13 Octobre : Les Aires-Le Pic de la Coquillade-Ruines de Mercoirol
Ce dimanche, il fait SPLENDIDE, les énergies de la montagne seront celles du mois d'octobre : douces à souhait! Nous sommes 10 Godillot(e)s à nous en réjouir.
Attention : petite trotte de 13 km, mais mais 570m de dénivelé cumulé : nous passerons de 187 à 687 m d'altitude. Ca va nous ouvrir le crâne et nous échauffer le mollets!
Nous sommes dans l'Hérault, dans la Forêt domaniale de St-Michel et nous arrivons dans le beau petite village des Aires.
"A son patron reconnaissante 1901" est-il écrit sur le fronton, sous St-Michel qui, décidément, veille sur tout ce territoire.
D'ailleurs, dès que l'on entame notre boucle vers le Pic de la Coquillade, depuis Les Aires, on aperçoit un autre édifice religieux :
Avec la macro de Jacques, on distingue bien la chapelle, elle aussi dédiée à St-Michel.
Mais nous allons monter bien plus haut. Lentement mais sûrement pendant trois heures... "Il faut atteindre le Pic de la Coquillade avant le repas, sans quoi on est foutu"... Sacré Jacques! On reconnaît l'enseignant!
Heureusement, la forêt de chênes verts, de buis et de châtaigniers est magnifique, surtout avec ce beau soleil.
Certains tronçons sont plus chaotiques, la roche affleure et nous dit ses millénaires d'existence...
Nous traversons le hameau "La Borie Nouvelle" et ne manquons pas de faire la pose sur la Grand-Place.
Waouhhhh, quelle affluence!
Pas un chat non plus près du four public.
La future récolte de châtaignes va peut-être le faire chauffer...
Plus grand-chose à se mettre sous la dent quant à la botanique... Voici quand même la Linaire striée (Linaria repens) qu'on trouve dans les Cévennes et qui aime les terrains acides et rocailleux. Elle fleurit jusqu'en octobre.
Et nous montons encore...
Nous sommes dans les Monts d'Orb.
Que l'on voit ici encore, avec au creux de la vallée, Lamalou-les-Bains.
Plus au Sud, le paysage est plus horizontal et on devine la mer au loin...
Nous atteignons enfin, au-delà de 13h, le Pic de la Coquillade (mais pourquoi ce nom-là??), à 651m d'altitude.
Pas beau... Comme d'hab, c'est pourri d'antennes...
On meurt de faim et on est trempé de chaleur... On pique-nique en nous éloignant un peu; certains se mettent à l'aise... Et Mireille est au spectacle. Elle en renverse son gobelet.
Et tandis que les tee-shirts sèchent au soleil, là sur la route caillouteuse, on avale goulûment la gamelle et on siphonne trois bouteilles de bon vin. Fallait bien ça!
Le paysage qui s'offre à nous est tellurique!
Massif du Caroux.
Monts de Lespinouse et Monts d'Orb. Lamalou à gauche.
Après cet excellent pique-nique, nous quittons le Pic. Il est déjà derrière nous!
Oui, on redescend... mais souvent en montant!
Tiens, voilà, dit Jean, des "souchets". Ai-je mal entendu? Je ne trouve rien comme précisions sur le net. Merci de nous aider dans la détermination.
Ca, par contre, on connaît mieux : l'arbousier (Arbutus unedo), appelé aussi arbre aux fraises, très fréquent en méditerranée, sur sol acide.
On fait de bonnes petites confitures avec les fruits.
L'arbuste est très décoratif et original : la fructification et la floraison ont lieu quasi en même temps.
Cette fois, nous descendons et retrouvons notre chapelle Saint-Michel du début. Elle est à droite de l'ensemble médiéval.
Ancien château de Mourcairol, du Xème Siècle : photo ancienne, trouvée sur le site : http://www.france-voyage.com/communes/les-aires-11802.htm
En ruine donc...Un ancien nid d'aigle, sur son piton rocheux, à 468 mètres d'altitude, en voie d'abandon, déjà, au XVième siècle. La chapelle romane, du XIIème, a été mieux entretenue... et fait l'objet d'un pélerinage annuel au printemps. Nous allons aller voir ça de plus près. Alors que le groupe a décidé de rester au pied du château, quelques valeureux grimpent encore pour admirer les ruines et surtout la chapelle St-Michel.
L'intérieur de la chapelle est rudimentaire: quelques rangées de bois, un autel dans l'abside (dont l'original est dans l'église des Aires) avec dans le fond la représentation de Saint Michel terrassant le dragon. Merci le flash: on n'y voyait strictement rien!
La cloche, fondue à Hérépian, a été installée en 2000.
De la terrasse qui surplombe la chapelle, le paysage est magnifique sur la haute vallée de l'Orb. La table d'orientation se révèle bien utile pour se repérer.
Sous nos yeux, quelques vestiges du château.
Nous redescendons, non sans remarquer un insolite mur poilu l : viril à souhait!
Cliquez sur la photo pour l'agrandir, c'est amusant.
Nous sortons par la grande porte... et sur le chemin qui nous ramène aux voitures, quelques châtaignes et coulemelles feront notre extraordinaire!
Une très belle rando, de celles qui allient beauté, exercice, beau temps et bonne humeur. Bonheur!
Dominique
Merci à Jacques pour ses belles photos et son travail de guide !