au passage, un bassin de retenue ( ancien lavoir) au pied du jardin et de superbes villas.
Nous voici au parc thermal.
" Le parc thermal, réalisé à la fin du 19e siècle, fait partie du patrimoine de la commune. Créé avec l'avènement du thermalisme en 1885 sur des espaces agricoles, sa superficie est de 5 hectares.
Les 377 arbres inventoriés appartiennent à 47 espèces ou variétés différentes, et sont divisés en 2 catégories : les résineux (30%) et les feuillus (70%).
Les essences les plus représentées sont les érables (59 sujets), les tilleuls (49), les cèdres (44), les charmes (36), les épicéas (33), les platanes (29), et les pins (28).
Les arbres, plantés en groupe, forment le plus souvent des bosquets et alignements.
Les arbres les plus gros sont : le cèdre de l'Himalaya (160 cm de diamètre) et un tilleul argenté (150 cm de diamètre), en bordure du petit ruisseau.
Les arbres les plus hauts sont : le platane commun (41m), le cèdre de l'Himalaya (40m), et le tulipier de Virginie (40m). "
Au centre du parc, des sculptures permanentes près d'un ruisseau.
On a même retrouvé celle qui a servi de modèle, il y a fort longtemps car on retrouve une certaine similitude entre les 2, pour une partie de l'anatomie seulement.
A côté, un espace circulaire comportant 3 mâts totémiques sculptés dans le bois, sans doute dédié aux échanges verbaux et palabres de toutes sortes lors de cérémonies : certains jouent les "vieux sages".
Nous nous dirigeons maintenant vers l'établissement thermal au fond du parc.
2 Ginkgo Biloba encore verts ( dénommé aussi Arbre aux 40 écus ou Abricotier d'argent, la plus ancienne famille d'arbres connue existant depuis plus de 200 millions d'années, bien avant les dinosaures ).
Et la photo de famille (incomplète) devant le centre thermal ( et d'autres espèces de "dinosaures" mais moins anciens que les précédents ).
Au retour, arrêt près d'un bassin peuplé de truites.
Passage devant le casino et à proximité d'un groupe d'épicéas.
La visite s'achève : derniers regards sur le parc. Jean ( le moins bavard des Godillots ! ) s'attarde avec les employés, sans doute pour leur raconter notre visite ou glaner des informations sur les arbres ? Allez savoir.
Après le casse-croûte à l'hôtel, départ pour GAN et la cave de Jurançon.
Après nous avoir expliqué le déroulement de la visite, c'est le départ en petit train, femmes et hommes séparément ( est-ce cela la parité ? Mais ce sont les Godillottes qui l'ont décidé ).
Regroupement général quelques minutes après ( ouf !! que ferait-on sans elles ?).
Salle d'accueil du musée : premières explications sur les origines du vignoble.
" Grâce à des découvertes archéologiques, il est possible de faire remonter l'établissement des premiers vignobles béarnais à l'ère de la civilisation gallo-romaine.
L'implantation et l'autorité des grandes fondations religieuses du Xe et XIe siècles favorisent la naissance des grands crus par l'amélioration des méthodes culturales.
Ce n'est qu'au XVIe siècle, sous l'impulsion donnée par Henri II d'Albret ( roi de Navarre ) et Marguerite de Navarre que le cru atteint sa plus grande renommée et en 1553, il entre définitivement dans l'histoire de France par le baptême de leur petit-fils et futur roi Henri IV ( encore lui !!).
Au mur, des restes de mosaïques trouvées sur le site.
Sur des étagères, une exposition de vieux millésimes, 1926 pour la plus ancienne. De quoi faire saliver certains Godillots.
Passage par le centre d'élevage du vin, pour sa bonification dans ces 70 cuves en alu, pour une période de 3 ans maximum, selon les cépages.
Entrée dans une pièce genre "boîte de nuit" , avec lumière tamisée et musique d'ambiance mais sans danseurs, la salle de vieillissement dans des fûts de chêne et bouteilles.
Au mur, des milliers de bouteilles.
Période de 6 à 12 mois maximum pour les fûts et de 1 à 1 an et demi pour le repos du vin dans les bouteilles. Ensuite, ce sera l'étiquetage et la mise à la vente.
Départ à nouveau en petit train vers la salle de dégustation, lieu ultime, le plus apprécié de la visite. Les amateurs en profitent pour faire quelques achats pendant que certaines se prélassent langoureusement.
Profitons-en pour "déguster" quelques citations et maximes sur le vin:
- In vino veritas ou la vérité est dans le vin ( du grec Alcée, 6e siècle av. JC )
- Il n'y a pas de joie sans vin ( tiré du Talmud , 2e s.ap. JC ))
- Sans vin, il n'y a pas d'amour ( du grec Euripide 5e s. av. JC )
- Le vin met à jour les secrets cachés de l'âme ( du latin Horace 1er s. ap. JC )
- Le vin est de l'eau emplie de soleil ( d'Erasme de Rotterdam 16e s. )
- Dieu n'avait fait que de l'eau mais l'homme a fait le vin ( Victor-Hugo 19e s. )
- Jamais homme noble ne hait le bon vin ( Rabelais 16e s. )
- Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres ( Pasteur 19e s. )
- et pour finir, la plus belle de Lord Byron, poète anglais du 19e s. )
Le vin console les tristes, rajeunit les vieux, inspire les jeunes et soulage les déprimés du poids de leurs soucis ( sans aucun doute la maxime favorite des Godillots !!! )
Cette visite fût une excellente parenthèse dans cette journée de grisaille et de pluie.
Retour au bercail à Argelès : espérons que demain, le temps sera meilleur pour la randonnée.
Merci à Dominique l'Eduenne, Annie et Daniel les Arvernes pour leurs photos.
Jacques ou "l'imparfait cathare en terre béarnaise".