LE BALCON DES CORBIERES - 21 avril
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Rando réputée difficile, 420 m de dénivelé
Nous partons vaillamment à l'assaut de la célèbre montagne audoise à 8h du mat! Il fait soleil, ça nous semble de bon augure! On l'appréciera toute la journée parce que le vent va souffler en rafales dans l'Alaric toute la journée. Ce ne sont pas les 15 km , ni même la grimpette ( non mais ) qui nous ont éreintés, c'est ce diable de vent!
Bon, Jean, doit avoir un métabolisme particulier: c'est le seul qui fera le cabri sans sa p'tite laine! Petite nouvelle (très temporaire) dans le groupe : Roxane, venue de Belgique qui baigne dans les hautes t° alors qu'ici...on attend la chaleur...
Qu'à cela ne tienne: nous nous échauffons les muscles sur 3km de raidillons bien caillouteux et plus on monte, plus le paysage se métamorphose en boutique orientale de vendeur de tapis et de poufs. D'abord du thym en ballots et au parfum entêtant très particulier.
S'arrêter, s'imprégner, aller du vaste au très petit :
Vulnéraire des montagnes (Anthyllis montana)
Amélanchier à feuilles ovales (A. Ovalis), typique des sols calcaires, rocheux et d'altitude.
Autre récompense : une vieille chapelle romane oubliée sur un des sommets. Lu sur le net : ruines de Saint Michel de Nahuze...
Voici les nouveaux pélerins...non plus à genoux mais avec leur troisième jambe (bâton obligatoire a dit le chef!)
Waouhhhhhhhh, ça y est, on y est presque et les ailes nous poussent, l'appétit aussi.
Apéro des couleurs : le jasmin épineux
l'Aphyllante de Montpellier
La globulaire rampante en coussins bien rebondis
la Ranunculus gramineus
Et le bel Ophrys araignée
Chemin faisant, hop, une petite clairière, bien abritée de ce fou de vent, s'offre à nous. Le resto nous plaît, on s'y installe. Le pastis donne le ton!
Les langues se délient, zygomatiques et mandibules s'activent, les bras et les mollets se dénudent. Nous revoilà fin prêts pour amorcer le retour et la descente.
Clairière d'asphodèles (la fistuleuse si je ne me trompe) puis de chênes Kermès, bois de chênes verts et autres beautés nous accompagnent. Le petit narcisse (Narcissus assoanus)
L'iris nain qui se décline en bleu, blanc et jaune et qui court sur ses petites jambes partout!
Quoi, qu'est-ce? un aigle? Un papillon? Qu'as-tu vu Jeannot? Un sanglier, je parie.
Et moi, hé bien, je suis tombé. Sur les mains. Regarde. Bobo. Réconfort d'alain.Trois accidentés distraits ce jour-là: Les mains pour celui-ci, le nez pour celui-là et le derrière pour moi! Il avait dit que c'était une rando DIFFICILEEEEE
Une curiosité en fin de balade, au bord de la route: l'Orobanche. C'est pas une orchidée, non, non. C'est une vilaine parasite (de légumineuses ici).
De l'autre côté, les belles gorges du Congoust, au pied de l'Alaric. A sec en été, mais qui peuvent être torrent lors de fortes pluies. Avec cascades et bassins très tentants. "Congoust" parce que pour les Romains, il s'agissait de "co-angustum" : passage étranglé.
Pour les petits curieux qui ont voulu aller voir : "On trouve également, non loin du GR, sur le côté de la route, une grotte, déjà explorée par les spéléologues de l'Aude et d'ailleurs (800 mètres de développement pour 105 mètres de dénivellation). Par temps d'orage, cette grotte récupère l'eau de toute la colline et rejette son trop-plein dans le ruisseau des Mattes, ce qui rend son exploration dangereuse."
"Que la montagne est belle..."
Il nous faudra revenir pour trouver LE MYTHIQUE Ail de Moly ou ail doré, qui, selon certains, ne se trouverait que dans l'Alaric...que nombre de botanistes renommés courtisent, on s'en doute, souvent.
Un très beau site sur la végétation de l'Alaric : http://www.mouxalaric.fr/vegetation.htm