TALAIRAN-février 2018
Malgré une météo très prometteuse , 17 ° C annoncés dans la journée , peu de volontaires pour ce joli parcours à travers la garrigue qui va nous faire découvrir un site grandiose.
Après quelques gouttes durant le trajet , nous garons les voitures à l'écart de Talairan. Le coin de ciel bleu que nous apercevons nous met du baume au coeur et nous partons d'un pied ferme de "Godillots", convaincus que le soleil n'est pas loin !
Evitant les flaques d'eau, nous arrivons à la petite chapelle de Notre Dame de L'Aire ( ou Lère)
Deux orthographes pour le nom de cette chapelle ? Je n'ai pas trouvé pourquoi. Elle est répertoriée avec "l'Aire" pour les monuments historiques et "Lère" pour les Audois. Elle date du XIII ème - XIV ème siècle.
Sur un mur, des articles de journaux . L'un d'entre eux fait l'éloge de jeunes " sur la mauvaise pente" venus du Nord pour participer à sa réhabilitation en 2000, juste après les terribles inondations.
Un autre indique que l'on a installé une nouvelle la cloche baptisée "Marthe Marie".
Devant la chapelle une belle croix sans doute ancienne, vue sa forme assez primitive.
Au loin la brume s'élève : c'est bon signe et c'est très beau !!
Mini pause - contrôle GPS : droite ou gauche ?
Avec la pluie nocturne , la végétation de la garrigue a développé une palette de verts digne d'un très grand peintre...les gouttes d'eau restent encore accrochées aux branches comme des perles transparentes... Et zut ! À m'attarder je vais encore être à la traine...c'est dur d'être à la fois reporter et randonneur !
Passons rapidement sur l'arrêt...conséquence du thé matinal...
Une petite habitation en vue mais qui va nous surprendre pas ses murs et escaliers... cyclopéens.
Un vrai travail de Titan pour empiler ces blocs !
J'exagère un peu mais pas tant que ça !
Vous avez sans doute remarqué le flou sur les deux photos précédentes : ce n'est pas ce qu'on appelle un fou artistique ! Ni une trace de doigt sur l'objectif !
Idem sur la suivante....
Mais diable où sont passés les Godillots...???
Alors là , les 17°C annoncés , les éclaircies, c'est une fake news...!!
Ce qui par contre est bien vrai , c'est que depuis le départ nous marchons avec ce qu'on appelle pour les couses de chevaux : un handicap . Le handicap permet d'obtenir la course la plus serrée possible en donnant aux meilleurs chevaux un poids supplémentaire à porter.
Je ne doute pas que nous soyons les meilleurs randonneurs mais notre handicap, s'est installé, à notre insu, sous nos godillots...
Ce qui va vous permette de reconnaitre aisément les propriétaires des deux traces laissées dans la boue...
Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses pour...féliciter le gagnant !
A ce propos, profitons de ces traces ( là je donne un indice ! ) pour faire notre petite rubrique "chasse". Nous avons remarqué deux constructions en bien mauvais état : serait ce le signe que qu'il n'y a plus assez de pigeons ramiers ??? Saviez vous que, au XIXème siècle, victime d'une chasse intensive, le pigeon migrateur américain a totalement disparu . Le dernier spécimen, une femelle nommée Martha est morte en captivité le 1er septembre 1914.
Autre interrogation : le panneau " Chasse en cours " installé durant toute la période de chasse, que la chasse ait lieu ou non, est-ce bien légal ??? Et le promeneur dis? Comment y sait lui ?
Nous apercevons dans la brume quelques maisons de St Laurent de la Cabrerisse que nous évitons pour prendre sur la droite un chemin qui nous conduit à une immense oliveraie.
Petit cours d'eau : la Nielle dont nous reparlerons plus loin...
Carla et Martine regardent avec inquiétude leurs chaussures en pensant sans doute au nettoyage qui les attend !!
Surprise ! C'est une petite grenouille rousse, un peu ankylosée par la fraicheur de l'eau où elle séjourne.
La ballade continue...ça monte et aussi parfois ça glisse...Attention !
Y en a même qui tente de faire une variante, sans doute inspiré par le panneau indicateur.
Cachottière, Carla nous a caché son ermitage ! Bigre 1670!!!... FRANCH'ment... elle ne les fait pas..ses 448 ans !!
Un peu plus loin , beaucoup plus modeste , la bergerie dont Jean a du rêver...car il est le seul à en faire le tour... mais il y a longtemps que les brebis l'ont abandonnée et le berger avec !
Chic ! 12h 30 ! le Muscat de Pierrette ( euh non de Rivesaltes) nous appelle...il est temps de prendre des forces...Aujourd'hui c'est une sélection de 3 vignobles qui va accompagner nos salades et sandwiches : Pinot noir du Pays d'Oc , Minervois et Corbières. Non ! Non ! Tony ne nous fait pas croire que c'est de de de .. la la la... Badoit dans ton verre...!!
Hélas, nous ne faisons pas la sieste et nous reprenons un beau sentier forestier.
Voilà trois Godillotes ( deux + la photographe ) restées à l'arrière sans que cela n'inquiète personne ... Mais si ! Notre garde du corps est là derrière nous, veillant à ramener les brebis égarées. Décidément Jean tu aurais pu faire un bon berger !
Ces belles pierres ocres à rayures méritent bien une photo. Et plus loin voici pour égayer le sentier ces minuscules champignons saprophytes : des trémelles mésentériques qui colonisent tous les types de boIs. Inutile de les cueillir : elles ne sont pas toxiques mais sans valeur gustative.
Un peu plus loin Jean-Jacques nous entraine pour découvrir le Gourg Goutonnier. Nous le suivons, pas trop motivés et là une vraie merveille géologique s'étend à nos pieds.
C'est une marmite de géant creusée au fil du temps dans le lit de la Nielle.
Lorsqu'on voit ce lit presqu'à sec, on n'imagine pas que cette petite rivière a pu être dévastatrice lors des crues de 1930 et 1999 , emportant des ponts sur son passage.
Tout au long de ce petit cours d'eau qui, après avoir traversé St Laurent de la Cabrerisse, se jette dans l'Orbieu , on trouve des piscines naturelles, des escaliers...
La pause et...la pose avant de reprendre le parcours le long de la Nielle . Sont pas beaux nos Godillot-e-s Balad-eur-euse-s ?? Pas vraiment simple l'écriture inclusive !
Puis nous changeons de paysage pour aborder des vignobles toujours conçus dans un alignement parfait. Un peintre dirait que c'est l'illustration même d'une perspective à un point de fuite.
A Cantéric, les vignerons ne manquent pas d'humour. C'est donc avec ce joli dessin que nous terminerons cette randonnée et sous le soleil, enfin là !
Texte et photos d'Annie