Rando Alaric - 26 avril 2018
Après Camplong renommé pour son bon vin, la route qui serpente entre les magnifiques gorges de Congoust et le versant sud de l'Alaric, nous amène jusqu'à Montlaur, point de départ de notre randonnée.
Au programme : 12,7 kilomètres pour un dénivelé de 413 mètres.
Nous attaquons rapidement l'ascension de cette montagne imposante et emblématique, L'Alaric (en occitan montanha d'Aric), pli anticlinal, résultant de la formation des Pyrénées, où, selon la légende, le roi des Wisigoths Alaric II aurait caché son trésor.
Malgré le soleil matinal qui vient caresser les affleurements rocheux, la température reste fraîche. La faute au Cers qui s'est levé, remplaçant le vent marin de ces derniers jours.
Alors que Montlaur s'éloigne progressivement, nous découvrons les premières asphodèles venues à notre rencontre, ...
…, bientôt suivies par d'autres espèces : plus connu, le Ciste cotonneux, mais aussi l'Hélianthème des Apennins de couleur blanche et l'Hélianthème d'Italie de couleur jaune, appartenant également à la famille des Cistes,
Plus intrigante l'Astragale de Montpellier. A-t-elle un rapport avec l'os du pied qui porte le même nom ?
Nous arrivons un peu trop tôt dans la saison pour voir la fleur entièrement ouverte en petite étoile rouge à cinq branches du Trèfle étoilé.
Jean, en spécialiste qu'il est des arbres et arbustes, s'attarde devant un Amélanchier en fleurs, arbuste des rocailles de montagne. Selon une source Wikipédia, le nom « amélanchier » serait dérivé de son fruit comestible, l' « amélanche », nom féminin dérivé de l'occitan « amalenca », lui-même remontant au gaulois « aballo » : pomme.
Regard en arrière sur les gorges de Congoust et le Canigou qui peine à émarger des nuages, avant de découvrir sur le plateau, un magnifique jardin d'Eden où se côtoient des multitudes de fleurs.
Champs d'asphodèles et de renoncules :
Fritillaire (Fritillaria) et Tulipe rouge sauvage (Tulipa sylvestris), toutes deux de la même famille (Liliacées):
Onze autres belles plantes, dont une espèce rare à protéger, non visible sur la photo, le « Photographius amateuris » :
Nous croisons d'autres randonneurs motorisés, avant d'arriver au sommet de notre expédition : la vigie, à 600 mètres d'altitude. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça décoiffe. On ne s'attardera pas ici pour pique-niquer, sinon comme le dit Francine, au menu ce sera « vols-au-vent » !
Il suffira de descendre de quelques dizaines de mètres pour trouver un coin à l'abri du vent. L'endroit idéal pour marquer la pause restauration.
Jean donne le signal du départ et la petite troupe se remet en route. Le temps s'est réchauffé.
Avant de rentrer, cueillette du thym de l'Alaric qui, selon Pierrette, est le meilleur.
Les asphodèles nous font une haie d'honneur, comme pour nous dire au-revoir. L'arrivée est proche, le village de Montlaur est déjà en vue.
Nous voilà arrivés au terme de cette journée sans avoir trouvé le trésor des Wisigoths. Mais en y réfléchissant bien, est-ce que le véritable trésor ne serait pas celui que nous a offert Dame Nature tout au long de cette journée?
Daniel