Col de Picotalen 25 Juin 20

" La rando des Digitales "

Une quinzaine de Godillots ont décidé de marcher mais à l'ombre et à la fraîcheur dans la forêt domaniale de LACAUNE, dans le TARN.

Départ : du parking aménagé au col de Picotalen (ou Piquotalen), à 1000 m d'altitude, en bordure de la D 607. On y fait du ski de fond ou de la raquette en hiver, quand la neige est suffisante, sur les seules pistes balisées et entretenues du Tarn et gratuites qui plus est.

Voilà des images trouvées sur le Net, prises en hiver, histoire de se rafraîchir un peu.

Nous pénétrons dans la forêt où la neige a totalement disparu (et pour cause en ce mois de Juin).

Nos amis britanniques sont en queue de peloton, n'étant pas encore "chauds" sans doute,  sur cette large piste forestière dite du " Bel Vespré ".

Dans ce début de forêt, ce sont les résineux, surtout épicéas qui dominent.

Nous traversons une zone appelée Sagne du Loup : il y en aura d'autres sur le parcours car les sagnes sont des zones marécageuses mais la piste empruntée est parfaitement praticable.

A la place des loups, seulement quelques papillons inoffensifs et des Vipérines communes ( Boraginacées ) aux belles fleurs bleues.

A partir du km 2, nous sortons des bois pour traverser des prairies. 

Dans l'une d'elles, des Grandes Gentianes se dressent ( Gentianacées ), plantes vivaces dont les fleurs, en bout de tiges, forment des sortes de boules appelées glomérules. Et tout autour, de nombreuses Fougères ( Polypodiacées ) caractéristiques des lieux humides.

Un peu plus loin,

- des Bruyères cendrées (  Ericacées ) à fleurs roses formées de 4 pétales soudées, en grappes et

-  des Noisetiers ou Coudriers ( Bétulacées ) aux feuilles caduques, alternes et ovales, arbustes monoïques ( les 2 sexes sur le même pied ) à fécondation croisée ( d'un arbre à un autre ) par le vent et les insectes.

Au lieu-dit Plo des Parcs, on quitte le sentier du Roc de Montalet pour descendre au Sud et rentrer en forêt jusqu'à l'arrivée.

                          En bordure de chemin, de magnifiques et très nombreuses Digitales pourpres

( Scrofulariacées ), aux longues tiges dressées couvertes de poils et portant des grappes de fleurs dont la corolle pourpre est en forme caractéristique de doigt de gant, d'où le nom de Gant de bergère, Foxglove ( gant de renard en anglais ) ou Fingerhut ( dé à coudre en allemand ). Mais cette beauté ( comme celle de certaines femmes !!!!! ) cache tout de même un danger car fleurs et feuilles sont toxiques. 

La forêt alterne feuillus et résineux : les Hêtres communs et les Chênes ( Fagacées ) et des résineux : Epicéas, Sapins et même Douglas.     Petite halte à l'ombre et à la fraîcheur.

Chemin bordé de fleurs multiples où les papillons viennent chercher leur nourriture.

L'oeil acéré d'Alain a déniché quelques Fraises des bois ( Famille des Rosacées ), bien dissimulées.

Alternance de parties ensoleillées et ombragées ( " Sol y sombra " ).

Les Godillots ont faim : casse-croûte dans une clairière au Bel Vespré ( km 9 ), avec notre sommelier habituel qui sait nous réconforter ( et Dieu sait si la marche, ça donne soif !!!!! ).

Et un peu de repos pour digérer tout ça !!

C'est reparti, direction Nord maintenant et toujours au milieu des Digitales. Il commence à faire chaud, les haltes ombragées sont les bienvenues.

Nous atteignons un lieu plus humide et ombragé : le refuge de "Martinou" ( Pour devancer les ricanements de certains lecteurs, je tiens à préciser que ce nom n'a rien de péjoratif, il ne désigne pas un Martin de petite taille, le suffixe nou étant une terminologie affectueuse, câline, comme dans "Petitou" ) et sa Jasse ( bergerie ou grange ).

Et un peu plus loin, à l'écart du chemin, une croix et un écriteau. 

Par endroits, des stèles rappellent que des hommes sont morts lors de la IIe Guerre Mondiale, dans les combats du maquis de la Montagne Noire contre l'armée allemande. 

Plus loin, un joli coin aménagé avec une étendue d'eau : les Bassins de Poutras. 

Fin de cette "rafraîchissante" randonnée au Col de Picotalen.

Stèle à la mémoire du maquis.

" Ici, le 22 Avril 1944 a eu lieu le 1^er combat de la région,

livré par le Corps Franc de la Montagne Noire

contre l'occupant nazi, pour la libération de la France

5 maquisards périrent

1 civil fut exécuté

2 moururent en déportation et

53 allemands tués. "

Randonnée reposante et revigorante d'après confinement, de 16 km environ, avec peu de dénivelé, à plus de 1000 m d'altitude, marquant la fin des grandes sorties "lointaines" de 2020. Vivement qu'elles reprennent !!!!!

Jacques dit "le cathare impénitent".