ND des Auzils Déc 2019
La rando de l'Avent, cap al vent !!!
Nous n'étions que 7, les " 7 Mercenaires de la randonnée ", prêts à dégainer pour cette ultime balade de l'année 2019.
Temps gris et maussade, avec un vent marin : " à décorner les boucs " selon les gens de la terre ou à " garder les mouettes à pied " selon les gens de la mer !!!
Direction : la chapelle tout là haut !!
Nous empruntons l'allée caillouteuse qui grimpe doucement, parmi les pins. De chaque côté, des Cénotaphes ( monuments élevés à la mémoire de disparus en mer, mais ne contenant pas de corps, comme les tombeaux ) qui composent un cimetière marin menant à la Chapelle.
Petite halte près de la maison et du jardin de l'ermite.
" Le jardin de l'ermite doit son existence à Michel Cyprien, l'un des derniers ermites ( du 1er en 1602 au dernier en 1905 ) ayant vécu dans l'ermitage accolé à la chapelle de ND des Auzils. C'est lui qui a aménagé cet endroit en y construisant sa maison avec un jardin potager. "
Tiré d'un article de l' Office de tourisme de Gruissan.
Montée tranquille parmi les pins, chênes verts, genévriers et autres cyprès.
Par endroits, vue sur les environs jusqu'à la mer, plongés dans la brume.
Juste avant le sommet, une entrée de grotte mais fermée au public pour cause de " repos des chauve-souris ".
La chapelle étant fermée elle-aussi à la visite, nous passons rapidement pour prendre le chemin sur le plateau de Notre Dame.
Nous quittons la forêt de pins pour un paysage plus ouvert de garrigue : genévriers avec leurs "boules de Noël" ( Cupressacées ) et surtout romarins en fleurs ( Lamiacées ).
Nous progressons en terrain plat mais balayé par le vent.
Quelques trouées de soleil dans cet océan de brume où ciel et mer se confondent.
En bordure de chemin, un cairn insolite, modeste oeuvre d'art que n'aurait pas renié notre ami Daniel. Un équilibre parfait !!!!.
" Les Godillots font le dos rond
Ils sont loin d'être moribonds
Plier mais ne jamais céder
Telle est leur destinée."
Plus de 3 km parcourus : nous approchons de la Vigie mais nous allons la contourner, vent fort oblige !
A partir de là, nous marcherons en terrain plat puis en descente vers la combe de Vente Farine.
Vues sur le Coffre de Pech Redon ( 214 m ) et le radar de Plan de Roque ( 200 m ) qui émergent de la garrigue environnante.
L'occasion de faire une mise au point GPS par notre chef éclaireur ( km 4,5 ).
Nous pénétrons dans la combe des Colombiers où circulait autrefois un ruisseau et où se trouvent les ruines d'une ancienne ferme. Aujourd'hui, quelques vignes occupent ces terrains riches.
C'est là que notre pistard Alain, au flair très affûté, va nous dénicher une petite récolte de Roussillous ou Lactaire délicieux ( Famille des Russulacées ).
Un peu plus loin, des ruches dans lesquelles on remarque à l'extérieur, quelques rares abeilles, sans doute attirées par les fleurs de romarin et avec la douceur du temps.
En hiver, les abeilles restent pour la plupart dans la ruche, groupées autour de la reine ( leur mère ), pour y maintenir une température constante, se nourrissant du miel accumulé pendant l'été. Les mâles quand à eux sont morts à la fin de l'été, chassés ou parfois même tués par les femelles, n'ayant plus d'utilité pour le reproduction ( Heureusement que cette pratique n'est pas en vigueur chez les Godillots )
Ceci nous ayant aiguisé l'appétit, nous cherchons un endroit abrité pour le casse-croûte, en bord de vigne, près des Abattuts hauts ( km 8 ).
Après un bon café français qui revigore, reprise de la route vers la côte, en traversant une zone dite la Bédarde.
Jean-Pierre, homme du Nord, ne trouve pas mieux que d'arracher, dans une vigne abandonnée, quelques ceps : quel manque de respect et de considération pour cette vigne qui nous fournit le précieux nectar dégusté au repas !
On rejoint une route goudronnée ( km 9,5 ) qui longe le littoral, parmi pins d'Alep et pins maritimes.
Passage près d'une aire clôturée servant au Paintball ( pratique plus ou moins sportive consistant à jouer à la guerre en s'aspergeant de peinture : sans commentaires !!! )
Au lieu-dit Tintaine le Haut, nous quittons la route. Cet endroit aurait été un avant-port de Narbonne à l'époque de l'occupation romaine ( 1er siècle ap. JC ) mais ceci n'est pas formellement établi.
Les cartes ci-dessous ont été tirées du site : Persée.fr
Article : Narbonne : cadre naturel et ports à l'époque romaine.
On grimpe dans la garrigue : par moments, on aperçoit au loin une mer assez houleuse.
Nous passons près d'un point de vue sur des gorges creusées dans les calcaires par le ruisseau de Tintaine, en ce moment à sec : comme celles de la Cesse mais en plus petites.
Nous traversons un plateau dit Planal de la Passe qui domine la côte gruissannaise.
Des alignements de pierres, vestiges d'habitats de cette époque romaine.
On rejoint une route, au domaine de Crouzet ( km 12,5 ), qui nous amène au parking des Auzils.
Vue sur la Vigie de ce matin.
Et voilà pour cette dernière de l'année 2019 : un beau Clap(e) de fin qui aurait pu être très réussi avec un temps plus ensoleillé.
Randonnée sans aucune difficulté, de 14 km environ et peu de dénivelé ( l'idéal pour les "feignas et feignasses" ! ).
A l'année prochaine sur les chemins de randonnée.
Jacques dit " le cathare embrumé "