CUBSERVIES-ROQUEFERE, 5 juin 2012
Petit clic sur chaque photo pour l'agrandir!
Râââ, oui, jour béni par le Dieu Râ : du soleil à gogo et juste cette petite fraîcheur montagnarde (Montagne Noire oblige!) pour cette superbe randonnée dans le Cabardès, de quelque 12-13 kms.
Nous sommes 11 valeureux contents! et Jacques va pouvoir me donner ses photos pour compléter les miennes.
Cette fois, enfin, les Godillots en ont profité, oubliant définitivement une fois précédente très mouillée...
Départ de la balade : parking à Roquefère.
On s'engage résolument et il n'y a pas grand-monde à part nous! Faut dire qu'à Roquefère, il n'y a que 78 habitants... et ce n'est pas un mardi matin que l'on fait la fête des voisins.
On croisera un chat en vadrouille dans le sentier de muletier que l'on prend à l'entrée du village.
Et ça monte d'emblée, sans prévenir!
Le sentier chante comme le glou-glou de la rivière en contre-bas ; ce sont les pierres de schiste que nous remuons.
Tony a l'oeil : "Le carrelage n'est pas terminé ici !"
Le cairn "égyptien" (dixit Claude) non plus. Allez hop, se dit-il tout fier, mon p'tit schiste à l'édifice!
Et avant de traverser la châtaigneraie, quelques belles interrompent la marche, le long du sentier (je suis toujours la dernière...)
La belle (et toxique!) digitale pourpre (Digitalis Purpurea) à gauche et la bonne (comestible!) Grande Brize (Briza Maxima) qui se plaît en milieu sec.
Et chez sec de chez sec, au milieu des pierres :
La Trépane barbue (Tolpis Barbata), appelée aussi "oeil du Christ" ou Trépide barbue: une vraie méditerranéenne : simple, vive, costaude et sans rivale aux alentours!
Place aux chênes verts , leur sous-bois toujours un peu mystérieux, une lumière glauque...
Avec parfois un balisage rigolo! Qui rappelle qu'il y a des courageux qui entretiennent les chemins, en souriant... Merci pour ce clin d'oeil!
Petite pause en pleine grimpette.
Not'chef n'est pas là et ça fait tout drôle. Même si Tony, Claude et Jacques ont souvent le mot pour rire franchement, il manque celui d'Alain.
A-t-on idée de se casser une côte sur le bord de l'évier de la cuisine?
Il aurait mieux valu l'évier, ça se répare plus vite et ça fait moins mal.
C'est Mireille qui nous guide et elle fait ça super bien! Non, nonnonnonnonnon, il n'y aura pas de mouchards pour dire et gnagnagna et gnagnagna...
On arrive sur la crête, avec rencontre au sommet pour Sheila et Jeannot. Pour quel conciliabule? Tandis que Claude médite, gisant... C'est mieux que gît, méditant...
C'est le dolmen du Roc de Los Caïchos. Ils savaient où faire reposer leurs morts, il y a 3000 ans!
Ainsi Claude aurait , dans son Aude-delà...,
une vue panoramique sur toute la vallée de l'Orbiel, les châteaux de Lastours, la plaine Carcassonnaise et the must, les Pyrénées quand le temps le permet
T'as raison Claude: ça mérite bien une petite prière
L'oeil aiguisé peut voir à droite sur la photo quelques pans de mur des Châteaux Lastours :
Là-haut, à gauche, quelques fleurs de marguerite (un Leucanthème) et, à droite d'orpin, mais dans les deux cas... c'est l'imprécision totale quant à leur type!
Bon, faut y aller, parce que là, on n'a pas encore fait 5km... et on attend de voir...
Ben oui! La cascade évidemment bien sûr...
Traversée d'un bois de chênes verts, de pins aussi en suivant une piste forestière.
Et sur les bas-côtés, plein plein de belles sauvages: des bien connues...
Comme la pensée à gauche (Viola tricolor) et la brunelle à grandes fleurs (Prunella grandiflora) à droite.
Et la belle "Crête de coq". Ca y ressemble, pas vrai!
Ben , c'est justement le Cocriste vrai (Rhinanthus crista-galli)
Et enfin, la CAS-CA-DE qu'on peut admirer depuis un petit promontoire aménagé dans le hameau de Cubserviès. Vous aimez le bruit de l'eau? Ceci vous est pour vous :
Avec ses 90 mètres de haut, elle fait partie des plus grandes chutes d'Europe, hé oui Messieurs-Dames, c'est pas un pipi d'chat.
Allez, on éternise l'instant!
Puis, petit tour touristique du hameau de schiste et d'ardoise.
Vue éloignée :
De l'autre côté, le Pic de Nore qui n'est pas très loin : sommet de la Montagne Noire (1210 mètres)
Et là, au ras des pâquerettes , on ne sait pas trop ce qui se passe: Une course poursuite? Ou une version "Ne me quitte pas" avec ciel tourmenté, soleil implacable , bitume brûlant et ampoules.
Bon, allez, faut rattraper les camarades!
Ils ont trouvé LA terrasse extra pour le pique-nique divin sous les frondaisons!
Et Jeannot s'est trouvé la plus belle place avec, à l'arrière-plan, Cubserviès.
Ca a l'air bucolique, mais brrrrrr des histoires de cadavres nous ont fait frémir, Jacques s'est révélé grand chroniqueur et le vin indispensable! Même que , grand scoop, Mireille en a bu, ouhhhhhhlalalala.
On s'est remis en route un peu à contre-coeur: c'était bien, c'était chouetteeeee!
L'ombrage frais nous requinque.
Petit clic pour éterniser cette joyeuse bande joufflue de silènes enflés (Silene Vulgaris) . Un autre pour ce hameau abandonné, presque rendu à la nature...
Saluons l'oeuvre de cette Association du "Camin de la ceba".
Ce chemin de l'oignon désigne aussi une autre rando qui suit l'ancien chemin reliant Mazamet à Labastide-Esparbaïrenque où l'on achetait des plants d'oignon. C'est une tradition qui remonte à 1830 et l'oignon est toujours convoité!
"La marche de l'oignon" est devenue aujourd'hui une randonnée populaire qui voit passer bien des marcheurs.
Une prochaine balade pour les Godillots?
Nous arrivons justement à Labastide-Esparbaïrenque.
Il fait plus chaud... On cherche l'eau et l'ombre!
Nous apprécions le calme de ce village de quelque 80 habitants, les jardins fleuris, la vie alanguie...
Puis nous entamons notre dernière ligne droite du retour par un sentier frais et vert à souhait.
Nous rejoignons ainsi Roquefère.
Deux belles pour clore cette superbe sortie printanière :
Kanutie des Bois (Knautia Maxima) très convoitée.
La Psoralée (ou trèfle) bitumineuse (Bituminaria bituminosa) parce que les feuilles sentent nettement le goudron quand on les froisse.
Et une grande et mince inconnue... qui peut-être sera identifiée par un lecteur.
Photos de Dominique et Jacques