Col du Poirier St Vincent d'Olargues Mars 2019
Rando en forêt de l'Espinouse.
8 Godillots en cette matinée fraîche mais ensoleillée à St Vincent d'Olargues, dans le massif du Caroux-Espinouse, contrefort Sud du Massif Central.
Ce village a la particularité de se composer de 13 hameaux avec St Vincent en point central, parmi lesquels Raspaillac, La Fontésie, le Mas du Gua, Camproger, Pradels, La Mazarié ...... et nous allons traverser certains d'entre eux.
St Vincent était une ancienne commanderie de l'Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem ( ensemble de terres et d'édifices, destinés à procurer des fonds pour soutenir l'action des Hospitaliers en Terre Sainte, mais servant aussi de monastères et lieux d'accueil de pèlerins ).
Départ du parking près de la Poste. Direction Est par la D 14.
Un habitat disséminé, beaucoup de jardins et de ruisseaux.
Dans une pelouse, un magnifique arbuste aux fruits rouges : un Cotonéaster ( Famille des Rosacées ).
Juste avant La Fontésie, virage à gauche sur une sente.
Ici, comme à Tuchan, des Mimosas sauvages en fleurs.
Hameau de Raspaillac : virage à gauche sur une piste.
L'ancien sentier grimpe raide vers le Nord mais il a été laissé à l'abandon et devenu impraticable : mieux vaut emprunter la piste vers l'ouest.
Tiens : on nous promet "la castagne" ? Mais nous n'avons pas d'intentions belliqueuses.
En fait, nous allons entrer dans le domaine de la châtaigne.
Le chemin monte en lacets à travers les châtaigniers et les murets de pierres.
Grisaille des pierres, troncs décharnés, tapis de feuilles mortes desséchées, ciel gris et lourd : pas très gai ce début de rando.
Historiquement, le site de St Vincent remonte à l'époque de la Préhistoire comme le démontre le dolmen des Gorbs ( ou des Corbs ? ) daté du IIIe millénaire av. JC que nous sommes allés voir de près.
Frère Jean explique à Claude, novice en la matière, ce qu'est un dolmen : un monument funéraire ( sépulture collective ? ) constitué de grosses dalles horizontales soutenues par d'autres blocs de pierre verticaux. Ces monuments étaient à l'origine recouverts de petites pierres et de terre en forme de dôme ( tumulus ), lesquelles ont disparu progressivement du fait de l'érosion ou de l'utilisation par l'homme pour d'autres constructions.
Passage près de plusieurs cabanes abandonnées, vestiges de la culture de la châtaigne. Mais l'une d'elles a été restaurée et sert de lieu de villégiature sans doute. L'endroit est plus que calme, surtout en hiver.
Nous atteignons le sommet de la montée à la jonction avec un autre sentier ( km 3,5 ) : ici, les Pins Noirs font la loi.
Le Pin noir : tronc noirâtre, feuillage vert sombre, branches basses ne cassant jamais au ras du tronc, aiguilles pointues et piquantes s'écartant du rameau.
Le chemin descend maintenant dans La Combe. D'autres arbres apparaissent:
il s'agit de Sapins pectinés ( sapins blancs ou des Vosges ) : tronc de couleur argentée, branches horizontales qui cassent au ras du tronc, aiguilles aplaties et non piquantes car terminées par un petit creux, face inférieure des aiguilles avec 2 bandes blanches., aiguilles disposées presque dans un plan comme un peigne ( d'où le nom de pectiné ).
Le Houx abonde dans le sous-bois ( Famille des Aquifoliacées ) et certains pieds n'ont presque pas de boules rouges alors que d'autres en sont couverts ( pieds femelles surtout ). Les feuilles d'un vert foncé ont parfois le bord lisse, parfois dentelé et épineux.
Plus on descend et plus on rencontre d'arbrisseaux aux tiges longues et souples : des Genêts à balais ( Famille des Fabacées ) qui ne fleuriront qu'en Mai-Juin.
Nous venons de rejoindre ( km 5 ) la D 14 : virage à gauche vers Mauroul. A droite de la route, les crêtes calcaires de Bouscaril.
Après 1 km environ, on continue sur la droite vers le hameau de Mauroul. En contrebas, le ruisseau de Mauroul.
A l'approche du hameau, il va falloir virer à gauche et monter.
Les estomacs commençant à descendre plus bas que les talons, on s'arrête pour le pique-nique réparateur.
Après le "café français", on attaque la montée vers le Col du Poirier en rejoignant la D 14.
Belle vue sur Mauroul mais la brume fait son apparition.
Au Col, virage à gauche sur une piste que nous quittons ( km 8,5 ) avant le Col de l'Estrau : descente dans le ravin de Cournil.
Là encore, les genêts envahissent le sentier mais pas besoin de sortir les sécateurs.
En bas, vers l'ouest et dans la brume, le hameau de Coustorgues.
Et voici la 1ere difficulté avec le ruisseau de Coustorgues à traverser ( km 10 ).
Un panneau bien caché signale St Vincent : on suit la rive droite du ruisseau.
Quelques passages délicats mais rien n'arrête les Godillots ( -tes ). !!!!!
En chemin, quelques rencontres assez inattendues :
- des Violettes sauvages ( Famille des Violacées ) et
- un Buddleia ou Arbre aux papillons ( Famille des Scrofulariacées )
A partir de là, on va traverser plusieurs fois le ruisseau car le sentier passe tantôt à gauche, tantôt à droite du Coustorgues.
Principale difficulté : trouver un passage sur les gros rochers et surtout des non glissants. Heureusement qu'il n'y a pas eu de pluie les jours précédents, la plupart sont secs mais pas tous : Attention !!! Nous avons eu quelques dérapages mais heureusement contrôlés.
2e traversée du Coustorgues assez facile : rive gauche maintenant.
3e traversée, moins facile : rive droite du Coustorgues.
Il faut maintenant franchir le ruisseau de Cabriol, affluent du Coustorgues.
A partir de là, les 2 ruisseaux se réunissent et forment le ruisseau du Cros que nous suivrons rive droite ( km 11 ).
Pas pour longtemps : il faut repasser à gauche du Cros mais là, il y a un pont de pierres. Alain et Claude y sont passés en éclaireurs, nous pouvons y aller.
Passage assez facile ( sauf pour les "Britains" ) sur le pont d'où l'on domine le ruisseau.
Quelques vues du ruisseau.
Descente par la rive gauche du Cros.
Nous retrouvons la route au hameau du Cros ( km 12 ).
Une montée raide jusqu'à St Vincent par un sentier pavé ( de bonnes intentions ).
Arrivée sur la place de l'église et au parking.
Une rando très abordable dans son parcours, une montée progressive sans difficulté majeure mais à faire plutôt en Mai-Juin, quand la nature est plus verdoyante et fleurie.
Cependant, la traversée des ruisseaux dans la 2e partie est parfois problématique et doit se faire avec beaucoup de PRUDENCE, et donc plutôt en période sèche pour éviter les chutes.
Un bon conseil : ne pas s'y aventurer par temps humide !!!!
NB : les précisions sur les arbres sont tirées du "Dictionnaire visuel des arbres et arbustes communs " de Maurice Reille ( Ulmer ). Ouvrage remarquable à mon avis.
Merci à Frère Jean ( cathare en formation ) pour ses conseils en Botanique.
Frère Jacques, ( cathare confirmé !!!!!! )