Berlou, 11 juin 2013
Petite erreur dans le programme, mais qu'à cela ne tienne: nous voilà parti sur les hauteurs de Berlou, dans l'Hérault, pour une boucle de 14km avec un petit dénivelé de 514 mètres.
Berlou, au N-E de Saint-Chinian, vient du nom du ruisseau : le Rieuberlou, de BERULA, mot d’origine gauloise qui signifie cresson ou lentille d’eau. Voir : http://www.ot-caroux.fr/fr/brochures/fiches-villages.html?download=4:berlou
L'endroit est réputé pour la tipicité schisteuse des vins et la présence de fossiles tels que trilobites.
Il fait splendide et les pluies des jours antérieurs ont fait de la nature un vrai petit paradis luxuriant.
En pleine floraison, un ciste que nous n'avons pas encore déterminé :
Et au vu de celle-ci, c'est le Ciste à feuilles de laurier (Cistus Laurifolius)
D'autres cistes étaient au rendez-vous dont le Ciste cotonneux ou blanchâtre (Cistus Albidus) que tout le monde connaît :
On le dit "blanchâtre" parce que ses feuilles sont recouvertes d'une pilosité soyeuse blanche.
Et pour compléter notre petite leçon de botanique sur les cistacées, il y en avait aussi d'autres reconnus :
Ciste de Montpellier Ciste à feuilles de sauges
Ca nous en fait 4 à notre actif, contre des dizaines de variétés en Méditerranée! Ca nous laisse le temps de les découvrir...
Une autre floraison originale et qui semble émouvoir Jeannot. Mais c'est quoi ça??
Ah, le témoignage vécu, y'a qu'ça de vrai! Aller travailler la vigne à Mailhac, avec son père et...le chenillard RANSOMES, ça vous donne tout de suite un p'tit air des années 50.
Pour un modèle un peu (juste un peu!) moins ruinitique, ça donne ça :
Ce tracteur à chenilles anglais semble avoir du succès: ça se vend entre passionnés de mécaniques rétro. On retourne le chercher?
Chemin faisant, là-haut, quelques bâtisses...
Merci à Jacques d'apporter son talent de photographe en macro :
Ce que l'on croyait être une église est un pigeonnier!
Petit patrimoine rural très présent dans le Languedoc car la fiente de pigeons a été utilisée pour nourrir la vigne.
Nous gagnons en fraîcheur sous le couvert des chênes. Ah, qu'il est doux le bruit de l'eau... associé aux figues en devenir!
Aux fleurs et encore aux fleurs...
Caille-lait commun (Galium Mollugo) avec ses tiges carrées bien reconnaissables.
Herbe à Robert (Geranium Robertianum)
Marguerite Commune (Leucanthemum Vulgare) Silène fleur de coucou (silene ou Lychnis Flos cuculi).
Toutes des habituées des lieux humides. De l'eau et des fleurs, équation vitale.
Nous retrouvons avec plaisir cette belle méditerranéenne que la mémoire a enfin retenue : le muflier à feuilles de pâquerette et qui est une espèce réglementée protégée :
Merci Jacques pour ces belles guirlandes violettes.
Et on se laisse aussi envoûter par le bois et le jeu des couleurs.
Même morts, les arbres gardent une présence tutélaire...
Elles étaient bonnes tes chanterelles Annie?
Nous arrivons à la ferme de la Treilles.
Après petite palabre avec les producteurs de fromage et caresses aux toutous,
nous décidons de casser la croûte à proximité, sous l'ombre de grands arbres et du bon rosé dans le gosier!
La fin de la rando sera elle aussi encore fleurie et juteuse!
Brunelle à grandes fleurs Trépane barbue
Deux fleurs déjà rencontrées alors que celle qui suit est une orchidée nouvellement déterminée :
Céphalanthère rouge (Cephalanthera Rubra) qui fleurit dans les bois clairs sur calcaire, entre mai et juillet.
Retour à Berlou et sa rivière.
On y plonge les mains auprès de la Véronique mouron d'eau (Veronica Anagalis Aquatica):
Nous terminons la journée devant une porte close et qui, pourtant, abrite de charmants hôtes très très anciens.
"350 fossiles vieux de 600 millons d' années et notamment les trilobites trouvés sur le territoire de Berlou."
voir : http://randoule.blogspot.fr/2012/11/berlou-ses-vignes-son-musee.html
La cave coopérative en contient et présente quelques beaux spécimens.
Dominique-qui-n'en-peut-plus-du-mois-de-juin-aussi-rempli-qu'une-année