Chapelle de Fabrezan Nov2019
" Sur les traces du champignon de pin "
12 Godillots en cette matinée fraîche de Novembre, sont au rendez-vous au pied de la Chapelle ND de la Consolation, près de Fabrezan.
Cette chapelle aurait son origine au XIIIe siècle sous forme d'un sanctuaire, transformé en chapelle au XVIIe siècle. Elle a été construite sur une petite colline, d'où une belle vue sur la plaine environnante.
On part en descente, ce qui est appréciable pour chauffer nos petits mollets ramollis. Et nous empruntons le parcours sportif, évidemment.
De plus, l'ensemble du groupe ne dépasse les 3,5 t, on peut donc y aller sans crainte.
On chemine tranquillement dans la plaine, avec vers le Sud, la colline de Notre Dame, au S-O les Pyrénées et à l'Ouest, la montagne d'Alaric enveloppée de brumes.
Nous pénétrons dans une pinède clairsemée.
On perçoit des aboiements : un panneau signale des troupeaux à proximité et effectivement, au km 2, un gros Patou nous fait savoir que nous approchons de son domaine et qu'il vaut mieux s'en éloigner. Heureusement, il y a une bonne clôture entre lui et nous.
Un autre compagnon surgi de l'arrière fait son apparition : il est beaucoup moins imposant que le précédent, c'est un épagneul qui aimerait bien nous accompagner mais nous allons le rendre à sa maîtresse.
Nous sommes toujours sur une piste large, avec le Roc Gris et ses crêtes calcaires en toile de fond.
Un peu avant le km 4, croisement : une petite pause. On va quitter la piste et emprunter un sentier plus étroit.
Daniel, notre Stéphanois, descendant des Arvernes, semble très intéressé par cette vieille guimbarde. Que compte-t-il en faire ? Veut-il devenir ferrailleur pour occuper sa retraite ?
Quelques images insolites mais belles de la nature méditerranéenne :
- un cyprès avec ses belles boules bien fermes et luisantes
- des feuilles de genévriers recouvertes de gouttes de rosée
- un buis avec ses petites grappes de fruits
C'est maintenant que la rando commence, parmi une végétation assez fournie.
Le chemin serpente dans la combe, avec de grandes mares aménagées en différents endroits.
Peu avant le km 6, nous rejoignons la route forestière qui mène au sommet de l'Alaric.
Petite halte dans un bois, mélange de Pins d'Alep, Pins noirs et Cyprès.
Changement de direction : on tourne le dos à l'Alaric pour partir vers l'Est.
En bas à droite, le village de Fontcouverte. A gauche, celui de Conilhac et au fond, Lézignan.
Midi approche : il est temps de faire la pause déjeuner.
Et le seul qui fasse la sieste est notre ami John dit "the Duke", qui pourtant n'a pas bu une seule goutte.
Et c'est reparti, le coeur léger.
Au loin devant, le village de Fabrezan et à droite, plein sud, le Canigou.
Peu après le km 10, nous entrons dans une pinède : la chasse va commencer, les Godillots sont prêts !!!!
Jean-Pierre arbore fièrement son béret à la croix basque ( symbole de la langue et du pays basque depuis le 16e siècle, croix aux 4 têtes ou aux 4 virgules ) . C'est lui qui va " diriger la meute pendant la razzia ".
Les 1ers champignons apparaissent : ce sont des Russules comestibles. Mais elles n'intéressent personne.
Mais bientôt, une autre catégorie apparaît, en veux-tu en voilà. Ce sont des Bolets granulé ou Bolets jaunes des pins. ( A ne pas confondre avec les Cèpes de Pins. )
Et alors une frénésie de cueillette s'empare des Godillots qui se jettent sur tout ce qui ressemble à des champignons. En un quart d'heure, ce sont des kilos de bolets qui sont ramassés.
Les genoux qui grincent, les reins en compote, les mal de dos insupportables, les cors aux pieds : tout est oublié, il faut ramasser des provisions pour l'hiver qui approche, comme les écureuils.
Une fois le calme revenu et la folie apaisée, nous continuons la route vers Fabrezan.
Non, la tour, vestige d'un ancien château médiéval, n'est pas en feu dans le village. Ce n'est qu'un feu de broussailles.
Vue sur les Pyrénées et le pylône de télécommunications du Signal d'Alaric.
Notre Dame est à nouveau visible, la rando se termine.
Nous passons près d'un monticule de terre formant une digue : c'est un bassin qui sert à recueillir les eaux lors d'orages violents et intenses ( voir panneau d'information ).
Une petite montée et retour au parking. La Chapelle est toujours là mais au soleil maintenant.
Une rando facile de 13 km, de beaux paysages et en plus, de quoi agrémenter les repas à venir ( champignons rissolés à l'ail pour Mireille ou à la crème fraîche pour Martine, au choix du client ). Seul bémol : Alain, notre pistard chevronné, n'a pas daigné en ramasser, préférant les Rousillous ou les Cèpes de bien meilleure qualité.
Comme on dit : " Chacun voit midi à sa porte" , et "chacun se gratte où ça lui pique" : alors, advienne que pourra !!!! Foi de cathare qui n'aime que les champignons de Paris !
Merci à Jean pour son aide précieuse à la détermination des Champignons.
Jacques ou le Cathare méticuleux.