Le Mont Simel et les grottes
Sur les traces de nos lointains ancêtres
Rendez-vous sur le parking près de l'église St Michel de LIMOUSIS, pour 9 Godillots, ce Samedi d'Octobre : beau temps, pas de pluie prévue mais peut-être quelques "grêlons" car on entend des aboiements, les chasseurs de sanglier ne sont pas loin. Il va falloir faire attention à ne pas se retrouver au milieu du "tir aux pigeons" !!!!
Démarrage en montée par le chemin goudronné qui mène à la grotte.
De part et d'autre, surtout des chênes verts ou Euse en occitan ( Famille des Fagacées )
et des Cèdres de l'Atlas ( Famille des Pinacées ).
Au bout d'1 km, virage à gauche et sentier étroit en descente vers le ruisseau, lieu-dit la Castagnal.
Alain a repéré quelques Russules mais sans grand intérêt apparemment ( de la Famille des Russulacées, avec les Lactaires ).
Traversée du ruisseau de la Grave, à sec et remontée sur 1 km vers le village de Fournes.
Nous empruntons une partie du sentier du Bosc grand.
Ici, c'est le domaine du châtaignier ( Famille des Fagacées ) mais les bogues sont encore vertes : ce n'est pas le moment de la récolte.
Quelques pieds d'Eglantier avec leurs boules rouges presque mûres ( les "gratte-cul" ).
Arrivée sur le plateau : nous passons près du hameau de Fournes-Cabardès.
Quelques beaux sapins parmi les cèdres : sapins blancs ou des Vosges (Famille des Pinacées ), reconnaissables à leurs cônes dressés qui se désarticulent sur l'arbre, laissant apparaître des sortes de "bougeoirs".
Direction : le menhir couché de Peyregat, pas facile à trouver car il est bien entouré d'arbres et protégé par une clôture ( il y a un gros trou en-dessous).
Les menhirs ont été élevés à l'époque du Néolithique soit 2000 à 5000 ans avant JC mais pourquoi celui-ci est-il couché ? L'a t-on fait tomber ou est-il tombé tout seul ? Mystère. De même que la (ou les) raison (s) pour laquelle nos ancêtres les ont édifiés. Les archéologues avancent 2 raisons principales : des monuments indicateurs ( de nécropoles peut-être ) ou commémoratifs ( de lieux ou d'événements particuliers sans doute ).
Les photos suivantes ont été trouvées sur Internet (auteur anonyme).
Reprise du chemin : virage à droite sur un sentier bien protégé du vent.
Km 5 : nous arrivons sur la route D 401 reliant Fournes au hameau de Sériès.
C'est là que se trouve le Dolmen de la Pierre plantée et des entrées de mines mais un panneau de "Danger" et la présence de chasseurs dans les parages nous obligent à accélérer le pas sans nous attarder.
Les dolmens : constructions d'énormes pierres, recouvertes de terre autrefois et servant surtout de monuments funéraires ou de monuments à caractère religieux : là encore, des suppositions. Décidément, nos ancêtres ne nous ont pas facilité les choses ( ils auraient pu nous laisser un mode d'emploi !! ).
On trouve encore beaucoup de Mégalithes en France ( environ 100 rien que pour l'Aude ), malgré les dégradations subies par la nature et les humains, au cours des millénaires.
Au km 5,5, virage à gauche près d'un champ. Direction le Mont Simel encore loin, par un sentier ombragé.
Tiens : voilà un nouveau compagnon qui a délaissé la chasse pour venir nous voir mais assez craintif ( je pense à un Saint Hubert : avis aux connaisseurs ). Nous le laissons reprendre sa route avant le hameau de Sériès.
Traversée rapide du hameau : pas âme qui vive. Nous cherchons un coin pour le casse-croûte mais les chasseurs sont encore là.
Finalement, il semblerait que la battue soit terminée : rassurés, nous trouvons un endroit bien abrité et au soleil.
Et un nouveau compagnon à 4 pattes apparaît mais celui-là ne fait pas partie de la chasse, sauf à celle du casse-croûte ( je pense à un basset Fauve de Bretagne !! ).
Jean a déniché un insecte dont Francine lui a parlé : une Pantigue, nom donné en occitan et appelé Ephippigère des vignes ( Famille des Sauterelles ) qui lui-aussi cherche sa nourriture. Essentiellement herbivore, cette sauterelle a des ailes atrophiées et ne peut pas voler, sa couleur lui permet de se fondre dans la végétation.
Nous reprenons la route : passage rapide près des antennes du Mont Simel ( km 9) et descente par une large piste : le sentier du Bosc grand de ce matin.
Au km 11, nous en sortons pour aller voir la Grotte des Casals.
Assez facile à trouver bien que peu apparente : un grand trou au milieu des rochers et des arbustes.
Nous y descendons pour la voir de plus près : pas très grande et fréquentée avant nous.
Grâce à la lampe de Christine notre alsacienne ( pour une fois très éclairée !!! ), nous explorons le début de l'une d'elles, emmenés par Alain.
Pas d'inscriptions visibles sur les parois, seulement quelques stalactites de calcite en forme de draperie ( comme du linge qui sèche !! ).
Avec un équipement adapté et un guide spéléo, elle mériterait peut-être le détour mais nos guides n'ont que sécateurs et scies : un peu léger pour une exploration. Et puis le temps manque, il faut ressortir.
Nous approchons rapidement de l'entrée de la fameuse Grotte de Limousis, fermée en ce moment mais qui doit être plus vaste que la précédente. Elle fera l'objet d'une prochaine visite hors randonnée.
Tout près de là, des travaux sont en cours : pour trouver de nouvelles grottes ? pour une exploitation minière ?
Il ne reste qu'1,5 km pour rejoindre Limousis par une route goudronnée et en plein milieu, une Mante religieuse ou Tigre de l'herbe ( Famille des Mantidés ), insecte vorace qui se nourrit d'autres insectes et surtout qui pratique le "cannibalisme sexuel" exercé par la femelle sur le mâle ( pratique barbare qui n'a ni n'aura jamais cours chez les Godillots !!!! ).
De quoi déboussoler certains Godillots à leur arrivée au parking.
Au final, une belle randonnée : intéressante, sans difficulté, un peu perturbée par la battue au sanglier. A revoir !!
Jacques ou le "cathare du Néolithique".