17 janvier : CAUNES MINERVOIS
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On ne peut mieux tomber : une journée remarquablement lumineuse et douce, que le vent a décidé d'ignorer.
Nous sommes 10 vaillants à Caunes-Minervois.
Le soleil d'hiver vient caresser le village encore recroquevillé dans sa couette d'ombres.
Mais nous, nous sommes en pleine lumière, l'oeil vif et le pied (ou le bâton) alerte, crapahutant dans "Le sentier du facteur (nouvelle extension de la balade, inaugurée en septembre 2010) et des moutons" qui sinue dans la forêt domaniale de Soulanes de Nore.
Bon, les cartes valent mieux qu'un long discours...
Celle de Google Earth nous dit 15,7km pour notre belle boucle sinueuse, avec le point le plus haut à 637m. Zzzz'avez vu le graphique... On n'a pas arrêté de monter et de descendre ni de tourner et retourner...(600 mètres de dénivelé cumulé -dans les mollets).
Les randonneurs n'aiment pas la ligne droite et plate!
Sur une éminence, une superbe vue du Roc du Moussu (640m), surplombant la vallée de l'Argent-Double.
Voilà une bien belle diagonale gréseuse qui, nous dit le panneau explicatif, appartiendrait à l'ère primaire. Waouhhh, là devant nous une formation géologique de 540 millions d'années lorque le Massif Central se formait.
Lieu riche en minéraux puisqu'il y a eu ici des exploitations de zinc, barytine, galène, plomb, calcite, quartz, pyrite...
Pour l'heure, c'est Annie qui déniche une pépite :
Wafwaf, dit le chien truffier...
C'eût été trop beau! N'empêche: c'est un superbe bout de bois tout pourri.
Y'a aussi de belles mousses qui vous font les meilleurs coussins: on y plongerait tout entier. On se contente du nez et c'est toute la forêt qui s'inscrit en vous.
Du vert , partout du vert.
On traverse des bosquets de chênes verts, de conifères qui nous offrent des marches d'escalier bien confortables.
Et ça, à gauche, c'est quoi? Pas une euphorbe semble-t-il.
Merci au lecteur averti de nous informer!
Celui-là, par contre, qui ne le connaît pas? C'est le petit houx ou fragon, Ruscus aculeatus, très décoratif en hiver.
Le saviez-vous? Si le fruit est TOXIQUE, on mange le sommet des jeunes tiges au printemps, comme des asperges!
Petites pauses méditatives... collectives pour digérer tout ça... Brain storming
Traversée de rus secs mais aussi de mouillés.
C'est le ruisseau de Balbonne qui se jette dans l'Argent-Double.
Ce dernier prend sa source à Lespinassière, à 900m d'altitude et rejoint l'Aude à La Redorte.
On aurait trouvé dans ses eaux du plomb argentifère. D'où son nom.
Pas beau ça?
Tantôt, c'est le parcours de survie... Merci Martine pour cet instantané pénible!
Le terme exact est "débardage"!
Tantôt l'épreuve douloureuse du flash...
A 174 km/h... Alain s'exclame.
Trop tard , le mal est fait.
De toutes façons, là, va falloir ralentir la cadence: encore une belle montée en vue. En vert: ce qu'on a fait: en bleu, ce qu'il reste... Rââââ le nouveau GPS du club est sans pitié!
Nous voilà tout en haut
et Claude,succombant au mal des cimes,
se prend pour Icare. *
Nous sommes tous éblouis par le bleu du ciel et la lumière et... la faim.
Et là, quand on commence à se poser la question du lieu du pique-nique, c'est toujours folichon!
Oui?, non? Maintenant? Plus tard? ici? là? Plus loin?
C'est toujours une petite crise existentielle!
Les premières communautés humaines ont connu ça!
Voilà qu'on aperçoit Castanviels à flanc de colline:
C'est un coin, ma foi, bien accueillant : pause pique-nique très champêtre, au mitan d'une prairie bien grasse, face au village.
Batterie rechargée pour le retour vers Caunes avec déperditions calorifiques rapides et dommageables pour certains de nos compagnons ...
Alors que la gente féminine se bat contre les éléments, en l'occurrence ici, une descente très schisteuse.
Il est 16h30: le soleil s'attarde encore un peu sur les vieilles pierres et l'abbaye. Ambiance mordorée.
Une bien belle rando!
Dominique
* Mal des cimes : lu sur le net
- Le mal des cimes survient au-delà de 1800 m. A cette altitude, l'air que vous respirez est appauvri en oxygène d'où la sensation de manquer d'air, d'étouffer après chaque pas réalisé, au prix d'un effort surhumain. La tête vous tourne, nausées et vomissements peuvent vous laisser chancelant sur le bord du chemin de randonnée ou de la piste noire. Le muscle cardiaque augmente son rythme de contraction, d'où la sensation chez certains d'un poids dans la poitrine.
- Face à ces symptômes, dès votre retour à la station, n'hésitez pas à consulter immédiatement un médecin car le mal des montagnes n'est pas à minimiser. L'hypoxie, c'est à dire le manque d'oxygène, se répercute sur les poumons, le cœur et le système nerveux et ses complications sont sérieuses (œdème aigu du poumon ou œdème cérébral).
J'espère que Claude "hypoxié", a consulté.