Le cirque de Viviès, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, mai 2014
Nous sommes plus de 20 pour cette petite boucle d'une douzaine de km et avec un dénivelé rikiki: une vraie promenade, dans les belles Corbières printanières.
D'autant que le soleil nous accompagne, même si le matin s'est montré un peu bougon.
Nous pénétrons rapidement dans "la ronde au coeur des Corbières" pour la petite boucle rouge indiquée sur ce premier panneau.
Nous en verrons d'autres : excellente intitiative pour informer tout promeneur quant à la flore, la faune et la géologie.
D'ailleurs les Godillots se révèlent bons élèves.
Nous verrons très vite en quoi consiste le cirque. Pour l'heure, c'est le nez au sol...
Petite salade : le plantain corne-de-cerf (Plantago coronopus). Facilement reconnaissable par ses feuilles, il vaut mieux le manger quand il n'a pas encore fleuri. Après, c'est coriace!
Celle-ci, par contre, ne se mange pas : c'est la Centaurée chausse-trappe (Centaurea calcitrapa) dont l'inflorescence, qui se prépare sur cette photo, est rose et piquante!
Corroyère à feuilles de myrte ou redoul (Coriara myrtifolia). Un arbrisseau typiquement méditerranéen qu'on a déjà moult fois rencontré.
"L'arbrisseau est polygame, portant à la fois des fleurs mâles et hermaphrodites. Si les premières se fanent très vite, les secondes conservent leur calice et leur corolle, qui deviennent charnus et entourent le fruit jusqu'à sa maturité, en se colorant de rouge, puis de noir, tout comme le fruit. Ce dernier est une baie à cinq loges."Voir le site Fleurs en Roussillon. |
Cliquez sur la photo pour l'agrandir afin de bien distnguer fleurs et fruits.
Au fond, de la hauteur... là où l'on va. Et chemin faisant, les fleurs nous escortent.
En premier, l'élégant Glaieul d'Yllirie (Gladiolus Illyricus), ci-dessus l'Orobanche jaune (Orobanche rubens) qui "squatte" les luzernes.
Ci-dessus la délicate Véronique germandrée (Veronica Austriaca germandrée)
Et là, petit raidillon. On reprend son souffle, les plus costauds encourageant les autres. Ca vaut le coup : le paysage dévoile le "cirque de Viviès", un amphithéâtre naturel hérissé d'une dorsale rocheuse épineuse, comme un dos de dinosaure...
Explication géologique...Plissements, glissements, cris et chuchotements planétaires pendant des millions d'année, waouhhhh... et nappe des Corbières.
Ca tombe bien : on a faim!
Et la bouteille à l'avant-plan ne fait aucun doute sur l'épicurisme de la bande!
Un fois sustantés comme il se doit, on redescend...et Jean montre le chemin en bon père de famille!
On traverse un quartier industrieux. Le bon miel des Corbières se prépare.
En haut : Fumana couché (Fumana procumbens) et en bas : le fameux gratte-cul ou églantier ou rose sauvage ( Rosa canina) dont les fruits, les cynorrhodons, riches en vit C font d'excellentes tisanes en automne.
Plus rare :
Thalictrum tuberosum (tubéreux) qui est une
Et celle-ci, originale et qu'on rencontre parfois:
L'herbe de Mont Serrat (Thimelaea sanamunda)
Pour nous, c'est tout droit.
Mais l'eau attire toujours. Petit barrage sympa.
Restons dans le vert avec ces deux euphorbes éclatantes. A droite l'euphorbe des moissons (Euphorbia segetalis) et à gauche, l'euphorbe dentée (Euphorbia serrata). Toxiques donc, comme toutes les euphorbes.
Nous rejoignons saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans le vert des vignes.
Merci à Jacques pour quelques photos et à Annie pour son aide botanique précieuse!
Dominique